Et à Venise ? (3)

Et à Venise ? (3)

Une fin de semaine à Venise, ça vous tente ? Grâce à Luca et Daniela, qui postent sur leur page FB et sur leur site une photo presque quotidiennement, c’est possible ! Venise, sereine, Venise libérée de ses énormes paquebots qui déversaient un flot de touristes sans scrupules (les croisiéristes, pas les touristes, ou du moins pas tous j’espère…), Venise ensoleillée, Venise qui peut respirer, où les Vénitiens les vrais (il en reste encore quelques uns) peuvent se retrouver pour papoter sur un banc (en gardant la distance recommandée), sur les quais, et peut-être redécouvrir une ville qu’ils ne voyaient plus, surtout dans certains quartiers et certaines rues. Car il faut bien l’avouer, ces hordes de touristes débarquant le matin pour repartir l’après-midi ne pouvaient que suivre les rues les plus connues, ne voir que les lieux « communs » de la ville (pourtant pas si communs que ça), et s’agglutiner Place Saint Marc, sur le pont du Rialto ou celui de la Paille, et c’est bien dommage. Ils n’avaient pas le temps de bader, de lever le nez, de rêver, de s’assoir sur une placette pour regarder la vie… Aujourd’hui, la vie semble avoir déserté la ville, mais restent les habitants amoureux de la cité, et qui aiment partager leur passion.

Les coins cachés de Cannaregio, Castello, ici un palais, là un marchand de légume devant une église, et des canaux, des reflets, des couleurs…

Et pour une fois, vous n’aurez pas à jouer des coudes pour admirer le Pont des Soupirs…

Merci à Luca et Daniela pour ces images, n’hésitez pas à visiter leur site, surtout si vous projetez un séjour à Venise, il est plein de renseignements, de bons plans, d’idées ! Et bien qu’ils vivent à Venise, ils ont ajouté Florence et Rome à leur site, avec là encore plein de trouvailles. https://www.e-venise.com/

Et à Venise ? (2)

Et à Venise ? (2)

L’Italie continue de souffrir, tout comme beaucoup d’autres pays, c’est vrai. Nous devrions être depuis 5 jours à Naples, une ville que je ne connais pas, que je connaitrai peut-être un jour. Mais, vous le savez, mon cœur est resté à Venise (oui, bon, et aussi en Islande). Et à Venise, c’est comme ici, les habitants sont confinés. Et si j’ai bien lu, c’est même plus strict : E-Venise oui, bien sûr, il y a en plus beaucoup de contrôles. Par contre vous pouvez aller faire vos courses avec votre attestation, et comme à Venise, dès que vous avez besoin de quelque chose d’un peu particulier, il faut marcher, cela vous autorise à vous éloigner un peu plus. Et pour la promenade, ici c’est 200 mètres maxi autour du domicile. Je pense que c’est pour cela que les photos sont moins fréquentes sur la page de Luca et Daniela 😦 !

Depuis le 19 mars ( https://bborda-silvand.blog/2020/03/19/et-a-venise/ ) je n’ai trouvé que quelques photos, confinement oblige… Et comme aujourd’hui je n’ai pas eu le courage d’aller faire ma sortie autorisée, je me suis amusée à essayer de trouver les mêmes lieux en temps « normal », dans mes nombreuses photos, sans réussir à pouvoir faire la comparaison chaque fois. Et parfois, on a aussi peu de monde en temps ordinaire que maintenant… Par exemple, le Ghetto, quelle que soit la période où nous y sommes allés, il n’y avait presque personne. Et pourtant, j’en ai accompagné des amis à Venise, et souvent en période de Carnaval !

Ce n’est pas le cas sur la piazzeta San Marco, et encore, j’essaie toujours de patienter, d’attendre une éclaircie avant de faire la photo 😉 ! sauf une fois où j’étais tellement sidérée par tant de monde (après avoir passé la moitié de la journée dans des coins plus que calmes), que j’ai fini par faire une photo… quant à celle de nuit, bien sûr, en fin de journée il y a déjà bien moins de monde, beaucoup de « touristes » quittant Venise en fin d’après-midi.

