Entre deux petites pluies…

Nous voici déjà dans la dernière semaine d’avril… le temps a balancé tout ce mois entre soleil, après-midi presque estivales et matins frais, ciel gris et quelques averses. La nature verdit, fleurit, revit. A défaut de grandes marches, étant donné la météo, de temps en temps un tour de jardin ou, comme cet après-midi, entre deux pluies, un tour de champ avec Flipelette… qui maintenant se repose après s’être consciencieusement nettoyée et séchée. Quant à moi, le bas du pantalon est encore bien mouillé !

Après la pluie, le jardin est toujours plus beau… couleurs plus franches, diamants sur les pétales ou les feuillages…

Le rosier liane aux milliers de petites roses crème a bien supporté son coup de tornade de l’an dernier et, sans rancune malgré sa coupe drastique, nous offre un somptueux ruissellement de fleurs blanches.

Les lilas, malmenés par le vent d’ouest, et toujours les derniers du village à fleurir, embaument l’air. Les pauvres sont vraiment mal situés, mais résistent et nous offrent chaque année de belles grappes mauves et blanches.

Après le tour de notre terrain, petit coup d’œil à l’arbre de Judée de Simone. Pas encore complètement fleuri.

Puis avant de descendre dans le champ, visite au seringat de Germaine, quelques fleurs et beaucoup de boutons. Mais on en sent déjà le parfum… j’avais envie d’un bouquet, c’est trop tôt !

Et nous voici dans le champ… parsemé de ces « herbes-fleurs » vert citron, et de quelques fleurs de colza égarées… mais aussi des premiers orchis, quelques marguerites, des boutons d’or, des herbes folles et de jolies fleurs bleues délicates balancées par le vent. Flipelette tantôt me suit, tantôt me devance, selon les odeurs et bruits autour de nous ! Au loin, dans le bois, le coucou s’en donne à cœur joie. Et tout autour de nous, c’est un vrai concert de chants différents. Rythmés par les coups de canon des agriculteurs… censés éloigner les animaux sauvages des semailles… mais qui ne semblent pas inquiéter les oiseaux !

Notre petit kilomètre terminé, retour à la maison, en passant devant les massifs de soucis à l’orangé aussi lumineux sous le ciel gris que sous le ciel bleu !

En bleu et vert…

Ciel franchement bleu depuis hier, un bleu dont seule la nature a le secret ! Le blanc des fleurs de cerisier en est encore plus resplendissant. L’herbe verte, qu’elle soit (presque) pelouse ou complètement sauvage et laissée à l’appréciation des insectes, nous donne des envies de rêvasser couché sur l’herbe. Les fleurs d’ail sauvage (du moins il me semble que c’est cette plante…), par ci par là perdues au milieu des herbes folles, se cachent et jouent un peu les stars. La bourrache bleue a décidé de s’installer un peu partout depuis un an alors que je désespérais d’en voir sur notre terrain, et les abeilles se régalent de jouer les acrobates dans ses fleurs.

Si le vieux chêne attend encore un peu pour reverdir, les acacias, eux, n’ont pas peur des gelées nocturnes et balancent leurs jeunes feuilles au vent. Quant au vieux prunier, il est passé en à peine deux ou trois jours des fleurs au feuilles.

Mais d’autres couleurs s’invitent dans ces journées en vert et bleu : le rose mauve des fleurs de la monnaie du pape, et bientôt le mauve des lilas.

Je ne suis pas allée marcher depuis un moment, temps pluvieux, vent, occupations diverses qui me rivaient dans mon bureau… et depuis lundi un gros coup de froid qui me rend un peu « ensuquée » (pfff, moi qui ai traversé les années COVID sans un seul souci – et sans vaccin…), mais si ce ciel bleu se maintient, cela ne saurait tarder. Du côté de l’association, c’est un peu plus calme maintenant que les inscriptions pour le Marché des Créateurs du 29 mai sont closes, les vacances scolaires vont arriver = pas d’atelier du matin 😉 , donc un peu de répit avant de replonger dans les papiers du festival de cet été. Et à défaut de voyage « ailleurs », j’irai crapahuter dans les environs !

Tour de jardin

Tour de jardin

Ce matin, le soleil a décidé de rester derrière les nuages ! Ce qui nous permet une petite parenthèse, après les 32° d’hier… j’en ai profité pour faire mon tour de « jardin ». Oui, je mets des guillemets car chez nous il s’agit davantage d’un terrain semi-organisé que d’un jardin !

Les iris ont presque terminé leur floraison, mais les roses commencent à éclore. Comme d’habitude, et même si elles sont les dernières du village à se décider, ce sont celles du plus vieux rosier qui donnent le signal de départ !

Devant la maison le rosier blanc est somptueux. Je ne l’avais pas taillé cet hiver, mais il ne semble pas m’en vouloir 😉 !

La bourrache s’est bien habituée au terrain… je dois même en arracher des repousses. Je sais bien que les butineuses et butineurs en raffolent, mais par endroits elle étoufferait tout !

