Entre deux petites pluies…

Nous voici déjà dans la dernière semaine d’avril… le temps a balancé tout ce mois entre soleil, après-midi presque estivales et matins frais, ciel gris et quelques averses. La nature verdit, fleurit, revit. A défaut de grandes marches, étant donné la météo, de temps en temps un tour de jardin ou, comme cet après-midi, entre deux pluies, un tour de champ avec Flipelette… qui maintenant se repose après s’être consciencieusement nettoyée et séchée. Quant à moi, le bas du pantalon est encore bien mouillé !

Après la pluie, le jardin est toujours plus beau… couleurs plus franches, diamants sur les pétales ou les feuillages…

Le rosier liane aux milliers de petites roses crème a bien supporté son coup de tornade de l’an dernier et, sans rancune malgré sa coupe drastique, nous offre un somptueux ruissellement de fleurs blanches.

Les lilas, malmenés par le vent d’ouest, et toujours les derniers du village à fleurir, embaument l’air. Les pauvres sont vraiment mal situés, mais résistent et nous offrent chaque année de belles grappes mauves et blanches.

Après le tour de notre terrain, petit coup d’œil à l’arbre de Judée de Simone. Pas encore complètement fleuri.

Puis avant de descendre dans le champ, visite au seringat de Germaine, quelques fleurs et beaucoup de boutons. Mais on en sent déjà le parfum… j’avais envie d’un bouquet, c’est trop tôt !

Et nous voici dans le champ… parsemé de ces « herbes-fleurs » vert citron, et de quelques fleurs de colza égarées… mais aussi des premiers orchis, quelques marguerites, des boutons d’or, des herbes folles et de jolies fleurs bleues délicates balancées par le vent. Flipelette tantôt me suit, tantôt me devance, selon les odeurs et bruits autour de nous ! Au loin, dans le bois, le coucou s’en donne à cœur joie. Et tout autour de nous, c’est un vrai concert de chants différents. Rythmés par les coups de canon des agriculteurs… censés éloigner les animaux sauvages des semailles… mais qui ne semblent pas inquiéter les oiseaux !

Notre petit kilomètre terminé, retour à la maison, en passant devant les massifs de soucis à l’orangé aussi lumineux sous le ciel gris que sous le ciel bleu !

Lundi de Pâques, 2023

Dans le coin, c’est traditionnellement le jour des omelettes pascales dans les villages ! A Galembrun, c’est en 1992 que nous avons commencé, nous étions alors dans l’équipe du Comité des Fêtes. Belle ambiance, soleil, les villageois réunis… Peu à peu le cercle des participants s’est agrandi, et si, au tout début, nous faisions la tournée des fermes avec les enfants pour récolter des œufs, il a vite fallu passer commande dans les moyennes surfaces voisines. D’une part, au fil des ans, les petits agriculteurs du coin disparaissaient, il n’y avait plus assez de poules 😉 ! D’autre part, le nombre de convives augmentait vraiment beaucoup. Il faut dire que c’était gratuit (aujourd’hui, seule la part d’omelette est gratuite, les temps changent). Voilà pour la petite histoire !

Bref, aujourd’hui j’ai fait ma piperade « à ma façon », puisque c’est jour d’omelette, et ensuite, je suis allée faire un mini tour en partant par le village, où les lilas étaient bien fleuris, ainsi que les premières roses sur le mur d’une des vieilles maisons « de famille » restant encore au village.

Et puis j’ai continué dans les champs… cette année, pas de beaux champs de colza aux fleurs de ce beau jaune citron (du moins dans notre petite vallée verte)… certains champs sont semés, d’autres juste labourés et attendent leurs semailles. Tout au fond, le bois de Galembrun n’a pas encore retrouvé ses beaux tons de verts, mais c’est sûrement pour bientôt !