Évidemment, la lumière de ces journées de mars est beaucoup plus vive que pendant celles de février… et je ne peux pas rivaliser avec les photos prises par Luca et/ou Daniela, bien plus belles que les miennes 😉 . Par contre, je n’ai pas réussi à trouver de photo du pont du Rialto en période « normale », je n’aime pas faire des photos avec la foule… Ni de photo du Sottoportego del Magazen, pourtant emprunté plus d’une fois ! Les photos sont du 21 et du 24 mars (2020). J’avoue n’avoir jamais vu le passage et encore moins le pont Rialto aussi vides de monde en pleine journée !

Le 23 mars, une photo de la Sculoa di San Marco et la place Zannipolo (photo où le bleu du ciel est fabuleux). Dommage, je n’ai pas retrouvé la photo avec les gamins jouant au foot contre le mur de l’église, le ballon tapant sur les tombes, mais j’ai un joli reflet d’une fin de journée. Mais là aussi, pas beaucoup de monde, c’était fin février 2012.

Autre place où flâner à Venise… le campo Santa Maria Nova. Bizarrement, alors que j’aime beaucoup cette petite place, je n’en ai pas de photo personnelle.

Voilà, petite visite de Venise entre le 21 et le 31 mars 2020… et à d’autres moments ! Pour ce soir, je vous laisse dans cette si belle ville. Ici le soleil semble de retour, après deux journées grises et froides. Je repartirai probablement tourner dans mon périmètre demain !

Et à Venise ?

Et à Venise ?

Je voudrais aujourd’hui partager photos, textes, venant de Venise. Venise confinée, mais grâce au progrès (j’en conviens, progrès pas toujours bénéfique) nous en avons des nouvelles. Depuis les débuts de cette épidémie devenue pandémie, les messages ont évolué. Parce que, honnêtement, les tout premiers jours, qui croyait que ce fichu COVID19 allait bouleverser autant notre Terre ? Et bien nous y sommes. Je pense que très rares sont celles et ceux qui n’ont encore pas compris qu’il fallait tout faire pour empêcher la propagation du virus, pour aider les personnels de santé, en ne sortant pas pour un oui pour un non, etc etc. Je n’en rajoute pas. Et donc, Venise, ces jours de quarantaine est désertée par les touristes, et retrouve une vie différente, oubliée, qu’elle avait peut-être perdue dans la folie touristique… (photo e-venise page FB )

« Amis italiens,
Vous êtes un pays courageux.
Les mesures que vous avez prises pour protéger vos anciens au prix de votre économie, font de vous un modèle pour le monde entier. Aujourd’hui vient d’être annoncé que nous allons être privés de la beauté de votre pays pendant un mois.
Au delà de la terrible perte pour nous de cette si précieuse source d’inspiration, nous vous faisons une promesse.
Nous aussi nous prendrons nos responsabilités.
Nous vous promettons de ne surtout pas oublier votre geste et le désastre économique que cela va représenter. Nous vous promettons de revenir dès que cela sera possible plus que jamais en touriste responsable et respectueux de votre si beau et si indispensable pays. Plus que jamais, nous sommes aujourd’hui avec vous. »
10 mars 2020, Les Ailes de Venise. ▶️ https://www.lesailesdevenise.com/

