Noël

Souvenirs..25déc08_4640. et réalités…

Sans vouloir jouer les « de mon temps », j’avoue être assez sidérée de la transformation de cette fête religieuse en fête de la (sur)consommation. Villes (et parfois maisons) rutilantes de lumières à une époque où il serait peut-être plus intelligent de faire des économies d’énergie, magasins obsédés par la vente à tout prix et à tous prix, le Père Noël travailleur précaire par nature ( 😉 ) de plus en plus précarisé, les enfants, hurlant de peur à la vue de cet homme en rouge tout barbu, et dont les parents veulent absolument une photo « mais non, regarde, il est gentil le monsieur » avant que cet épisode se transforme en fessée et cris des parents qui en veulent à leur bambin de ne rien comprendre… Mais où est passée cette fête paisible et pleine d’espérance de mes toutes jeunes années ? Combien fêtent réellement la naissance d’un enfant qui devait révolutionner un monde, selon ce que raconte une certaine religion ?

Il n’est plus besoin de « croire », et cette journée fériée obligatoire pour tous est devenue une course à la démesure. Celles et ceux qui se réclament de la laïcité se gardent bien de dénoncer l’emprise de la religion sur ce coup-là… Il n’y a qu’à voir les parkings des grandes surfaces pris d’assaut, les chariots débordant de cadeaux, de nourriture, la surenchère des présentateurs de produits dans les magasins, pour comprendre que tout est faussé ! En fait, nous sommes passés d’un enfant pauvre né dans une crèche, à un bonhomme dépensier barbu et obèse…

A-t-on vraiment besoin d’une fête à date fixe pour se retrouver en famille ? Mais je me dis qu’au moins une fois par an, grâce à cette date, les liens familiaux se reforment, et, croyant ou non, si, ne serait-ce qu’une ou deux heures, un petit moment de paix est passé sur notre Monde, il justifie effectivement que Noël continue encore et encore… Et peut-être peu à peu la raison va-t-elle reprendre les rennes… 😉 , non, je blague, les rênes bien sûr… et freiner ces débauches de consommation auxquelles beaucoup trop de gens se croient obligés, sous prétexte de traditions ?

Moi, ma tradition, c’était un bon chocolat chaud au retour de la messe de minuit, et le lendemain matin, surprises ! Des surprises qui feraient bien sourire les enfants d’aujourd’hui, et pourtant nous en étions heureux. J’ai souvenir d’un réveil (mais comment donc avaient fait mes parents ?) avec dans notre chambre une armoire neuve, et dans chacun des trois tiroirs une orange (nous étions 3 sœurs)…déc14_4644 et ce fut une joie de ranger chacune ses affaires ce jour-là dans « son » tiroir ! J’ai souvenir d’un après-midi de Noël où nous sommes partis en patin à roulettes de la maison vers la grande plage de Biarritz (5 km environ…), et retour, toutes fières sur nos patins à courroies ! J’avoue, je suis un peu nostalgique de ces Noël simples, et même si depuis j’ai égaré mes croyances sur les chemins de la vie, j’aimerais que les souvenirs de Noël de mes enfants et petits-enfants restent dans leurs mémoires des moments de lumière et de tendresse…25déc13_4641   Joyeux Noël à tous !

Chats

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Les chats et la Mathusine, c’est toute une histoire ! Nous avons toujours eu des chats, plus ou moins campagnards, plus ou moins vadrouilleurs, des roux, des tigrés, des noir et blanc, des panthères, de fières princesses et de vaillants combattants… certains sont arrivés petits, d’autres se sont peu à peu incrustés.

Fin de vacances, et Minette reste chez nous fin août… une chatte grise habituée aux appartements citadins mais qui a vite trouvé la campagne à son goût !10août14_4536 Oui mais… pas la maison, impossible de l’y faire entrer après le départ des vacanciers, et impossible de comprendre pourquoi. Elle a préféré aller s’installer dans la maison mitoyenne, la partie « junior » de la Mathusine, d’où elle vient nous faire de temps en temps un petit coucou, surtout quand il faisait encore bon le matin et que je prenais mon petit-déjeuner sur la terrasse, pour avoir un petit morceau de beurre… pas trop de problèmes de cohabitation avec Noiri, le costaud du quartier, et hôte depuis sa naissance (ou pas loin) de la Mathusine junior. Et assez futée pour avoir compris que si elle était dehors et que personne ne lui ouvrait une porte elle pouvait pousser celle de la chatière ! (ce que n’a toujours pas compris ce brave Noiri…).

