Au jardin

Au jardin

Petit tour de jardin, « à la fraîche », hier matin. Il avait plu dans la nuit, les rosiers en avaient perdu leurs pétales, se courbaient vers l’herbe.

Des coccinelles se baladaient sur les feuilles de datura, deux plants arrivés là je ne sais comment… pour le moment, je les laisse tranquille, aucun passage de bébé ou enfant n’étant prévu.

Les grosses abeilles charbonnières se régalent dans les fleurs d’acanthe ! Étonnantes fleurs, dans lesquelles ces abeilles se glissent, pour en ressortir à reculons avant de s’envoler vers la fleur suivante.

Installé à l’ombre depuis de longues années, un hydrangea/hortensia commence à fleurir, tandis que l’hortensia tout simple, un peu plus loin (mais peut-être trop au soleil ?), a du mal à se colorer… on est loin des hortensias de la maison de ma jeunesse, à Anglet !

Depuis la terrasse, les hampes des acanthes rivalisent avec les parasols fermés ce matin-là… un peu de fraîcheur bienvenue avant un retour de la canicule !

Aujourd’hui le soleil est de retour. La fatigue de lundi dernier (Marché des Créateurs avec/par l’association : https://assolesartsausoleil.wordpress.com/2022/06/09/6-juin-a-galembrun/ ) se fait encore sentir. Et il faut déjà redémarrer, le Festival Danses et Musiques Pour Tous ( ww.festivaldansespourtous.fr/ ) s’annonce, dans un mois et 3 jours !

Ailleurs…

… et pourtant à peine à 200 kilomètres ! Nous sommes partis pour deux vraies journées (+ l’aller et le retour) dans le Périgord Noir. Entre Sarlat et Montignac. Je n’avais rien préparé, et je me suis même rendu compte que je n’avais aucune carte du coin… mais surtout que je ne connaissais pas du tout ces quelques kilomètres carrés où nous allions rester ces deux jours !

Premier jour… aïe, un pneu crevé ! Première visite, un garage au plus près de La Chapelle Aubareil où nous logions. Montignac Lascaux. Oui, avec les regroupements de communes, on a souvent droit à des noms de villes à rallonge ! Heureusement, l’adresse était bonne, et rendez-vous est pris pour le lendemain milieu d’après-midi pour changer les pneus (et oui, 1 pneu crevé = 2 pneus à changer, si ce n’est pas réparable, et ça ne l’était pas 😦 ). Montignac Lascaux, ça vous dit quelque chose, non ? Alors nous voici partis à la recherche de « LA » grotte de Lascaux. Lascaux 1, Lascaux II, Lascaux III, Lascaux IV ? On se perd sur des routes tortillons, un château par-ci, un site préhistorique par là…

Et finalement, nous étions tout près de cette reconstitution de Lascaux ! Le bâtiment neuf, bof… adossé à une colline très boisée, tout en longueur, en pentes, géométrie dans l’espace… Billet acheté (22 € tout de même…), nous attendons le moment de la découverte. Pas trop de monde, une classe de maternelle, des groupes, des individuels, l’espace intérieur du bâtiment est grand, aéré, tout va bien. Le moment venu, j’avoue être curieuse et un peu sceptique à propos de cette copie… Présentation du lieu, couloirs, béton, toujours cette géométrie, cassures, et clarté.

Puis le noir. La torche du guide se promène, un couloir, et au-dessus de nous… une merveille, des centaines de merveilles. Cerfs, bisons, chevaux prennent vie par les dessins, les couleurs. Et, bizarrement, malgré le fait d’être en groupe, de savoir que c’est une copie, je suis embarquée dans cet autre monde, ce monde « d’avant », un monde de mystère, de vie, et peut-être de chamanisme… je suis ailleurs, chez moi.

Non, bien sûr, ces photos n’ont pas été faites dans la grotte ! J’ai été très obéissante 😉 . Mais la salle « l’atelier » permet de revoir de près ces peintures, tranquillement, et de faire autant de photos qu’on le souhaite. J’ai quand même raté la photo mystère, celle dite de l’homme oiseau… un homme renversé par un bison et à ses côtés un oiseau… la mort ? l’au-delà ? Les historiens planchent sur ces sujets, mais après tout, pourquoi ne pas imaginer soi-même ….

