Escapade estivale

Escapade estivale

Grâce à Amandine, nous avons tout de même fait une courte escapade cet été ! Concert de fin de stage à Bruniquel. Et nous ne connaissions pas ce village, ni les alentours d’ailleurs. Vera étant de passage à Toulouse juste à ce moment-là, nous voilà partis vers le Quercy aveyronnais (le Bas Quercy) pour un jour et demi.

Découverte du village de Montricoux, où nous avons passé la nuit au « chat qui dort », chambre d’hôtes en plein cœur du village, sur la Grand’rue. Accueil sympa, belle chambre, dans une ancienne maison complètement rénovée. Le village est perché sur une colline, l’Aveyron passe tout en bas. Ruelles, maisons à pans de bois, vieilles pierres, un château, sur les bords de l’Aveyron un moulin. Pour l’Histoire, sachez que ce site était déjà habité à l’époque paléolithique, les Cadurques l’ont habité à l’époque Gauloise, les Templiers y sont passé et ont bâti une commanderie, un donjon, un château, les guerres de religion puis la révolution ont détruit un peu tout, bref, de « Mormacus » puis Mons-Riculfi qui deviendra en langue d’oc Mont-Ricolf et plus tard Mont-Ricos qui veut dire : Mont rude, âpre (Monricos), nous arrivons au nom actuel, Montricoux. Attention, nous sommes dans le Sud où toutes les lettres se prononcent, mais pas ici, surtout pas de « t » quand vous parlez de ce village, c’est Mon(t)ricoux !

Et après Montricoux, nous voici à Bruniquel. Là aussi, l’Histoire est présente depuis l’ère paléolithique (exposition dans le château), un scribe de Moissac fait mention pour la première fois du village au XI° siècle sous le nom de Brunichildum (une légende attribue la fondation de la cité à la Reine Brunehaut, qui fut effectivement une grande bâtisseuse). Quelques séquelles de la guerre de 100 ans, et si la croisade des Albigeois épargne Bruniquel, les guerres de religion vont accroître l’opposition entre les deux châteaux postés tout en haut du village puisque le château vieux appartient à un vicomte catholique et le château jeune à un réformé, constructions et destructions de châteaux et remparts, querelles familiales, bref, en 1987 la commune rachète les deux châteaux et entreprend petit à petit sa rénovation. Pour arriver aux châteaux, il faut grimper la rue principale… heureusement, on peut aussi grimper en zigzagant d’un côté à l’autre, c’est moins fatigant 😉 !

Beaucoup de végétation, vieilles maisons aux jardins clos, de jolies boutiques (mais pas autant qu’à Carcassonne ou au Mont St Michel…) dont une que j’ai particulièrement aimée : des sculptures en recyclage importées du Zimbabwe par une boutique-association. Fleurs, oiseaux bariolés, nous accueillaient au milieu des plantes…

Balade dans les ruelles en galets, pavés irréguliers, heureusement que je ne mets pas de talons aiguilles !!!!

Entre Montricoux et Bruniquel, ma collection de vieilles portes s’est enrichie…

Et les châteaux ? Ah bien sûr, nous y allons. Le stage de chant (lyrique) ayant lieu là-haut, ainsi que les spectacles du festival Offenbach (25ème édition cette année), nous avons pu, avant le concert de fin de stage, le visiter. Enfin, une grande partie. Des expositions dans les salles : découvertes archéologiques, rénovation des châteaux, photos des spectacles Offenbach, et bien sûr toute une salle consacrée au tournage du film « Le vieux fusil » de Robert Enrico, avec Romy Schneider, Philippe Noiret et Jean Bouyse. Avant de partir à l’assaut des escaliers du château, petite pause dans les jardins au pied des murailles.

Et donc les châteaux. Ils sont « posés » sur un rocher, à 90 mètres au-dessus de l’Aveyron. Le donjon, la galerie Renaissance avec une vue époustouflante sur la rivière tout en bas, la cheminée en bois sculpté de la salle d’apparat, les chapiteaux de la salle des chevaliers (remaniés au début du XXème siècle), la porte d’entrée du Château Jeune, la petite tour d’angle de l’entrée du Château Vieux et son entourage de jasmin (dommage, la vieille cuisine était fermée), les vieux escaliers…

Évidemment, j’ai fait provision de portes plus ou moins vieilles, mais j’ai aussi renoué avec une ancienne manie : trouver les chats habitants des villages… pas difficiles à trouver, ici, j’avoue !

