6 juin, orage en vue…

Orage ? Quel orage ? Pour le moment, je ne parlerai que de celui qui s’annonce, tournant autour de Galembrun, hésitant, mais présent…

Dans le champ de Germaine, les herbes se balancent sous le vent d’autan, les rubans des orchis bouc (ou himantoglossum [langue de lanières, en grec] ou loroglosse à odeur de bouc) valsent dans tous les sens…

Et sur les achillées les papillons s’accrochent pour un peu de repos ! Ah, une araignée orange ne semble pas apprécier que je la photographie 😉 …

Au retour de ma mini-mini balade, surprise : un petit pavot chevelu arrivé je ne sais comment dans un coin de jardin fait la conversation avec la vieille brouette

Pour l’autre orage, espérons… Bonne soirée !

Entre deux petites pluies…

Nous voici déjà dans la dernière semaine d’avril… le temps a balancé tout ce mois entre soleil, après-midi presque estivales et matins frais, ciel gris et quelques averses. La nature verdit, fleurit, revit. A défaut de grandes marches, étant donné la météo, de temps en temps un tour de jardin ou, comme cet après-midi, entre deux pluies, un tour de champ avec Flipelette… qui maintenant se repose après s’être consciencieusement nettoyée et séchée. Quant à moi, le bas du pantalon est encore bien mouillé !

Après la pluie, le jardin est toujours plus beau… couleurs plus franches, diamants sur les pétales ou les feuillages…

Le rosier liane aux milliers de petites roses crème a bien supporté son coup de tornade de l’an dernier et, sans rancune malgré sa coupe drastique, nous offre un somptueux ruissellement de fleurs blanches.

Les lilas, malmenés par le vent d’ouest, et toujours les derniers du village à fleurir, embaument l’air. Les pauvres sont vraiment mal situés, mais résistent et nous offrent chaque année de belles grappes mauves et blanches.

Après le tour de notre terrain, petit coup d’œil à l’arbre de Judée de Simone. Pas encore complètement fleuri.

Puis avant de descendre dans le champ, visite au seringat de Germaine, quelques fleurs et beaucoup de boutons. Mais on en sent déjà le parfum… j’avais envie d’un bouquet, c’est trop tôt !

Et nous voici dans le champ… parsemé de ces « herbes-fleurs » vert citron, et de quelques fleurs de colza égarées… mais aussi des premiers orchis, quelques marguerites, des boutons d’or, des herbes folles et de jolies fleurs bleues délicates balancées par le vent. Flipelette tantôt me suit, tantôt me devance, selon les odeurs et bruits autour de nous ! Au loin, dans le bois, le coucou s’en donne à cœur joie. Et tout autour de nous, c’est un vrai concert de chants différents. Rythmés par les coups de canon des agriculteurs… censés éloigner les animaux sauvages des semailles… mais qui ne semblent pas inquiéter les oiseaux !

Notre petit kilomètre terminé, retour à la maison, en passant devant les massifs de soucis à l’orangé aussi lumineux sous le ciel gris que sous le ciel bleu !

(petit) tour de champ

(petit) tour de champ

Juste pour voir si les orchis et autres orchidées sauvages avaient réapparu dans le champ voisin… après encore quelques mises au point dans les dossiers pour le 9ème Marché des Créateurs du 6 juin, puis dans ceux du festival Danses et Musiques Pour Tous (vérifications de la restauration), me voilà partie un peu tardivement pour mon tour habituel, avec Flipelette. Mais aujourd’hui, malgré son départ en flèche, la miss avait du mal à me suivre, et paraissait très inquiète. Alors j’ai fait au plus vite ! Les orchis sont là, me voilà rassurée ! Surtout les serapia vomeracea, qui semblent avoir bien proliféré.

Beaucoup de marguerites, aussi. Et dans le premier champ, les herbes folles se font bercer par le vent. Du coup, tout est un peu flou…

Je reviens aux orchis… elles ne sont pas encore bien fleuries, et moins nombreuses que d’habitude. C’est peut-être un peu tôt encore ? Orchis mauves, pour commencer :

Et la belle orchis pourpre aux fleurs semblables à des marionnettes en jupe…

Une ophrys araignée perdue au milieu des herbes…

Au coin de la haie, avant la vue sur la petite vallée, les collines et les champs de blé, l’églantine frissonne sous le vent.