Et puis notre voisine, Germaine, a dû être hospitalisée, installée dans une maison spécialisée, et Mounette, adoptée après avoir erré dans le quartier, n’avait plus d’endroit où aller. Quand elle avait débarqué d’on ne sait où, lorsqu’elle entrait chez nous dans le jardin, elle n’allait pas plus loin que la réserve de bouteilles de gaz, et nous l’avions surnommée Butagaz 😉 ! Nous l’avions fait opérer, et elle allait d’une maison à une autre (le coin ici n’est pas très peuplé, il faut dire, et plutôt calme), jusqu’à ce que Germaine la laisse un jour entrer chez elle… Depuis plus de deux mois, Germaine n’ouvre plus sa porte, et tant qu’il a fait à peu près bon, Mounette avait repris ses habitudes baladeuses, mais là, avec le froid, elle a peu à peu mis une patte dans la maison, puis deux, puis quatre, s’est risquée à avancer dans la cuisine, puis dans le séjour, où elle a trouvé « son » fauteuil et s’est bien installée !

Et allez donc essayer de comprendre quelque chose : maintenant que Butagaz se sent chez elle, voilà que la Minette-Grisette vient nous retrouver, timidement pour l’instant, mais…

On dit qu’on ne caresse pas un chat, c’est lui qui accepte de se laisser (ou non !) caresser, mais je connais peu de personnes qui résistent à l’envie de glisser la main sur leur fourrure… Un chat aurait 7 vies, un chat serait indépendant, vénéré par le Égyptiens au temps des Pharaons, diabolisé en Europe au Moyen-Age, synonyme de chance en Asie, célébré par Cocteau, Anouilh, Baudelaire, Desnos, Rostand, et tant d’autres…, que n’a-t-on dit, écrit, sur cet animal !

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 Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin;

(Baudelaire, les Fleurs du Mal)

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 Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

 

Certains ont « un chat dans la gorge », ont « d’autres chats à fouetter », se contentent d’une « toilette de chat », écrivent « comme un chat » ou se réveillent « dès potron-minet »… j’aime bien l’expression japonaise qui dit « j’ai deux chats dans les chaussettes mais pas le mot dans la tête« , mais le plus simple est toujours d’appeler un chat un chat !

Et chez nous, ils et elles ne sont pas les rois ou les reines, mais pas loin… vous connaissez quelqu’un d’autre, vous, qui ronronne quand vous lui caressez la tête ?

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Un jour gris un jour bleu, le temps joue du yoyo entre automne et hiver. Hiver qui sera bientôt là, d’ailleurs. Avant que n’arrivent le brouillard et/ou la neige, je voulais vous faire profiter de la lumière verte de ma campagne. Champs fraîchement ensemencés, aux pousses tantôt vert anis, tantôt vert émeraude un peu moiré sous le soleil, entrecoupés des terres brunes des champs tout juste labourés…

06déc14_4527Tous les verts sont dans la nature… mais aussi dans les maisons : par exemple, ces oreilles d’éléphant, rapportées dernièrement de chez une copine, attendant derrière la vitre de mon bureau le retour d’un peu de chaleur pour mettre le nez dehors, qui, lorsque le temps est gris et sombre, m’offrent le réconfort de leurs verts lumineux !

Retour sur images…

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Retour sur ce mois de novembre, un mois entre sourire et tristesse… Le mois commençait pourtant dans la joie, Magali réussissait brillamment sa thèse de médecine, la compagnie de Guillemette donnait son premier spectacle à Toulouse (certes, une petite salle, mais un petit pas hors de nos frontières rurales…),

l’atelier « histoire de l’Art pour les enfants » du mois était complet et plein de couleurs…

Et puis au milieu du mois, le départ de Marie-Claude. Qui nous a tous secoués, arrivant après une belle semaine passée avec elle à Venise en octobre.

Une fois de plus, nous nous sommes retrouvés en famille, avec nos amis aussi, au cimetière de Besançon. Se mêlaient ce jour-là les souvenirs de parents, d’un ami… les mois de novembre de ces dernières années n’ont pas été tendres pour nous. Il est vrai aussi que nous arrivons à un moment de notre vie où nous enlevons davantage d’adresses dans notre carnet que nous n’en ajoutons… les retraités sont peut-être des privilégiés, mais… ils n’ont plus 20 ans, ni 40, et ils ont même plus de 60 ans…

Quelques jours après, nous retrouvions nos amis pour notre traditionnel passage dans le Beaujolais, et là aussi, au milieu des sourires, de la joie de se retrouver, parfois se mêlait de la tristesse, un peu de regret, celui de ne plus pouvoir partager ces moments avec l’un, avec l’autre, partis « ailleurs », si cet ailleurs existe.

Cluny sous le soleil (pour plus de photos sur cette journée, vous pouvez aller sur l’article précédent : Cluny, une balade dans le temps), dégustations dans des caves, soirées spectacles bon enfant dans des salles sans prétention, mais dans une ambiance tellement amicale !

Sur la route du retour à la maison, un beau ciel de fin de mois de novembre, lui aussi partagé entre sourire et tristesse, douceur mélancolique… et, à l’arrivée, les 4 700 kg de bois pour les cheminées à ranger….

et cette fin de journée à Galembrun, toute bleue, promesse de lendemains meilleurs ?ciel du soir_25nov14_4431