Pour le moment, pas d’autres déplacements en vue. Un peu plus tard, si tout va bien, nous essaierons d’aller vers ma Basquaisie, mais aussi vers le Beaujolais, Besançon, la Champagne, la Bourgogne, ou… ?????????????

Ciels d’ici et d’ailleurs….

Il semblerait que l’hiver pointe le bout de son nez… pour le moment, c’est pluie et encore pluie, vent en rafales, donc : pas de marche, pas de sortie de l’appareil photographique ! Je plonge dans les vérifications de compte-rendus, de projets, dans les listes « à faire », et puis… je me retrouve à rêvasser dans les photos. Et les listes sont toujours « à faire »…

Alors voici des ciels.

D’hier, d’avant-hier, mais pas encore de demain… Des ciels de France, de notre sud-ouest ou de plus haut sur la carte, et des ciels plus lointains.

Des ciels du matin, quand les fils d’araignées sont encore perlés de rosée.011_08nov11 Des ciels du soir rougeoyant. Des ciels de midi ou de quatorze heures. Des ciels gris de colère, et des ciels d’un bleu de rêve.

Des ciels timides cachés dans les nuages, et des ciels coquets se mirant sur les eaux. Des ciels tristes et des ciels gais.

Et tant pis si c’est plus correct de dire des cieux… vous pouvez lever les yeux au ciel, je préfère mon pluriel à moi !

Je reviens dans un moment !

Décidément, le temps court plus vite que moi… (ce qui n’est pas difficile, d’ailleurs, puisque je ne suis plus vraiment capable de courir 😉 !).

Retour de Londres vendredi soir, même pas le temps de poser la valise, une réunion commençait. Puis les forums des associations. Puis les courses à faire. Mais j’ai pratiquement fini de trier les photos de cette semaine dans une ville surexcitée, fantastique, étonnante, déroutante. Ce sera l’occasion d’autres pages à venir ! Juste quelques « extraits » pour patienter…

Et aussi ces quelques fleurs du jardin, photographiées à la tombée de la nuit, le jour de notre retour : la hampe du yucca avait attendu notre retour pour s’épanouir, les petites roses si charmantes refleurissent, et les soleils n’ont jamais été aussi beaux…

Dans deux jours, re-départ. Pour La Courneuve, cette fois, et LA fête à ne pas manquer pour se retrouver au milieu de la fraternité, de la solidarité, du partage, de l’Humain.

Après, je pose mes valises jusqu’en… octobre ? novembre ? on verra.

Bonne soirée, et à bientôt !

Un tour d’Islande, 4 : de Pêcheur d’Islande à Husavìk

Encore quelques kilomètres grisailleux (et certains pluvineux) dans les fjords de l’Est avant de traverser vers ceux du Nord… C’est un peu dommage de ne pas avoir de soleil, on a beau dire que « ça a son charme sous un ciel gris », tout de même j’aimerais bien voir cette partie de l’Islande avec un peu plus de soleil ! Donc, à refaire, là aussi 😉 !

Nous longeons la côte par la route 1, de fjord en fjord, de petit port en petit port,

et arrivons à une des curiosités du jour la « Steinasfn Petru » (le jardin de Petra). Petra, une dame qui mérite bien son nom, puisqu’elle a passé sa vie à chercher, trouver, ramasser et collectionner les cailloux de sa région. Et lorsqu’elle a dû partir en maison de retraite, ses enfants, au lieu de bazarder tous ces/ses cailloux, ont fait un musée… sa petite maison, son jardin, tout est joliment entretenu, et pour les amateurs de pierres c’est un véritable paradis !

Dans ce village de Stödvarfjördur, nous avons aussi trouvé (comme dans pratiquement tous les petits villages Islandais) une coopérative, vendant des ouvrages faits par les habitants lors des longs jours hivernaux : de gros pulls, des osselets, des boutons en corne, des gants, des chaussons, de décorations de Noël, etc etc… L’accueil y est toujours sympathique, et au moins vous achetez des pièces uniques. Sans compter que vous faites vivre toute une communauté. Nous y avons vu aussi un hébergement un peu particulier : une église transformée en gîte… dommage, c’était fermé et nous n’avons pu le visiter. Le port suivant est Fàskrudsfjördur (oui, désolée, je ne sais pas comment traduire sur mon clavier le D qui se prononce comme un des deux « th » anglais, et ces D, il y en a beaucoup, alors, pardon pour les puristes de la langue islandaise…). Donc, ce port, je voulais m’y arrêter vraiment, bruine ou pas. Parce que c’est celui de « Pêcheur d’Islande ». En soi, le village est un village comme les autres, rien de bien particulier, si ce n’est que les noms des rues sont écrites en Islandais ET en Français. Il a tout de même été fondé par des marins pêcheurs Français. Et puis, bon, un peu de chauvinisme, de nostalgie, pourquoi pas ? Un café sympa, près du port, genre chalet, sert la soupe du jour et de beaux hamburgers faits maison, l’accueil est gentil, et on vous glisse d’entrée des documents photos en français sur la table pour patienter…