« Je vous écris d’une ville coupée du monde. Nous vivons ici dans une parfaite solitude qui n’est pas le vide. Nous prêtons chaque jour un peu moins attention à ce que nous ne pouvons plus faire car Venise, en ces jours singuliers, nous ramène à l’essentiel. La nature a repris le dessus. L’eau des canaux est redevenue claire et poissonneuse. Des milliers d’oiseaux se sont installés en ville et le ciel, limpide, n’est plus éraflé par le passage des avions. Dans les rues, à l’heure de la spesa, les vénitiens sont de nouveau chez eux, entre eux. Ils observent les distances, se parlent de loin mais il semble que se ressoude ces jours-ci une communauté bienveillante que l’on avait crue à jamais diluée dans le vacarme des déferlements touristiques. Le tourisme, beaucoup l’ont voulu, ont cru en vivre, ont tout misé sur lui jusqu’à ce que la manne se retourne contre eux, leur échappe pour passer entre des mains plus cupides et plus grandes, faisant de leur paradis un enfer.
Venise, en ces jours singuliers, m’apparaît comme une métaphore de notre monde. Nous étions embarqués dans un train furieux que nous ne pouvions plus arrêter alors que nous étions si nombreux à crever de ne pouvoir en descendre! A vouloir autre chose que toutes les merveilles qu’elle avait déjà à leur offrir, les hommes étaient en train de détruire Venise. A confondre l’essentiel et le futile, à ne plus savoir regarder la beauté du monde, l’humanité était en train de courir à sa perte. Je fais le pari que, lorsque nous pourrons de nouveau sortir de nos maisons, aucun vénitien ne souhaitera retrouver la Venise d’avant. Et j’espère de tout mon cœur que, lorsque le danger sera passé, nous serons nombreux sur cette Terre à refuser de réduire nos existences à des fuites en avant. Nous sommes ce soir des millions à ignorer quand nous retrouverons notre liberté de mouvement. Soyons des millions à prendre la liberté de rêver un autre monde. Nous avons devant nous des semaines, peut-être des mois pour réfléchir à ce qui compte vraiment, à ce qui nous rend heureux. La nuit tombe sur la Sérénissime. Le silence est absolu. Cela suffit pour l’instant à mon bonheur. Andrà tutto bene. »
Arièle Butaux, 17 mars 2020. Photo trouvée sur la page FB Les ailes de Venise.

Et surtout, un grand MERCI à Luca et Daniela ( https://www.e-venise.com/ et page FB) pour leur photo quotidienne et leurs commentaires. Au jour le jour, avec leurs photos, j’ai vu la ville se vider, se calmer, et retrouver toutes ses beautés parfois cachées (gâchées ?) par la foule. Du moins sur ses circuits les plus touristiques… car je me suis promenée dans certains quartiers de Venise absolument déserts en pleine période de Carnaval ! Je me permets donc de copier leurs photos, depuis le début de ce mois jusqu’à il y a 1 heure… Voici leur page (mise à jour ce jeudi 19 mars) à propos de COVID-19 à Venise : https://www.e-venise.com/coronavirus-covid-19-venise-italie.html .

« Da ieri sera a mezzanotte, ci siamo anche noi, nous y sommes nous aussi, tutti, francesi, italiani, grandi, piccoli, belli, non belli, simpatici, meno simpatici, intelligenti, meno intelligenti ma affatto stronzi 🙂…tutti mano nella mano ma…senza toccarsi 😉 Forza Francia e Italia insieme 🇮🇹🇫🇷🌹😘  » (page FB Les ailes de Venise, le 18 mars 2020)

Images, souvenirs de la Sérénissime : en vrac !

Oui, parce qu’il faut bien en finir un jour, et revenir à notre printemps franco-campagnard 😉 ! Alors, dans le désordre (mais désordre splendide), souvenirs de la Ca’Mocenigo, de la Ca’Pesaro, du musée Accademia (clin d’oeil à mes collègues et néanmoins ami-e-s), de la Fenice…

… des ruelles, des toits et des cheminées…

… des tags et autres dessins de pas de porte, des rencontres de rues, des préparatifs pour une fête, des annonces ici et là…

… des masques, encore… dont un qui, intrigué par Manon et son carnet de croquis, est venu lui demander de lui envoyer ses dessins !

… la place de Sant’Angelo, et son campanile qui fait douter de la façon de prendre une photo…

… Castello, autre quartier à découvrir, avec son calme, le linge qui sèche au-dessus de nos têtes, ses images antinomiques…

… sans oublier…

Maintenant, vous savez tout (ou presque) de ce séjour vénitien ! Il me reste quelques jours pour essayer de profiter tranquillement de ce printemps, des fleurs de pruniers à celles de cerisiers, des muscaris, des champs jaune citron du colza… dans une semaine puis dans deux, Purpan. Ensuite, j’espère que je ne verrai plus mes photos en flou, et que tout ira mieux ! A bientôt.

