Une journée parisienne

Départ pour la capitale samedi matin, en voiture. La route est longue, mais comme toujours, c’est surtout l’entrée dans Paris paraît interminable… Dimanche, la journée commence par un long passage à la jolie boutique Diwan (horreur, moi, un dimanche dans un magasin… 😉 ), puis départ pour un peu de balade. Les filles avaient eu l’adresse d’une crêperie Kawaï (si j’ai bien compris), dans le Marais . Un peu inquiètes, tout de même « pourquoi appeler un quartier le marais ? », sauf Manon qui aurait bien aimé trouver un vrai marais ! Nous descendons du métro à Châtelet, histoire de marcher un peu et aussi de passer devant l’Hôtel de Ville. Ah, j’en étais restée à la patinoire installée sur la place pour Noël… les appels sur le dérèglement climatique, ou pour plus d’écologie, auraient-ils réussi à faire entendre raison aux édiles parisiens ? Des manèges, et un souffleur de bulles ont investi les lieux. Les enfants s’amusent comme des fous à la poursuite d’énormes bulles irisées, et nos trois miss ne sont pas les dernières ! Ah, tiens, entre Châtelet et l’Hôtel de Ville, la porte de la galerie ateliers d’artistes est devenue d’un jaune bien pétant… je ne sais pas si elle change souvent de couleur, mais je l’ai déjà vue rose indien, bleu drapeau, cette fois c’est jaune.

Nous arrivons tout de même à « décrocher » les filles de ce jeu de bulles, et continuons vers le Marais, où nous découvrons cette « Princesse Crêpes » absolument kitsch, minuscule boutique, tenue par un jeune couple Japonais… je ne connais pas les mangas et autres BD japonaises, mais on s’y croit, et c’est très amusant. C’est aussi très bon ! Crêpes salées ou sucrées, enroulées dans un cornet… le choix est difficile !

Tant qu’à être dans le Marais, petit tour sur la place des Vosges en passant par l’hôtel de Sully… les animations sont sympas sous les couverts de la place, dans le petit jardin de l’hôtel de Sully les moineaux parisiens jouent les stars…

Mais le temps file, et nous devons rejoindre la salle Pajol, ce qui veut dire une presque grande traversée de Paris ! Dans le métro, quelques publicités qui me font sourire… l’exposition Delacroix, avec cette « pose touriste » clin d’œil familial lors de nos voyages… ou la leçon d’anglais façon humoriste, un anglais tout à fait compréhensible pour moi !

La journée se terminera dans un restaurant tibétain, et dès lundi, sous un beau ciel bleu, je file vers la gare d’Austerlitz, une vraie belle gare comme autrefois, avec son couvert en poutrelles métalliques et verrières.

Le trajet du retour sera lui aussi bien long, mais tant pis, entre Toulouse et Paris, je préfère encore le train à l’avion. Séjour bien court, et il faudrait bien revenir pour Osiris et ses mystères à l’IMA (pas sûr que je puisse revenir avant le 31 janvier, hélas), pour les tigres de papier au musée Guimet, pour les portraits Florentins au musée Jacquemart, pour… et pour… bon, je me contenterai de ma nature campagnarde ! Quoique… un petit tour chez Courbet est prévu fin décembre, une belle façon de terminer cette année 2015 hélas si troublée. Et si je ne reviens pas écrire quelques mots sur ce journal d’ici 2016, je vous souhaite de terminer cette année 2015 dans le calme et la douceur, je pense que notre monde en a bien besoin ! En tout cas, belle coïncidence : Noël et le Mawlid tombent le même jour, musulmans et chrétiens vont donc célébrer la naissance de leur prophètes respectifs le même jour… A tous, quelles que soient vos convictions, religieuses ou laïques : 004_07déc15_9319

Mosaïques…

Musiques du pourtour méditerranéen, un voyage en Albanie, Italie, Grèce, Turquie. Chant sacré d’Orient, chant de marin, chants traditionnels. C’était dimanche 20 décembre, dans une belle salle de spectacle parisienne, la salle Pajol, dans le 18ème, à Paris. Enris Qinami, le groupe Asinora, pour les musiques et les chants. Pour l’accompagnement en danses, Doumélia, Alexia Martin, et l’atelier chorégraphique Dayma. Au départ, je voulais faire une page tranquille sur cette journée parisienne, avec Guillemette et les trois pitchounes… mais j’ai encore tellement mitraillé pendant le spectacle, que je préfère, pour commencer, vous entraîner à la suite de ces musiciens, musiciennes, chanteur et chanteuse, danseuses, dans ce magnifique voyage. Et pour les moments parisiens en famille ce sera un autre article !