Montagnes embrouillardées, falaises, rochers, et bien sûr oiseaux et moutons, seront nos rencontres entre deux ports, jusqu’au moment où nous prendrons la route « de l’intérieur » vers Egilsstadir.16juin15_vers Egilsstadir_7473 Sur la route, des panneaux annoncent des passages de rennes… que j’ai guettés en vain ! Pas de rennes en juin. Mais de la neige, oui. Et des bourgeons glacés. Et… le soleil pour notre arrivée à Egilsstadir. Un beau centre des sagas (en fait des boutiques où on peut acheter des souvenirs, un peu partout les mêmes d’ailleurs, rien à voir avec les « marchés coopératifs » des villages), avec quelques jolies œuvres d’artistes, un grand lac où vivrait un cousin de Nessie l’Ecossaise, une église tout en haut, dans laquelle une chorale répétait. Un gros bourg calme et agréable.

Que nous avons quitté le lendemain, pour aller jusqu’à la prochaine halte de deux nuits : Husavìk. De belles couleurs dans les montagnes, des moutons bien sûr, des cascades, et la neige, et les panneaux annonçant des rennes. Mais toujours pas de rennes !

Arrêt bien sûr à Dettifoss, encore une chute spectaculaire, mur d’écume, roches, paysage lunaire où les arbres essaient de pousser, mais ne peuvent pousser qu’à l’horizontale… mais ils sont têtus, et s’accrochent à la moindre anfractuosité !, plantes profitant du moindre abri, et toujours ces cailloux sur lesquels les mousses tracent comme des dessins aborigènes. Nous y retrouvons un peu de monde, alors que depuis Jökulsarlòn nous ne voyons plus guère de touristes (sauf au jardin de Petra), quelques fous de randonneurs à vélo que nous trouvons bien courageux sur ces routes… mais peu de voitures. Dettifoss, Selfoss, deux très belles cataractes au milieu de roches, de sable noir…

Je voulais faire le tour de la péninsule de Tjörnes, en prenant une route-mi-piste, hélas, elle est encore fermée à la circulation et je n’ose pas me risquer. Donc, retour sur la route 1, et nous arrivons à Husavìk en passant par Reykjahold. Chaos de roches boursouflées, un peu comme ces craquelures sur les moelleux au chocolat… en tout cas, c’est surprenant et beau. Une série de serres illuminées avant de rejoindre la côte, nous sommes encore sur une zone chaude de l’île.

Et nous arrivons à notre hébergement. Une villa bien coquette mais… en travaux ! Alors, là, inquiétude… tout se passait bien côté hébergements, trouvés sur internet, qu’allait-il se passer ? Tout simplement nous voici logés sur le port, dans une ancienne usine refaite à neuf, grandes chambres, vaste salon, cuisine nickel, salles de bain (heu, là, juste sans plus). Vue imprenable sur les anciens voiliers baleiniers (pour touristes), sur le port, sur les monts enneigés de l’autre rive du fjord. Tout est bien qui finit bien !

17juin15_Husavìk_7506

Balade, un petit verre de blanc en apéritif pour les copines, et demain sera une autre journée de découvertes : Myvatn et ses moucherons, ses bains chauds, ses rochers, ses champs de lave et ses marmites de boue bouillonnante sont au programme.

Un tour d’Islande, 3 : glaces et fjords

14juin_Skaftajellsjökull_7403En route pour trois nouvelles journées islandaises. Au fait, j’ai oublié de mettre les dates de ce voyage, c’était du 10 au 26 juin dernier. Juin est, paraît-il un des 2 mois les plus secs pour ce pays… ce qui ne signifie pas qu’il n’y pleut pas ! Et nous allons en savoir quelque chose au cours de la partie « fjords de l’est », où brume, bruine et brouillard ont fait partie de nos journées. Un proverbe Islandais dit « s’il ne fait pas beau où tu te trouves, attends encore un peu et ce sera pire »… Soyons juste, ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé. Le bleu du ciel apparaissait assez souvent, même s’il était fugace. Et la vraie pluie ne nous a ennuyées que 3 ou 4 jours sur les 15 jours de voyage.