Dans le terrain bien caché par ses haies, un peu laissé à l’abandon, les aubépines et autres petits arbustes grimpent à l’assaut de la vieille grue… tandis que dans l’ombre les monnaies du pape offrent leurs fleurs mauves, en attendant de faner et devenir ces jolies fleurs d’un blanc presque translucide, qui font le bonheur des fleuristes pour les bouquets de fleurs séchées !

Retour par le jardin de Simone, accueillie par ce magnifique rosier sur le petit hangar de bois.

Ce soir le ciel est nuageux. Demain, j’espère pouvoir aller faire un grand tour, sur l’ancien tracé du chemin de fer, et j’en profiterai pour distribuer les tracts des prochains événements…

petits bonheurs des prés

petits bonheurs des prés

Pas trop de courage pour une longue randonnée, entre deux passages nuageux, alors je suis repartie dans les prés voisins. Au fil des jours, les fleurs changent, les graminées s’installent… Si la plupart des orchis et ophrys sont fanées, j’ai eu la surprise de retrouver une ophrys apifera encore intacte, mais surtout plusieurs orchis bouc, ces orchidées sauvages aux longs rubans…

Dans le champ, le gris des herbes fauchées et sèches est éclairé par endroits par de minuscules fleurs bleues et des touffes de serpolet. Mais je n’ai pas vu de lapins !

En haut du champ, sur la partie « domestiquée » par les voisins, petits arbustes fleuris et yuccas en fleurs ont remplacé les fleurs des troènes et lilas.

Dans le pré, herbes et fleurs sauvages se mêlent et s’entremêlent, les chardons ajoutent leurs verts doux aux verts vifs de certaines plantes, le rose-mauve côtoie le violet, et je cherche un peu partout les noms de toutes ces fleurs, dans le très chouette livre de Hubert Reeves « J’ai vu une fleur sauvage. L’herbier de Malicorne » (merci à Françoise, Thierry et Charles) ou sur les pages Internet, sans toujours trouver !… jaune vif du lotier corniculé, du millepertuis ou du séneçon jacobée, blanc des carottes sauvages ou de la berce commune, mauve ou rose des luzernes, de la vesce sauvage, ou des centaurées…

Et au-dessus de toutes ces couleurs…

Ah, je m’étais trompée, ces grappes de petites fleurs blanches ressemblant à des orchidées sauvages s’appellent en fait des brunelles laciniées (merci, Lionel !), et semblent très appréciées de ces jolies araignées jaune pâle…

Hier, samedi, Guillemette m’a entrainée jusqu’à Auch. Une ville à découvrir plus longuement, nous n’y sommes restées que 3 heures (dont une entière dans une boutique !). Un petit aperçu très bientôt… En attendant… petit résumé de cette balade au pré :

Orchidées sauvages

Orchidées sauvages

Découvertes par hasard dans un champ en friche tout à côté de chez nous, je vais de temps temps vérifier qu’elles sont toujours là… hélas, un fauchage il y a deux étés les a fait pratiquement disparaître, mais où ? Sur les 4 variétés que j’avais trouvées, il ne reste plus que deux sortes d’orchidées sauvages…

La plus connue, l’orchis purpurea, reste tout de même pas mal implantée dans ce champ !

La deuxième devient beaucoup plus difficile à dénicher. C’est l’ophrys « araignée ».

Je sais bien que nous avons besoin de l’agriculture, évidemment, et que nous ne pouvons pas laisser toutes les terres en friche pour le bonheur des amoureux de la nature… mais honnêtement depuis plus de 40 ans que nous habitons dans ce coin de campagne, j’ai vu tellement de haies, de plantes, disparaitre, je me demande ce que nous allons laisser de nature à nos descendants ?

Comme aujourd’hui c’était une sortie « épluchures-poules » et donc très courte, Flipelette m’a accompagnée. Tant que je reste dans le coin, elle me suit, c’est amusant. Mais elle recherchait l’ombre, et faisait des haltes dans les hautes herbes dès que je m’arrêtais !

En face, sur l’autre versant de notre « coulée verte », le bois redevient peu à peu vert.

Et au retour, petit arrêt près des lilas (j’avais pris le bon objectif…) en espérant y retrouver les papillons. Raté. Les « deltas » n’étaient plus là, les papillons blancs tournoyaient sans se poser, je n’ai réussi à photographier que ce papillon jaune, un peu dans l’ombre… et encore, il a fallu faire vite, entre deux coups de vent !