La pivoine toute simple, au beau rose indien, a terminé sa floraison… il y en a un autre pied toujours en attente, mais qui ne semble pas décidé à fleurir encore. Ce sera une surprise dans quelques jours ! Ou pas…

Pour les beignets de fleurs d’acacia, c’est trop tard… les fleurs commencent à enneiger l’herbe… et la terrasse consciencieusement balayée hier ! Le sureau fait la joie des cétoines dorés, mais cette année je n’ai pas encore réussi à en photographier un. Par contre, au milieu de toutes ces fleurs blanches, abeilles et autres butineurs nous offrent un bourdonnement continu (bien plus agréable que celui de la ville… testé lundi dernier !)

Et les acanthe commencent à déplier leurs étonnantes fleurs… pas encore assez ouvertes pour que les butineuses puissent y plonger…

Il y a aussi les fleurs en pot. Cette année, sans l’avoir calculé, beaucoup de rose/violet/mauve… voire mauve très clair, avec le thym en fleurs ! Même la ciboulette fleurit, l’occasion d’un joli bouquet 😉 , et les doigts de sorcière (ou griffes de sorcière ou carpobrotus edilus ou figuier des Hottentots) gagnent du terrain d’année en année !

Du jardin au champ

Du jardin au champ

Puisqu’on nous promet la pluie pour lundi, il était temps que Flipelette m’emmène en balade ! Nous ne sommes pas allées dans les champs voisins pour une vraie balade depuis longtemps, et elle réclamait… Nous voilà donc parties vers les champs voisins. J’espère que je ne verrai pas l’arrivée de nouveaux propriétaires qui clôtureront tout, parce que sinon cela nous manquera ! Apparemment ce n’est pas à l’ordre du jour, et c’est tant mieux. Et l’herbe pousse, en attendant l’époque du fauchage, c’est-à-dire dans deux ou trois mois. D’ici là les orchidées sauvages seront revenues. Pour le moment, pas beaucoup de fleurs sauvages. Il faut dire que nous n’avons pas eu de vraie pluie depuis longtemps, et que ces prairies sont un peu sèches en ce moment. Mais s’il n’y a pas beaucoup de fleurs, par contre des nuées de papillons ou insectes que je n’avais encore jamais vus :

Difficiles à saisir, mais j’ai presque réussi ! Donc, peu de fleurs, mais tout de même quelques marguerites. Pas assez pour faire un bouquet des champs, j’ai préféré les laisser aux abeilles et autres insectes !

Dans les haies, l’églantier est en fleurs, quelques taches bleues par-ci par-là au milieu des herbes neuves, des pissenlits fanés et d’autres en attente de floraison (mais pas les dent-de-lion, qui parsèment allègrement les pelouse, ils n’aiment pas les prairies !)

Flipelette prend son temps au milieu des herbes, j’en profite pour pister un couple de papillons bleus… de loin !

Sur le chemin près de la maison, toujours bien entretenu, les princesses du printemps, des tapis de pâquerettes qui relèvent vaillamment leurs têtes après chaque passage de tondeuse.

La balade dans les champs est terminée, mais nous avons le temps de faire le tour des fleurs du jardin… Les iris ont enfin daigné s’ouvrir. Ils sont toujours les derniers du village, je ne sais pas pourquoi.

La bourrache resplendit… et fait le bonheur des abeilles !

Et le vieux rosier, arrivé ici il y a plus de 40 ans, continue de nous offrir ses roses. Quant au rosier liane et ses petites roses crème en pompon, c’est le refuge des oiseaux qui vont et viennent des mangeoires aux haies proches (un vrai tourbillon que nous regardons fascinés lors des repas sur la terrasse), et nous régalent de leurs chants. J’ai vu un nid bien à l’abri des branches, mais vu les piaillements, je pense qu’il doit bien y en avoir d’autres…

Plus ce temps « covidien » avance, plus je suis heureuse de vivre dans ce coin de campagne ! La nature se moque bien de tous ces tracas, elle est là, elle continue, malgré tout, malgré le climat qui change, malgré les inepties de certains, malgré l’irrespect des grands de ce monde pour notre Terre…

Avant l’hiver…

Avant l’hiver…

Ce mois de décembre, malgré toutes ses nouvelles désagréables, est (encore une fois, direz-vous…) passé très vite. Entre la « routine » (marchés, courses, rendez-vous, balades) et les « extras » (réunions en visioconférence, récupération des chocolats de Noël en achat groupé pour l’association, et autres petites choses), nous voici déjà au solstice d’hiver !

Quelques couleurs de ces dernières journées et soirées d’automne, avant d’entrer dans l’hiver, ce lundi 21 décembre 2020.

Que cet hiver se passe le mieux possible pour vous ! Et même si l’actualité n’est pas réjouissante, gardez, gardons l’espoir que bientôt nous pourrons retrouver ensemble un « après » plus solidaire, plus respectueux de notre terre, de notre monde et des êtres qui y vivent.