Nous voici donc arrivées à Svinafell, tout près du Vatnajökull. Deux nuits sur place, pour profiter du parc de Skaftafell, de ses balades, et de quelques échappées près des glaces. Premier arrêt, tout au bord du Svinafellsjökull. Un peu de chemin-piste, un petit parking, un sentier qui part, un portillon à pousser (comme on n’est pas des moutons, on y arrive 😉 ), et…

14juin_parc de Skaftafell_7413Ensuite, Skaftafell, avec ses balades pour sportifs de tous niveaux : une « verte » toute tranquille qui mène au pied d’un lac glaciaire et du Skaftafellsjökull (bizarrement, celle-là, je ne l’ai jamais faite… ce sera pour la prochaine fois !), des bleues, des rouges et des noires (pas encore toutes ouvertes celles-là). Nous choisissons de monter jusqu’aux vieilles fermes, Sel, d’où l’on domine l’immense plaine de cendre noire striée de myriades de ruisseaux. Des fermes des années 1800 restaurées par le Muséum National, où vous entrez sans frapper, et où vous pouvez laisser courir votre imagination… Trois maisonnettes en pierres, aux toits engazonnés, à côté les unes des autres, des chambres au-dessus de la maison réservée aux animaux, une partie cuisine/repas/bureau, et une dernière peut-être servant d’entrepôt. Une architecture que l’on retrouve dans d’autres lieux, parfois transformées en petit musée, parfois restaurées pour y vivre, rarement abandonnées. Nous avons rencontré, quelques jours plus tard, une équipe de ces ouvriers très spécialisés, qui nous disaient parcourir le pays pour remettre ces vieilles fermes en état, et cela semble tout de même assez récent.

Donc, nous voici aux Sel de Skaftafell, et de là nous sommes parties pour la deuxième balade du jour (bleue, 5 km), vers Svartifoss. D’un côté la grande plaine noire aux reflets argentés des rivières, de l’autre le glacier, les pics enneigés. Un sentier bordé de myrtilliers (dommage, ce n’était pas la bonne saison…), et comme toujours bien balisé, pour ne pas trop contrarier cette flore qui s’entête à s’installer malgré les dures conditions climatiques !

Et la cascade de Svartifoss, tombant sur des centaines de « tuyaux » d’orgues basaltiques.

Après un passage au seul restaurant du coin (la station service, bien agrandie depuis mon passage d’il y a 5 ans), direction Jökulsarlòn. Le lac glaciaire de James Bond (Meurs un autre jour), et même de Lara Croft : Tomb Raider. Impossible de décrire la beauté du lieu. Même les dizaines de bus et les centaines de touristes qui en descendent n’arrivent pas à gâcher le site. Il faut dire que c’est immense, et que la plupart des personnes restent groupées au même endroit : le point de départ des bateaux amphibies qui leur font faire un tour sur le lac. Ce qui laisse aux curieux et aux petits groupes beaucoup de place ! Glace bleutée, parfois striée de noir, eiders et phoques nageant tranquillement au milieu des blocs de glace tandis que les mouettes criaillaient et tournoyaient entre ciel et glacier, galets décorés de lichens multicolores… Un lieu magique. Je n’exagère pas. Pour peu que le soleil se mette de la partie, c’est encore plus féérique. Ce n’était pas le cas ce jour-là, mais que ce lieu est beau même sous un ciel gris !

Sur la route du retour « à la maison », arrêt souvenir au bord du Breidarlòn, autre lac glaciaire où nous avions campé il y a quelques années… transformé par le tourisme, lui aussi, même si cela se limite à une cahute et des sentiers. Mais il semblerait qu’une randonnée allant de ce lac à Jökulsarlòn soit maintenant balisée… encore un projet pour la prochaine fois 😉 !

Le lendemain, nous repassons par Jökulsarlòn, mais côté océan. Plage de sable noir, blocs de glace entraînés par la marée descendante du lac vers l’océan, une autre féérie !