Images, souvenirs de la Sérénissime : Cannaregio

Je n’irai pas jusqu’à dire « mon quartier préféré », parce que ce serait presque mentir : j’aime beaucoup Castello, et Dorsoduro, et San Polo/Santa Croce ! Mais j’avoue que j’ai un petit faible pour Cannaregio. Nous y avons souvent logé, près du campo dei Mori et de la maison du Tintoret, et c’est un quartier à la fois calme, populaire, et vivant. Par contre, je ne sais pas très bien comment vous le présenter… peut-être en vrac ? avec ses maisons tantôt basses tantôt à étages, avec ses palais et leurs portails, avec ses quais animés en soirée, ses ruelles et ses ponts dont un devenu rare à Venise : sans parapet ! …

Cannaregio, c’est aussi là qu’on trouve le Ghetto.

En fin de journée, sur les quais baignés de soleil c’est le moment d’une pause, les cafés ont sorti leurs tables, les habitants viennent discuter, boire un Spritz…

Pour les courses, entre les petits commerces (y compris un torréfacteur), une boutique bio et produits sans gluten, des « caves à vin », et le magnifique « super-marché » logé dans un ancien théâtre (une découverte de Raymond), vous n’avez que l’embarras du choix !

Nous avons trouvé de belles adresses un peu partout dans Venise, nous avons beaucoup marché, tourné, nous nous sommes perdus et retrouvés dans des quartiers pleins de charme, aux reflets magiques, mais j’avoue, Cannaregio reste mon petit coup de cœur.

Images, souvenirs de la Sérénissime : Rialto

Parmi les emblèmes de la ville, bien sûr, il n’était pas question d’oublier le fameux pont du Rialto et tout ce qui l’entoure : marchands de tout et n’importe quoi (ou pas loin) sur le pont lui-même, puis le long de la Ruga dei Orefici… Et bien entendu le marché : celui de la pescaria, celui des fruits et légumes. Bruits, couleurs, odeurs…Pour y arriver, nous avons pris un traghetto (gondole-bac…), un peu impressionnant car on traverse le grand Canal plutôt encombré le matin !

(le gondolier du traghetto et le Canal vu du banc du Traghetto, ce sont des photos de Guillemette, les miennes était complètement ratées…). Avec le traghetto, nous arrivons sur le marché directement, côté poissons. Au fond, le plus intéressant à regarder, ce ne sont pas les étals aux multiples variétés de poissons et crustacés, mais… les mouettes et goélands qui règnent en maître sur le quai derrière le marché, guettant la moindre miette à piquer ! Pas farouches pour un sou, ils attendent la fin du marché… Pendant que chacun essayait de prendre « LA » photo du jour ou du siècle, Manon a sorti son carnet de croquis, et dessiné les gourmands sous l’œil un peu blasé du lion …

Finalement, chacun est parti de son côté, Raymond pour « un ombra » au petit bistrot du marché (photo de Guillemette), les filles pour faire les touristes au milieu des stands divers, et moi pour un petit coucou au Gobbo du Rialto, qui soutient l’escalier par où grimpait le crieur pour annoncer les lois…

Finalement, je trouve que ce pont du Rialto, bourré de touristes et de boutiques, n’est pas très agréable en journée… je n’ai même pas eu envie de faire des photos, à part une de chaque côté du pont, et ce clin d’œil :

Il y a tout de même quelques boutiques qui valent qu’on s’y arrête, un fabricant de masques à la jolie devanture, ou la boutique des gondoliers…

Du haut du pont, bien sûr, la vue sur le canal et la ville est superbe, mais la bousculade est telle qu’elle peut vous décourager, alors… on admire de loin, depuis les quais voisins, ou du vaporetto, par exemple, en fin de journée quand on rentre bien fatigué des balades… A voir peut-être, mais nous n’avons pas choisi d’y aller, depuis la terrasse du bâtiment tout nouvellement rénové, il Fondaco dei Tedeschi ?

Voilà pour aujourd’hui, mais le Rialto ou du moins son quartier mérite bien plus que quelques minutes, car dès qu’on s’éloigne des boutiquiers et du pont, on retrouve la vie quotidienne vénitienne.

