Sauvages…

Sauvages…

Sur notre petite place du Puits Clos, tout au bout du village (après, on va dans les champs…), les fleurs sauvages s’en donnent à cœur joie ! Elles font bien d’en profiter, car bientôt les « hommes verts » de la mairie vont venir tondre… En attendant, dames de onze heures, muscaris, pâquerettes, fleurettes bleues, ces herbes-fleurs dont je ne connais pas le nom (si quelqu’un sait, merci de glisser leur nom en commentaire) et les pervenches du coin de la ferme voisine profitent du soleil. Et de la pluie…

Il y a aussi… « coccinelle, demoiselle, bête à Bon Dieu / coccinelle, demoiselle, monte jusqu’aux cieux / petit point blanc, elle attend / petit point rouge, elle bouge / petit point noir, coccinelle au revoir ! » . Vous n’avez jamais chanté cette comptine à vos enfants, vos petits-enfants ? Il faut dire que les coccinelles se font rares. Mais pas ici ! Bon, il faut dire qu’un point rouge au milieu de tout ce vert (et bleu), ça se remarque 😉 . Non ? Regardez bien !

Pour continuer avec les comptines ou autres dictons, « mars qui rit parmi les averses… », c’est le cas en ce moment ! De bleu, le ciel passe au gris presque noir en un instant, pour revenir au bleu, etc etc etc

Et pour ce dernier jour d’hiver, Ganesh a eu droit à un bouquet de violettes… demain, c’est le printemps ! Le pêcher de Germaine l’annonce, dont les fleurs tremblotent sous le vent encore d’hiver…

Avant, après…

Avant, après…

Quelques heures de nettoyage vers le séchoir à linge, tout au fond du terrain… oui, quand nous avons acheté cette vieille maison, nous étions jeunes, et cela ne me coûtait pas de descendre jusqu’au fond pour accrocher le linge 😉 ! Le temps a passé, 50 ans que nous sommes à Galembrun. Et je commence à peiner… surtout quand les feuilles mortes cachent les embûches du sol. Que voulez-vous, nous sommes loin d’avoir un terrain style jardin de Versailles ou golf… Mais donc, Raymond ayant taillé les haies (oui, avant le 15 mars, pour ne pas gêner les oiseaux !), la pluie étant arrivée entretemps, tout est resté en plan, et pour accrocher des draps c’était on va dire délicat. Sécateur, grand sac, et en avant. Donc voici : avant, après. Reste tout de même à fignoler car, mars et ses giboulées oblige, le temps change vite de couleur.

Donc, commencé avec enthousiasme (si, si) et sous un beau ciel bleu, au bout d’une heure le ciel est devenu plus sombre l’orage s’est mis à gronder, j’ai tenu bon en surveillant la course des nuages noirs, là-bas vers l’ouest, mais au bout de deux heures j’ai vite ramassé les outils, rentré le sac de branchages et feuilles, juste à temps avant la pluie. Elle n’est pas tombée bien longtemps, mais le ciel reste bien incertain…

Tant pis, je continuerai demain. Ou après-demain. Ou plus tard. En descendant, sur le terrain, rencontré une touffe de violettes blanches, encore jamais vues ici. Les pétales cirés des ficaires brillaient au soleil, mais les fleurs se sont vite refermées sous la pluie. Les muscaris ont refleuri dans le grand pot bleu, annonçant le printemps de plus en plus proche.

Et sur notre petite place, les dames de onze heures sont de retour, au milieu de milliers de minuscules fleurs bleues.

Ciel, des nuages !

Ciel, des nuages !

Je ne suis vraiment pas à jour côté balades, mais je finirai bien par rattraper le temps, miss météo nous promettant du gris et de la neige pour très bientôt ! En tout cas, cet après-midi, c’était beau temps, après 2 ou 3 jours de retour de grisaille et (si peu, hélas)de pluie, alors je suis partie jusqu’au bois de la Pleysse. Pas par le chemin le plus droit, mais depuis que certaines haies et chemins de traverse ont été avalés par quelques agriculteurs du coin, bien obligé de suivre celui qu’ils ont aimablement laissé… et donc en avant par le chemin de La Heppe. Surprise, des biches dans le champ ! Je m’étais arrêtée pour ne pas les effaroucher, mais elles m’ont aperçue et pffuitt ! elles ont traversé le chemin. Regardez bien, on en voit deux sur la deuxième image.