Ensuite, cap sur les fjords de l’est, jusqu’à notre hébergement du soir : Berunes. Un peu de ciel bleu, beaucoup de brume sur les monts et les falaises, rochers noirs habités de centaines de mouettes, une grande famille de cygnes, la gourmandise du jour : le hùmar (rien à voir avec notre homard, ce sont des langoustines en fait) de Hòfn (pour une fois, nous sommes allées dans un vrai restaurant !)

et… la pluie jusqu’à notre arrivée à Berunes. Mais là, quelle jolie surprise ! J’avais bien vu que c’était un hébergement classé « écologique » etc, mais je n’étais pas préparée à ça :

Une vraie maison, la ferme familiale d’autrefois transformée en gîte super accueillant. Bon, d’accord, j’avais demandé « no bunk bed », et ils avaient oublié… on nous a proposé un autre hébergement, dans une maisonnette, plus luxueux et sans lits superposés !, mais où on ne pouvait pas cuisiner (le restaurant de la ferme semblait très chouette, c’est vrai), donc nous nous sommes contentées d’une petite chambre d’autrefois dans la vieille ferme, mais c’était tellement chaud, coquet, paisible, et les colocataires anglais, espagnol, bien sympas. 15juin15_fjords de l'Est_7440Pour se faire pardonner leur oubli, les propriétaires nous ont apporté des crêpes le lendemain matin, pour le petit-déjeuner !

Tant pis pour la grisaille du dehors, il faisait doux à Berunes… (une adresse à retenir, pour le prochain voyage : http://berunes.is )

Un tour d’Islande 1 : de Reykjavìk à Selfoss

07juin15_Islande_7352Me revoici ! Depuis juin, les jours, heures, minutes, se sont bousculés, mais que d’évènements ! Voyage Islandais, Festival Danses pour Tous, ce début d’été fut bien occupé.

Ce circuit Islandais de 15 jours, un « moyen grand » tour de l’île à trois amies, je l’attendais avec impatience. Et un peu d’appréhension, car conduire plus de 2500 km sur des routes pas toujours goudronnées et bordées de moutons parfois kamikazes, m’inquiétait, je l’avoue. Mais l’idée de re-re-revenir en Islande, d’en faire (presque) le tour me tentait depuis si longtemps… Et maintenant que c’est fait, voilà que je n’ai plus qu’une envie, y retourner !!!!! Aller voir les coins que nous n’avons pu visiter, prendre cette petite route-moitié-piste qui était encore fermée lors de notre passage, aller marcher dans ces chaos de roches (bien balisés, pour éviter la destruction de la flore fragile… éviter surtout que les touristes se croient tout permis, comme dans tant de lieux touristiques, hélas), regarder, m’emplir les yeux et la tête de toute cette beauté parfois bouillonnante, parfois quasi désertique, sauvage et apaisante, ciels passant du gris au bleu pur… Le mieux est que je mette tout cela en images, vous comprendrez peut-être (car je ne suis pas très satisfaite de mes photos, je traverse une période où mes photos ne me convainquent pas 😦 ) pourquoi je suis aussi attachée à ce pays que je le suis à Venise… (oui, et à beaucoup d’autres lieux, dont ma Basquaisie, mon coin de campagne, Paris parfois, etc etc…)

Et donc, voici une première partie du circuit. Départ le 10 juin de Toulouse, arrivée en début d’après-midi à Keflavìk via Londres, premiers pas dans la capitale avant de partir vers la côte Sud par la péninsule de Reykjanes.

Ciel bleu à l’arrivée, ciel gris le lendemain, mais le bleu a gagné du terrain au fil de la journée… Alors, oui, il faisait froid, oui, il y avait du vent, mais quels paysages ! La neige encore sur les montagnes, dans les creux des falaises, la terre noire, et partout, des fleurs têtues qui s’installaient, prenaient leurs aises, la mousse argentée sur les rochers, les lupins en boutons au début du voyage puis de plus en plus épanouis. La nature dans toute sa splendeur. Si, si.

Première zone géothermique, Seltùn, couleurs fantastiques des boues, des rochers, impressionnant de voir la nature bouillonner, fumer… et un peu inquiétant : et si tout à coup tout cela se décidait à exploser « dehors » et non plus garder cette force à l’intérieur ?

Quand nous quittons cet endroit, nous avons l’océan en face de nous, des champs de trolls, une église en bord de mer, des mouettes et autres oiseaux marins affairés autour des nids, traversant la route sans se préoccuper de savoir si vous saurez les éviter ou pas… (il doit d’ailleurs y avoir quelques conducteurs qui ne se posent pas de question, car nous avons souvent vu des oiseaux morts sur les routes).

Et c’est Hveragerdi, autre zone « sensible », où la chaleur souterraine est utilisée pour les cultures sous serre. Soupe du jour dans la « bakari » de la ville. Mais en fait, nous avions déjà les yeux et la tête pleins de tant d’images, que nous avions hâte de nous poser « chez nous », après notre courte balade sur les hauteurs fumantes de la ville.

11juin_Hveragerdi_7351

La suite… sur la prochaine page ! A très vite !