Je vous propose Cannaregio pour la prochaine balade. En attendant, et pour terminer cette courte page, quelques goélands :

PS : vous pouvez aussi aller faire un tour sur le blog de Guillemette, les photos sont superbes, et son univers est différent 😉 : https://uneviedallegresse.wordpress.com/category/ma-vie/

Images, souvenirs de la Sérénissime : deux îles du Nord

Cette fois-ci, comme c’était une première pour nos misstinguettes, nous nous sommes contentés de Murano et Burano. Deux des îles « du Nord ». Hyper-connues, mais dont on ne se lasse pas ! Nous avons donc fait l’impasse sur San Michele et Torcello. Mais aussi sur Sant’Erasmo (où nous n’avons jamais mis les pieds). Quant à San Francisco del Deserto, je ne sais pas si nous arriverons un jour à y aller, tellement cela semble compliqué ! Bref, nous partons prendre le bateau (j’avoue, photo tellement ratée que je l’ai complètement transformée, et ça me plaît bien, finalement 😉 ). En fond, le cimetière de Venise, San Michele, là où reposent Diaghilev, Stravinsky, Ezra Pound, au milieu des Vénitiens…

Murano, la plus grande de la lagune. Ville du verre. A votre descente du bateau, vous êtes harponnés pour aller visiter les ateliers des souffleurs de verre… mais pas ceux des fabricants de ces si jolies « perles » multicolores, qui ressemblent à des bonbons 😉 . Trois impératifs pour cette île : la basilique, l’achat d’un collier en perles de Murano pour notre amie Monique, et… trouver une place au petit restaurant populaire Ai Bisatei. Bon, d’accord, le restaurant a un peu changé depuis ses débuts, mais à midi ce sont toujours les travailleurs qui viennent s’y restaurer, même si de plus en plus de touristes viennent se mêler à eux. Évidemment, les haltes-magasins n’ont pas manqué… surtout après le passage dans l’atelier Cenedese, où nous avions rendez-vous pour une démonstration. Dommage, nous sommes tombés sur la fabrication de verres de table, pas très très intéressant, car un peu répétitif, mais … nous nous sommes réchauffés 😉 !

Balade ensuite jusqu’à la basilique dei Santi Maria e Donato. Fondations au VIIème, construction au XIIème, pierre blanche d’Istrie et briques rouges, pavement intérieur en mosaïques où animaux fantastiques, aigles, poissons et paons courent entre figures géométriques, et la « Vierge orante » au manteau bleu sur fond d’or. Un pur chef d’œuvre.

Tant pis pour le musée du verre, il faut reprendre le bateau pour Burano, et nous retraversons la « ville » …

Sur le trajet, quelques îlots qui semblent inhabités, et au loin Burano, reconnaissable à son campanile bien penché (mais quel campanile ne penche pas, dans cet endroit ? A tel point qu’on se demande parfois comment prendre la photo !) et les couleurs des maisons qui se devinent et se précisent au fur et à mesure de l’approche.

Et cette fois, je ne voulais pas manquer la petite église Santa Caterina, dans l’île de Mazzorbo (reliée à Burano par une passerelle), et le cimetière. Donc, arrêt à Mazzorbo. Évidemment, je n’avais pas pris le bon guide (à ce sujet, je regrette que le Routard, la bible de la famille 😉 , ne dise rien sur Mazzorbo, qui mérite qu’on s’y arrête et qu’on en fasse le tour). Maisons colorées mais aux volets fermés pour la plupart, jolie église, et un cimetière magnifiquement entretenu. Vue inhabituelle sur le village de Burano. Entre le cimetière et Burano, arrêt dessin pour Manon…

Bien entendu, avec tous ces arrêts, nous sommes arrivés en presque fin d’après-midi à Burano ! Pas de musée de la dentelle (trop tard). Et puis il commençait à faire frais, et il paraît que je les avais trop fait marcher… nous nous replions sur un café pour la pause goûter, avant de faire un petit tour de l’île.

Avant de quitter l’île, nous avons droit à un ciel plein de douceur, aux couleurs dignes de celles des peintres que nous rencontrons à chaque coin d’église ou de palazzo !

Que me reste-t-il à vous raconter ??? Venise la nuit, vue du vaporetto qui nous ramenait à San Marcuola, et quelques curiosités ici et là au hasard de nos balades… alors, à bientôt !