Il était temps de rentrer ensuite, après un passage dans la vie réelle… courses pour les ados et jeunes avec qui nous cohabitions pour ces deux jours, et à nouveau ces petites routes tortueuses, bordées de bois, de champs, tantôt suivant une vallée, tantôt grimpant à flanc de colline au milieu de forêts.

Deuxième journée de découvertes, pas de grottes (pourtant ce n’est pas ce qui manque !), mais j’avais repéré un site troglodyte pas loin, le village de La Madeleine. A flanc de falaise, au-dessus de la Vézère. Des abris « primitifs », une histoire vieille de 20 000 ans, du Magdalénien… puis ces habitats ont été occupés au fil des années par les gens des villages environnants, qui se protégeaient ainsi des envahisseurs ! Il y a même le long de la cavité qui entaille la falaise un lieu qui s’appelle le déversoir, d’où ils basculaient dans le vide et dans la Vézère les intrus !!! Vers le XIVème siècle, un château s’est construit, le château-fort de Petit-Marzac, une chapelle. Habité jusqu’au XIXème siècle, l’arrivée de l’ère industrielle et du train ont tout transformé. Bon, confort très minimaliste… la source fournissait de l’eau, les forêts du bois, les animaux et les champs la nourriture, mais serait-on capable de revenir à ce style de vie, avec tous les « besoins » que la vie actuelle a créés ?????

Nous étions pratiquement les seuls dans le village, mais une jolie chenille et un chevalier nous ont salués !

Il restait un peu de temps avant l’heure du garage 😉 , Les Eyzies n’étaient pas loin, et après une halte au petit restaurant « La Source » à Tursac (oui, ce n’est pas trop dans mes habitudes de donner des noms de restaurants, mais celui-ci nous a beaucoup plu, sympa, calme, zen même, produits frais et très bien cuisinés https://restaurantlasource.net/ ), nous continuons notre tourisme… Le temps n’est pas particulièrement agréable, frais, ondées passagères, humide… mais tant pis, tout est si beau autour de nous ! Encore une falaise, sous laquelle les maisons s’abritent.

Et toujours la Vézère.

Pendant que la voiture se rechaussait de neuf, nous en profitons pour faire un tour dans Montignac. De vieux quartiers dont nous ne verrons qu’une petite partie. Maisons fleuries, et… la Vézère !

Et le voyage se terminait ce mercredi. Retour vers les Hauts Tolosans. Avec une halte à Sarlat. Alors, là, je suis un peu sur la réserve. Non pas que la vieille ville ne mérite pas qu’on s’y arrête et qu’on y flâne, au contraire. Mais pas le mercredi !!!!! Car c’est jour de marché. Moi qui pensais faire quelques courses de fruits et légumes tranquillement, ce fut raté. Une foule de touristes déambulant au milieu des étals, souvent sans même regarder autour d’eux. Des étals de nourritures « pour touristes », noix, charcuterie, fromages, babioles… les mêmes qu’à Carcassonne ou autre cité ancienne. Finalement, j’ai trouvé un producteur de légumes, et nous avons vite quitté cette « rue » pour grimper vers des lieux plus tranquilles, prêts à revenir à Galembrun sans plus tarder. C’était sans compter sur la curiosité. Tout de même, les bâtiments de la vieille ville semblaient bien beaux… Jolie surprise sur notre chemin, un restaurant nous a arrêtés. L’endroit était calme, quelques marches à monter, une petite carte sympa. Alors, grosses faims passez votre chemin, sauf si vous commandez tout en double 😉 . Mais la salle est très agréable, ambiance 1930, musique de fond jazz, très belles photos prises par le patron/cuisinier, et accueil souriant (« La Galerie » à Sarlat). Le marché devait être terminé après cette halte, nous sommes donc revenus vers la vieille ville, pour quelques instants. Maison de La Boétie, vieux hôtels, église, portails sculptés, toits d’ardoise bien pentus, et le soleil de retour…

Voilà voilà. Nous avons retrouvé nos habitudes, notre calme campagne… mais vivement une autre escapade 😉 !

