Je suis partie à Venise avec dans mon sac un policier de Vivian Moore « les gardiens de la lagune ». L’intrigue se passe en 1162. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à imaginer la Venise décrite. On a beau savoir que cette ville est faite de centaines de petites îles reliées entre elles au fil du temps, de canaux recouverts (les rues nommées Rio Terra, entre autre), il est difficile de l’imaginer avec de grandes prairies, des places enherbées ! Les ponts ont remplacé les planches entre deux îlots, les chevaux ne se promènent plus sur des chemins, les palais ont cédé quelques arpents de leurs jardins pour permettre aux habitants de s’installer plus confortablement qu’en ce XIIème siècle…. et les gondoles se sont perfectionnées. A tel point, même, que certains en importent de Chine en plastique ou je ne sais quel matériau… mais attention, les gondoliers, les vrais, n’ont pas le droit de les utiliser, ouf !
Puisque je parle des gondoles et des gondoliers, commençons par eux. Car il faut bien reconnaître qu’ils sont l’emblème de cette ville, tout autant que les palais, les Doges, la Salute et autres monuments 😉 . Et si leur tenue vous plaît, en bas du Rialto, côté riva del Vin, un très beau magasin leur est consacré, où vous trouverez chapeaux, marinières, et même forcole sculptées.







Donc, les canaux… et bien sûr l’honneur revient au Grand Canal, bordé de palais en veux-tu en voilà, mais aussi de maisons plus modestes. Bon, certains palais sont parfois tristounets, mais c’est aussi ce qui fait le charme de Venise, ces murs anciens, aux couleurs fanées, aux sculptures patinées.
Le matin sur le Grand Canal, c’est un ballet d’embarcations de toutes sortes… taxis, barques de transports, de travaux, bateaux-poubelles, gondoles, sandalo, vaporetto etc. Tout cela se croise, dépasse, double, avance dans un désordre savant et bien organisé !












Les « petits » canaux ne sont pas en reste pour l’encombrement, dès le matin, mais tout se calme l’après-midi. Et au hasard (ou presque) des rues, de pont en pont, on découvre une Venise tout en douceur, calme, sereine. Venise et ses reflets, sur les rii à peine troublés par quelques gondoles égarées…

















Quant à la lagune… c’est elle que l’on découvre d’entrée, si l’on s’offre l’arrivée « en ville » par bateau (pas en taxi, n’exagérons pas, vu les tarifs… mais par la ligne de bateau normale, Alilaguna). Immense, grise, verte ou bleue selon la couleur du temps, hypnotique !







J’aime bien aller à la pointe de la Dogana, qui marque les limites du Grand Canal et de celui de la Giudecca, et où la lagune s’offre à la vue. Canal de la Giudecca sur lequel navigue parfois un bateau « pirate » pour touristes… et, heureusement un peu moins m’a-t-il semblé, quelques monstres croisiéristes.


La prochaine fois, on embarque vers les îles du Nord, les plus connues, certes, mais qui le valent bien !