Alexia avait invité Doumélia (Guillemette) à participer à ce spectacle, musiques et danses. Bon, je suis déjà une ardente défenseure de la musique vivante, j’aime la danse et les danses, mais sincèrement, rien n’égale la danse sur la musique vivante… connivence, écoute, entente, partage, l’émotion est totalement différente, et tellement plus complète ! Et là, même avec l’œil collé au viseur de l’appareil, le bonheur était vraiment au rendez-vous.

Première partie, musiques d’Albanie, avec Enris Qinami. Danse d’aujourd’hui, danse virevoltante, danse sacrée, sur des musiques et chants intemporels

Danse d’Orient, chant marin de Grèce, intense (échange magique entre Chloé et Alexia), Asinora nous a promenés autour de la Méditerranée, berceau de civilisations aujourd’hui malmenées…

… avant de nous emmener du côté des tziganes, avec Doumélia

Puis, avec humour et enthousiasme, Chloé nous a donné une recette grecque d’aubergines, auxquelles les danseuses de l’atelier Dayma ont participé avec visiblement beaucoup de joie… et que le public a dégusté avec bonheur !

Un pur moment de joie, terminé trop vite… Mais j’espère que ce n’est que le début d’une longue et belle suite de collaborations entre musiques et danses d’ici et d’ailleurs, entre musiciens et danseuses/danseurs de tous pays, unis pour prouver que la culture est universelle, que les mots liberté, égalité, fraternité ont encore un sens…

Décembre, 15 jours par-ci, par-là…

Les marchés de Noël se multiplient d’année en année, et bien sûr c’est l’occasion de flâner dans les villages… le 5 décembre, c’est à Sarrant, dans le Gers, que nous avions choisi d’aller. Le village est si beau ! Et le soleil autorisait quelques expositions en plein air, des balades à dos d’âne pour les plus jeunes, la rue et les maisons étaient joliment décorées. La tour étant ouverte pour l’occasion, on pouvait voir ou revoir les poids du vieux système de l’horloge, une simulation de la salle commune, et profiter de la vue de cette mini cité du haut du donjon.

Dimanche, c’était le marché de Noël de Grenade sur Garonne, sous la superbe halle (j’ai eu du mal à faire des photos correctes… mais j’en ai tout de même gardé trois).

Ensuite, il y a eu le premier tour des Régionales, et le gros trou gris marine qui a enveloppé la France… je ne m’appesantis pas, mais quel découragement !

Et puis, mercredi dernier, rayon de soleil, avec Adixkideak (les amis) à Anglet. Ce chœur Basque avait été longtemps dirigé par mon père (oui, je pourrais écrire « notre père » puisque nous sommes 4 frère et sœurs, mais ça pourrait porter à confusion 😉 !), René Borda, qui toute sa vie a défendu le chant. Il composait des chansons, dont certaines sont devenues emblématiques de Bayonne, il écrivait des arrangements pour chœurs, il avait aussi dirigé une harmonie dans notre petit village des Landes, avant de se retrouver à la Banda des Genêts d’Anglet, puis à la tête de quelques chœurs basques et chorale… bref, la musique, populaire, traditionnelle, conviviale, et ce qui était pour lui la clef de tout : l’amitié. Et donc, ce mercredi 9 décembre, la municipalité d’Anglet avait répondu à la demande du chœur Adixkideak de donner le nom de René Borda à un lieu de « sa » ville. Ville d’adoption, certes, mais pour qui il avait écrit ce qu’on pourrait appeler un hymne. La Promenade René Borda, bordée par un ruisseau, des mimosas, a été inaugurée sous le soleil, entre amis, avec un beau discours de monsieur le Maire, un très sympathique discours d’Alain Faure pour le chœur, et les remerciements de la fratrie Borda, avec le souhait que les oiseaux s’y retrouvent pour chanter en chœur ! Je vous donne le lien pour Adixkideak : http://choeur.adixkideak.perso.sfr.fr/ , ce sera l’occasion d’écouter quelques chants basques, et de connaître les dates de leurs concerts.