Novembre, semaines 2 et 3

Novembre, semaines 2 et 3

Beaucoup de journées ensoleillées, ce mois-ci ! Et donc de magnifiques fins de journées, avec des couchers de soleil somptueux, parfois « nus » parfois un peu ennuagés, soit par les « fils » laissés par les avions, soit par quelques nuages de fin de journée…

Quelques balades dans les environs proches, munie de mon auto-autorisation au cas où je rencontrerais quelques contrôles au milieu des champs… chose qui tout de même serait un peu étonnante quand je ne passe que dans les champs voisins, accompagnée bien sûr de Flipelette (quand je pars vers la route, elle ne me suit pas). Fleurs de saison ? Folie de cet automne ensoleillé (mais frais) ? Du lilas refleurit, on voit encore des papillons, j’ai même rencontré un bourdon sniffant ces fleurs rouge vif qui continuent à éclairer le jardin.

Dans les haies, les branches mortes des buissons se couvrent de lichens, les baies noires ou rouges retiennent les rayons du soleil, et sur les vieux troncs coupés des champignons bénitiers s’entremêlent avec le lierre

La lumière est magnifiée par une légère brume bleutée, et le vieux banc est idéalement placé pour un admirer toute notre petite coulée verte, jusqu’aux bois.

Cadeau de ces superbes journées, la hampe d’un yucca, fleurs nacrées, sous le vieux chêne

Balade sur la colline en face de la maison, dans le petit bois, où passe la belle allée tracée par l’ancienne voie du tortillard qui reliait Cadours et Grenade. Les essences d’arbres n’offrent pas toute la gamme des rouges mordorés de certaines forêts, mais ici et là un rayon illumine d’or des feuillages, ou embellit une feuille morte suspendue entre deux branches, le vert des mousses tapisse le sentier, les feuilles dessinent des tapis multicolores, et sur les coins ombreux la rosée perle les jeunes herbes…

Au marché de Launac, le concours de citrouilles décorées a permis aux artistes d’exprimer leurs idées, rêves, fantasmes… pirates enchainés, toiles d’araignées, et même coronavirus !

Au milieu de tout ce soleil, une matinée de pluie… vite remplacée par un beau ciel bleu !

Mais malgré le soleil, les matinées sont plus que fraîches… et il a fallu rentrer les plantes ! La terrasse balayée, re-balayée continue à accueillir les feuilles de la treille (et du chêne voisin), aussi avons-nous décidé d’attendre que toutes les feuilles soient tombées avant de recommencer 😉 !

Ah, j’allais oublier, une drôle de rencontre sur le bord de la petite route…

Voilà, la dernière semaine de novembre débute, resterons-nous confinés en décembre ? J’avoue que par moments j’aimerais bien aller marcher un peu plus longtemps, j’aimerais bien aussi participer aux manifestations toulousaines avec lesquelles je me sens solidaire mais hélas pas active… Courage, nous finirons bien par en sortir ! En attendant, profitons de ces journées lumineuses (même si les manteaux sont ressortis…), et comme Ganesh, mon petit bouddha favori, faisons provision de soleil !

Insectes et graminées

Insectes et graminées

Temps gris, mais plus de pluie, ouf ! Rapide balade dans mon champ préféré, qui finalement (la pluie ?) n’a pas été fauché. Les orchis et orchidées sauvages sont toujours là, nombreuses. Mais aujourd’hui, petit clin d’œil sur les insectes…

Un tout petit peu de vent, histoire de me faire râler, mais finalement, ce n’est pas trop raté 😉 ! Tant pis si les herbes sont floues, c’est pour que vous sentiez ce petit air frais… en fait, il faut choisir dans ce cas-là, les herbes ou le paysage au fond, j’ai choisi les herbes !

Je n’ai pas encore repris les longues balades dans les environs, le temps ne s’y prêtant guère. Mais madame Météo annonce du soleil bientôt, espérons ! Je pense qu’un peu de lumière ensoleillée ne déplaira pas aux trois fleurs de pivoines enfin ouvertes…