Entre deux petites pluies…

Nous voici déjà dans la dernière semaine d’avril… le temps a balancé tout ce mois entre soleil, après-midi presque estivales et matins frais, ciel gris et quelques averses. La nature verdit, fleurit, revit. A défaut de grandes marches, étant donné la météo, de temps en temps un tour de jardin ou, comme cet après-midi, entre deux pluies, un tour de champ avec Flipelette… qui maintenant se repose après s’être consciencieusement nettoyée et séchée. Quant à moi, le bas du pantalon est encore bien mouillé !

Après la pluie, le jardin est toujours plus beau… couleurs plus franches, diamants sur les pétales ou les feuillages…

Le rosier liane aux milliers de petites roses crème a bien supporté son coup de tornade de l’an dernier et, sans rancune malgré sa coupe drastique, nous offre un somptueux ruissellement de fleurs blanches.

Les lilas, malmenés par le vent d’ouest, et toujours les derniers du village à fleurir, embaument l’air. Les pauvres sont vraiment mal situés, mais résistent et nous offrent chaque année de belles grappes mauves et blanches.

Après le tour de notre terrain, petit coup d’œil à l’arbre de Judée de Simone. Pas encore complètement fleuri.

Puis avant de descendre dans le champ, visite au seringat de Germaine, quelques fleurs et beaucoup de boutons. Mais on en sent déjà le parfum… j’avais envie d’un bouquet, c’est trop tôt !

Et nous voici dans le champ… parsemé de ces « herbes-fleurs » vert citron, et de quelques fleurs de colza égarées… mais aussi des premiers orchis, quelques marguerites, des boutons d’or, des herbes folles et de jolies fleurs bleues délicates balancées par le vent. Flipelette tantôt me suit, tantôt me devance, selon les odeurs et bruits autour de nous ! Au loin, dans le bois, le coucou s’en donne à cœur joie. Et tout autour de nous, c’est un vrai concert de chants différents. Rythmés par les coups de canon des agriculteurs… censés éloigner les animaux sauvages des semailles… mais qui ne semblent pas inquiéter les oiseaux !

Notre petit kilomètre terminé, retour à la maison, en passant devant les massifs de soucis à l’orangé aussi lumineux sous le ciel gris que sous le ciel bleu !

Pâques 2020, samedi

Pâques 2020, samedi

Avec ce soleil, ces journées presque estivales, toutes portes et fenêtres ouvertes, on oublierait que ce n’est que le début du printemps ! Depuis même pas un mois ! Il y a trois jours, premier « coucou » entendu. Aujourd’hui, c’était la huppe. Et tous les arbres du jardin retrouvent leurs feuilles. Certains plus vite que d’autres. Les fruitiers ont été les premiers. Et d’ailleurs, sur le vieux cerisier, nous en sommes aux promesses…

Je ne parlerai pas beaucoup du lilas, le nôtre est toujours le dernier du village à fleurir (mais nous sommes patients), ni des pivoines qui se font autant désirer que la rose du Petit Prince… enfin si, un peu tout de même ! Et aussi des adorables pompons crème du rosier liane, du jasmin d’hiver qui préfère visiblement fleurir au printemps, de la fleur d’acanthe qui se prépare pour sa première floraison chez nous…

Mais là où on sent vraiment le printemps, c’est dans le renouveau des feuillages des arbres… après les fruitiers, l’érable et ses pendeloques tremblantes au moindre souffle de vent, l’acacia arrive tout en douceur, d’un vert tendre presque doré au soleil, le chêne vient en avant-dernier, tandis que les althæas et l’albizia se font concurrence pour savoir qui se fera le plus attendre. Ah, j’oubliais notre savonnier, qui grandit tout doucement (peut-être l’endroit ne lui est-il pas favorable ?), mais qui s’obstine !

Aujourd’hui, samedi avant Pâques, j’ai le souvenir que dans les Landes (et probablement dans d’autres régions), on chaulait les maisons, on repeignait… même mon mécréant de grand-père le faisait 😉 , mais c’était peut-être simplement pour fêter l’arrivée du printemps ! Dans chaque fête religieuse, il y a une explication de tradition bien plus ancienne, raison pour laquelle je ne comprendrai jamais ces querelles partisanes entre les tenants d’un dieu ou d’un autre. S’il ne m’a pas laissé sa « main verte », mon grand-père m’aura au moins laissé sa logique sur ces sujets… Donc, voilà-t-y pas que j’ai fait du ménage ???? oh un peu, hein… pendant que Raymond travaillait dans le jardin. Ce qui est râlant, c’est que on remarque bien davantage l’herbe joliment tondue que mon sol de cuisine tout propre 😀 !

Belles fêtes de Pâques, un peu particulières cette année…, que vous soyez croyants ou pas.

Lilas

Lilas

Avril, moment du lilas. Lilas blanc, lilas… lilas. Dehors et dedans… parce que je n’ai pas résisté à l’envie d’en cueillir quelques grappes !

Dans la haie voisine, les deux lilas ne se mélangent pas… mais leur odeur est la même, entêtante sous le soleil. Les papillons semblent préférer le lilas blanc, je suis restée longtemps devant les fleurs, à regarder virevolter les papillons « delta ».

Mais je n’en oublie pas pour autant les pâquerettes, qui marquent depuis plus d’un mois l’arrivée du printemps, et transforment nos jardins en tapis fleuris.

Désolée de ne pouvoir partager les odeurs de fleurs, de soleil, d’herbe… mais peut-être les devinez-vous ?