Le lendemain, j’ai réussi à faire un tout petit tour à Biarritz, histoire de respirer un peu d’air marin avant de reprendre le chemin de Galembrun.014_10déc15_Biarritz_9328 Dimanche, une marche tranquille, pour patienter avant les résultats du second tour… Heureusement que la nature est toujours là, prête à nous apporter sans contrepartie sa beauté, son calme… Des moutons et béliers curieux… Dans le bois, les arbres donnaient des cours de géométrie dans l’espace, lignes se croisant, courbes, parallèles… Dans le pré abandonné, la rosée du matin avait oublié de sécher, et quelques ors roux illuminaient l’ambiance un peu embrumée en cette fin d’après-midi.

Non, je ne vous parlerai pas de résultats et autres commentaires. Je ne suis pas politologue. Simplement, j’espère que, de notre président à tous ses copains ministres, ce sera l’occasion d’une remise en question. Mais j’en doute un peu.

Cet après-midi, livraison de 6 stères de bois… et rangement ! Odeur de forêt, pour faire oublier la monotonie du « je ramasse une bûche, je la range ». En deux heures, c’était fait. Ouf !

Quelques jours ailleurs…

DSC_0985_9291Comme chaque année, la semaine où sort le Beaujolais nouveau, nous allons faire un tour du côté des vignobles… et nous en profitons pour grimper jusqu’à Besançon, faire un petit coucou aux nièces et aux amis. Cette année, malgré ou à plus forte raison à cause des événements, il n’était pas question de changer les habitudes. Simplement, c’est à Besançon que nous avons assisté au rassemblement en hommage aux disparus de Paris. Où je n’ai pas souhaité prendre de photos. Pourtant, Victor Hugo entouré de bougies et de fleurs… c’était tentant.

Une de mes sœurs étant depuis peu installée en Auvergne, nous avons coupé la route de l’aller, en faisant une halte chez elle. Et avons profité du soleil pour visiter le temple bouddhiste de Dhagpo, à Biollet.

Je ne vous ferai pas l’historique du lieu, je préfère vous donner le lien :  http://www.dhagpo-kundreul.org . Il faut avouer que ce lieu, perdu dans la campagne auvergnate, est magnifique. Le temple, bien sûr, et la bambouseraie.

Mais aussi la vue sur les puys en cette fin d’après-midi ensoleillée… DSC_0931_9257Superbe. Je comprends que la sérénité puisse régner dans ce site.

Nous avons ensuite repris notre route vers Besançon, en nous arrêtant à Charroux, petite cité médiévale bien calme hors saison !

Puis Saint Pourçain, en général notre halte « casse-croûte », car nous y avons déniché une boulangerie dont les sandwiches sont vraiment excellents ! Et puis, tant qu’à passer vers des vignobles, autant profiter des caves du cru, ce que Raymond n’a pas manqué de faire. De belles maisons aussi, dans cette petite ville intéressante.

De Besançon, cette fois, je n’ai fait aucune photo. Et l’arrêt en Beaujolais fut plus court que d’habitude, car le samedi après-midi, je devais être de retour à Grenade sur Garonne, pour les 5ème Rencontres en Danses que l’association « Les Arts au Soleil ! » organisait ( https://www.facebook.com/RencontresEnDanses ). Nous avions maintenu ces rencontres (stages et spectacles), car il était impensable de ne pas continuer à avancer, et aussi parce que nous avions réussi à faire venir à la fois le groupe AFTAB ( https://www.facebook.com/ensembleaftab ) et Alexia Martin ( https://www.facebook.com/Alexia-Martin-Conteuse-de-danses-Danseuse-de-contes-1492674967695133/?fref=ts ). Mais je vous ai déjà conté cette soirée, dépaysante, étonnante, une vraie découverte de musiques, chants et danses venus « d’ailleurs… » ( https://bbordasilvand.wordpress.com/2015/11/23/orients-imaginaires/ ) Donc, disais-je, le Beaujolais, où avec nos amis nous avons dégusté ce Beaujolais Nouveau. Bon, je sais, mes photos font un peu publicité déguisée, mais les jumeaux et leur cave sont tellement accueillants ! Raymond et les amis ont tout de même été voir dans deux ou trois autres caveaux… (où je me contentais de jus de raisin non fermenté).

Après un long passage neigeux autour de Clermont-Ferrand, nous avons retrouvé le soleil de notre hameau…

…et sommes arrivés à temps pour la répétition du concert du soir !