Images, souvenirs de la Sérénissime : lagune et canaux

Je suis partie à Venise avec dans mon sac un policier de Vivian Moore « les gardiens de la lagune ». L’intrigue se passe en 1162. J’avoue avoir eu beaucoup de mal à imaginer la Venise décrite. On a beau savoir que cette ville est faite de centaines de petites îles reliées entre elles au fil du temps, de canaux recouverts (les rues nommées Rio Terra, entre autre), il est difficile de l’imaginer avec de grandes prairies, des places enherbées ! Les ponts ont remplacé les planches entre deux îlots, les chevaux ne se promènent plus sur des chemins, les palais ont cédé quelques arpents de leurs jardins pour permettre aux habitants de s’installer plus confortablement qu’en ce XIIème siècle…. et les gondoles se sont perfectionnées. A tel point, même, que certains en importent de Chine en plastique ou je ne sais quel matériau… mais attention, les gondoliers, les vrais, n’ont pas le droit de les utiliser, ouf !

Puisque je parle des gondoles et des gondoliers, commençons par eux. Car il faut bien reconnaître qu’ils sont l’emblème de cette ville, tout autant que les palais, les Doges, la Salute et autres monuments 😉 . Et si leur tenue vous plaît, en bas du Rialto, côté riva del Vin, un très beau magasin leur est consacré, où vous trouverez chapeaux, marinières, et même forcole sculptées.

Donc, les canaux… et bien sûr l’honneur revient au Grand Canal, bordé de palais en veux-tu en voilà, mais aussi de maisons plus modestes. Bon, certains palais sont parfois tristounets, mais c’est aussi ce qui fait le charme de Venise, ces murs anciens, aux couleurs fanées, aux sculptures patinées.

Le matin sur le Grand Canal, c’est un ballet d’embarcations de toutes sortes… taxis, barques de transports, de travaux, bateaux-poubelles, gondoles, sandalo, vaporetto etc. Tout cela se croise, dépasse, double, avance dans un désordre savant et bien organisé !

Les « petits » canaux ne sont pas en reste pour l’encombrement, dès le matin, mais tout se calme l’après-midi. Et au hasard (ou presque) des rues, de pont en pont, on découvre une Venise tout en douceur, calme, sereine. Venise et ses reflets, sur les rii à peine troublés par quelques gondoles égarées…

Quant à la lagune… c’est elle que l’on découvre d’entrée, si l’on s’offre l’arrivée « en ville » par bateau (pas en taxi, n’exagérons pas, vu les tarifs… mais par la ligne de bateau normale, Alilaguna). Immense, grise, verte ou bleue selon la couleur du temps, hypnotique !

J’aime bien aller à la pointe de la Dogana, qui marque les limites du Grand Canal et de celui de la Giudecca, et où la lagune s’offre à la vue. Canal de la Giudecca sur lequel navigue parfois un bateau « pirate » pour touristes… et, heureusement un peu moins m’a-t-il semblé, quelques monstres croisiéristes.

La prochaine fois, on embarque vers les îles du Nord, les plus connues, certes, mais qui le valent bien !

Images, souvenirs de la Sérénissime : quelques églises…

Oui, « quelques » seulement, car si on veut visiter toutes les églises de Venise, il faut y passer plus que 7 jours ! Qui plus est, entre les heures de visite, les fermetures, les églises en entrée payante, il faut un peu jongler…

Nous avons commencé par San Zaccaria, d’abord parce que à certaines heures les costumés s’y retrouvent, ensuite parce que non seulement l’église est étonnante avec sa « galerie » de tableaux (Bellini, Tintoret, Tiepolo), mais on y visite aussi une crypte (du Xème siècle), une chapelle où les amateurs de dorures seront comblés (triptyques de Vivarini) et de magnifiques mosaïques (dont j’ai raté les photos…). Bref, c’était l’occasion de contenter les fans d’églises, de peintures et … de costumés !

Bien entendu, nous n’avons pas manqué l’église Santa Maria dei Frari. Trois nefs, douze colonnes, tableaux du Titien, de Bellini, de Vivarini, de Veneziano (1339), 124 stalles décorées en bois marqueté et … les tombeaux des plus grandes figures de Venise, monuments funéraires ahurissants, presque monstrueux… Le Titien, Canova, le doge Pesaro, Monteverdi.

