En bleu et vert…

Ciel franchement bleu depuis hier, un bleu dont seule la nature a le secret ! Le blanc des fleurs de cerisier en est encore plus resplendissant. L’herbe verte, qu’elle soit (presque) pelouse ou complètement sauvage et laissée à l’appréciation des insectes, nous donne des envies de rêvasser couché sur l’herbe. Les fleurs d’ail sauvage (du moins il me semble que c’est cette plante…), par ci par là perdues au milieu des herbes folles, se cachent et jouent un peu les stars. La bourrache bleue a décidé de s’installer un peu partout depuis un an alors que je désespérais d’en voir sur notre terrain, et les abeilles se régalent de jouer les acrobates dans ses fleurs.

Si le vieux chêne attend encore un peu pour reverdir, les acacias, eux, n’ont pas peur des gelées nocturnes et balancent leurs jeunes feuilles au vent. Quant au vieux prunier, il est passé en à peine deux ou trois jours des fleurs au feuilles.

Mais d’autres couleurs s’invitent dans ces journées en vert et bleu : le rose mauve des fleurs de la monnaie du pape, et bientôt le mauve des lilas.

Je ne suis pas allée marcher depuis un moment, temps pluvieux, vent, occupations diverses qui me rivaient dans mon bureau… et depuis lundi un gros coup de froid qui me rend un peu « ensuquée » (pfff, moi qui ai traversé les années COVID sans un seul souci – et sans vaccin…), mais si ce ciel bleu se maintient, cela ne saurait tarder. Du côté de l’association, c’est un peu plus calme maintenant que les inscriptions pour le Marché des Créateurs du 29 mai sont closes, les vacances scolaires vont arriver = pas d’atelier du matin 😉 , donc un peu de répit avant de replonger dans les papiers du festival de cet été. Et à défaut de voyage « ailleurs », j’irai crapahuter dans les environs !

Des arbres…

Des arbres…

Chênes, acacias, pruniers ou cerisier, les arbres grandissent un peu comme ils le souhaitent sur notre terrain… j’avoue que, parfois, j’enlève une repousse de chêne mal placée, mais nous avons quelques coins de « jungle » (jungle de pays tempéré, bien sûr !). Et quel plaisir de caresser un tronc, de sentir sa vie, de le respirer…

Je commence par notre vieux chêne. Il était là à notre arrivée, déjà bien imposant. Il continue à grandir. Et depuis quelques jours, il fleurit et se couvre de feuilles d’un vert très doux.

Et puis il y a les acacias. Certains bien vieux, s’appuyant sur la fourche de leur voisin. Un autre blessé lors d’une tempête se reconstitue. Dans le coin de « jungle », le lierre les enserre. Mais bientôt, ils seront recouverts de grappes blanc crème autour desquelles les abeilles feront leur provisions de pollen !

Le cerisier, malgré son air penché, se prépare pour la saison… il subit les assauts du vent d’autan, et ces derniers temps, le pauvre a été bien secoué ! Mais bientôt….

Au fond du terrain, les deux vieux pruniers d’ante, tout noueux, tordus par le vent, l’âge… mais qui chaque année offrent des fruits sans compter !

Près de la terrasse « d’été », le sapin continue de grandir, 21 ans maintenant ! Le pauvre n’est peut-être pas très à l’aise au milieu des acacias… mais chaque année il bourgeonne…

Et puis il y a l’olivier. Un peu plus jeune, 19 ans seulement. Lui aussi ajoute, au printemps, quelques feuilles vert clair à son feuillage habituel. Depuis que le rosier liane a disparu, en attendant une éventuelle et espérée reprise, les oiseaux se réfugient dans ses branches. Le tronc bosselé, entouré des repousses de la menthe installée dans ce coin depuis plus de 40 ans et des rosiers presque aussi âgés, il a droit de temps en temps à une coupe sévère, mais ne semble pas nous en vouloir pour autant. Par contre pour les olives, c’est un peu raté !

J’aurais aussi pu vous parler du laurier, refuge des tourterelles. Nos arbres. Quelques sauvages, quelques presque civilisés, tous grandissent sans contrainte (bon, à part quelques tailles pour certains…), et essaient de nous transmettre leur sérénité, leur bienveillance.