Quand le ciel est de ce bleu magnifique, c’est un régal de photographier les arbres encore nus ! Et ce petit plus apporté par les nuages, mmmmm…

Par contre, je ne sais si Boris Vian était un visionnaire, mais je pense chaque fois à ce titre de livre « l’Herbe rouge » (dont l’histoire n’a d’ailleurs rien à voir avec les champs de ma campagne 😉 ) lorsque à côté d’herbes vertes je vois ces champs non encore ensemencés ou labourés et où l’herbe est devenue rouge. Effet des traitements, pesticides ou autres ?????

Franchement, je trouve ça un peu inquiétant. Bref. Avant d’entrer dans le bois, long chemin entre deux champs, mais où les pâquerettes commencent à bien s’installer. En regardant bien, quelques insectes aussi…

Le petit pont est toujours à sa place. Il faut dire que ces chemins et ce bois sont souvent visités par ces motos qui se disent « vertes »… (je ne vais pas trop rouméguer, car dimanche dernier j’ai été bien contente de trouver un chemin bien marqué par leurs passages, et celui de chevaux 😉 ), donc j’entre dans le bois de la Pleysse, et j’avoue, c’est chaque fois un petit moment de sérénité.

Jeux d’ombres sur les mousses, feuilles sèches, et la quiétude du bois. Miracle, pas de moto-cross quand j’y entre ! (ben oui, ce sont les vacances ici, et jeunes et moins jeunes patrouillent dans le coin…). Premières fleurs d’ajoncs (photo ratée), chants d’oiseaux. Et le coin « des Landes »… des pins le long d’une partie de chemin. Venus là comment ? Dommage, il ne faisait pas assez chaud pour que la résine embaume l’air… mais j’ ❤ arriver sur ce chemin. Que voulez-vous, 10 ans dans les Landes, 10 ans en Basquaisie, le reste à Toulouse et les Hauts Tolosans, de temps en temps j’aime bien retrouver un air d’enfance !

Passage du fossé, retour vers le village et le grand chemin. La plaine à nouveau, avec ses champs verts ou rouges. Les nuages dans le ciel bleu. 17 heures sonnent au clocher, j’aurai mis tout de même deux heures pour faire 7,5 km… mais j’ai pris le temps de respirer, prendre des photos… je ne suis pas prête pour un marathon 😉 !

Premières fleurs dans le prunier sauvage sur le bord de la vieille route… il va falloir que j’aille voir où en sont les jonquilles sauvages, dimanche elles étaient encore bien fermées, et surveiller les aubépines au fond du jardin. Demain. Ou un autre jour !

Tour de champ

Tour de champ

En définitive, avec ces températures enfin dignes d’un véritable hiver, Flipelette et moi passons beaucoup de temps dans mon bureau…

D’accord, j’y ai une belle lumière. D’accord, j’ai beaucoup de dossiers à terminer le plus vite possible. D’accord, je me régale de regarder les oiseaux venir picorer les boules de graines. D’accord, c’est le moment ou jamais d’hiberner 😉 . Mais tout de même, surtout quand il fait un aussi beau soleil, il faut en profiter, non ? Alors cet après-midi, hop, petit tour de champ.

Les fleurs du cognassier commencent à se montrer, dans les haies les baies d’églantiers luisent au soleil, quelques arbustes osent sortir deux ou trois feuilles, tout est calme, pourtant il semble que Flipelette n’apprécie pas la balade aussi tranquillement que moi, et marche avec inquiétude, surveillant ses arrières, poils du dos hérissé et queue en panache bien gonflé… peut-être les cris des buses tournant au-dessus des champs l’inquiètent-elle ???

Un dernier coup d’œil avant de rentrer, le ciel est toujours bien bleu, mais la campagne reverdit… et la lumière est magnifique. Belle fin de semaine !