A côté de l’église dei Frari, la Scuola Grande di San Rocco. A ne pas manquer. Œuvres du Tintoret, mais un tableau du Titien et un de Tiepolo. La grande salle du premier, au plafond d’ors encadrant les tableaux du Tintoret, au sol comme souvent de marbres, et dont les murs sont recouverts de boiseries, sculptures représentant les vices et les vertus humaines (je n’ai pas compté qui des deux remportait le plus grand nombre de sculptures 😉 ). Dans la salle de l’Albergo, un des chefs d’œuvres du Tintoret, la Crucifixion.

De l’église San Stae, lumineuse et plutôt simple, je n’ai photographié que cet entourage de la tombe d’un illustre doge dont je n’ai pas noté le nom.

J’aurais beaucoup aimé faire découvrir l’église des Jésuites Santa Maria Assunta, dont j’avais gardé un très beau souvenir. Hélas, nous sommes arrivés trop tôt (nous partions vers « les îles ») et rentrés trop tard… Par contre, dans l’ancien couvent jouxtant l’église, une toute récente auberge de jeunesse s’est installée. A essayer ?

Santa Maria Formosa, qui a donné son nom à la belle place qui l’entoure, place bordée de palais (dont celui du vainqueur de la bataille de Lépante), abrite un triptyque de Vivarini (encore lui, oui !), une icône. Bien que l’entrée soit payante (ou Chorus Pass), personnellement je n’ai pas été époustouflée comme dans d’autres églises…

Mais j’aime bien aller faire un petit coucou à la figure bizarre qui garde l’entrée du campanile de l’église !

Nous aurions bien voulu goûter aux pâtisseries et douceurs de Salva e Rosa, place Santi Giovanni e Paolo, malheureusement c’était archi-complet .. le petit café voisin nous a accueilli et requinqués, juste assez pour aller faire un tour rapide dans la basilique Santi Giovanni e Paolo, immense et grandiose.

Sur les Zattere, nous avons eu le temps de faire le tour de l’église dei Gesuati ou Santa Maria de Rosario, avant de prendre le vaporetto. Où l’on apprend (si on ne le savait pas) que les soucis de comportement de l’Église ne datent pas d’aujourd’hui : l’emplacement de l’église avait été acheté par les Dominicains après que l’ordre des Gesuiti avait été dissous, au XVIIème, en raison de mœurs un peu légères. Là encore, tableau du Tintoret, plafond de Tiepolo, et bien sûr une madone au Rosaire toute en ors et fioritures rococos.

Il reste donc des dizaines et des dizaines d’églises à voir… Saint Jean au Rialto, qui abrite une collection d’instruments de musique, la Salute bien sûr, la Madonna dell’Orto, San Giorgio dei Greci (église grecque orthodoxe, photos interdites), mais il faut garder quelques découvertes pour les futurs séjours, n’est-ce pas ?

…. à suivre !

Images, souvenirs de la Sérénissime : San Marco et les Doges

Je suppose que vous n’avez pas besoin d’entendre l’Histoire de ces lieux mythiques… Alors, juste quelques photos. (Pour rappel, si vous voulez mieux voir une photo de la galerie, cliquez sur la photo et, en principe, elle s’affichera en plus grand). Avant de commencer, un détail de ces abominables têtes de dénonciations que l’on peut encore trouver dans certains coins de la ville, mais qui ne servent plus (du moins on l’espère…)

Parlant, non ? Bon, je commence par la basilique. Nous avons eu de la chance, pas de queue le jour de notre arrivée (mardi 26/02), mais c’est vrai que ce n’est de toute façon jamais très long. Peu de photos. Reflets dans une vitrine, détails des différents marbres décorant la basilique, je ne sais pas pourquoi elle ne m’a pas inspirée 😉 . Par contre, encore une fois, je n’ai pas grimpé jusqu’au « balcon »… la prochaine fois !

Et le Palais des Doges. Grandeur et démesure, salles d’apparat couvertes d’ors et cachots humides, portes dérobées et escalier d’or, marbres et boiseries. Et pour les tableaux, on va de batailles en combats, grâce à tous les grands peintres et sculpteurs de la Venise et de l’Italie d’hier !

Et, bien sûr, la « piazzetta », photogénique à souhait quand la nuit arrive !

Prochaine « page », églises et scuola. A très vite !