Un cerisier sauvage, un prunellier, un chemin de pâquerettes, des bugles, un papillon baguenaudant sur les pâquerettes, encore mes belles dames de onze heures (ornithogale ombellifère, même famille que les asperges paraît-il) cousinant avec ces herbes dont je ne connais pas le nom, aux feuilles vertes sur la tige et à la tête vert citron, le très vieux cognassier, arbre qui autrefois délimitait les champs, lorsque ceux-ci étaient encore à taille humaine, donc le cognassier balançait ses fleurs sous le vent d’ouest revenu… et me voilà revenue à la maison.

Je n’ai pas résisté au lilas blanc dans la haie… et notre belle burkinabé maintenant se promène sous ses fleurs !

J’espère que vous avez pu profiter de cette longue fin de semaine, en famille ou avec des ami.e.s, que vous n’avez pas exagéré sur les chocolats, et vous souhaite une belle soirée. Ici, il n’y aura probablement pas de belles couleurs du soir, le ciel est redevenu gris… si seulement il pouvait pleuvoir encore un peu !

En bleu et vert…

Ciel franchement bleu depuis hier, un bleu dont seule la nature a le secret ! Le blanc des fleurs de cerisier en est encore plus resplendissant. L’herbe verte, qu’elle soit (presque) pelouse ou complètement sauvage et laissée à l’appréciation des insectes, nous donne des envies de rêvasser couché sur l’herbe. Les fleurs d’ail sauvage (du moins il me semble que c’est cette plante…), par ci par là perdues au milieu des herbes folles, se cachent et jouent un peu les stars. La bourrache bleue a décidé de s’installer un peu partout depuis un an alors que je désespérais d’en voir sur notre terrain, et les abeilles se régalent de jouer les acrobates dans ses fleurs.

Si le vieux chêne attend encore un peu pour reverdir, les acacias, eux, n’ont pas peur des gelées nocturnes et balancent leurs jeunes feuilles au vent. Quant au vieux prunier, il est passé en à peine deux ou trois jours des fleurs au feuilles.

Mais d’autres couleurs s’invitent dans ces journées en vert et bleu : le rose mauve des fleurs de la monnaie du pape, et bientôt le mauve des lilas.

Je ne suis pas allée marcher depuis un moment, temps pluvieux, vent, occupations diverses qui me rivaient dans mon bureau… et depuis lundi un gros coup de froid qui me rend un peu « ensuquée » (pfff, moi qui ai traversé les années COVID sans un seul souci – et sans vaccin…), mais si ce ciel bleu se maintient, cela ne saurait tarder. Du côté de l’association, c’est un peu plus calme maintenant que les inscriptions pour le Marché des Créateurs du 29 mai sont closes, les vacances scolaires vont arriver = pas d’atelier du matin 😉 , donc un peu de répit avant de replonger dans les papiers du festival de cet été. Et à défaut de voyage « ailleurs », j’irai crapahuter dans les environs !

Souvenirs Romains, suite

Décidément, il semblerait que mars refuse de céder la place au mois d’avril, giboulées, rafales de vent d’ouest, ciel un coup gris un coup bleu… pas envie de mettre le nez dehors, alors je le mets dans mes photos de voyages 😉 . Et je continue avec ce premier séjour Romain, avril 2013. En 6 jours, le temps passe vite, et il y a tellement de découvertes à faire ! Lors de notre deuxième séjour, avec d’autres amis, nous avons complété un peu, mais dans ma tête il reste encore beaucoup à voir et j’aimerais bien y revenir… si vedrà… Bref, nous voici dans le Vatican. Richesses, ors, tableaux, cadeaux venus du monde entier, des plafonds éblouissants, des salles époustouflantes, mais beaucoup de monde ! Pourtant, nous avions choisi le mercredi, jour où en principe la foule se presse dehors et devant le balcon d’où le Pape donne sa bénédiction, et non dans les salles du palais. L’entrée n’est pas donnée, mais quelles que soient nos idées sur la religion c’est tout de même une visite à ne pas manquer. Et il faudrait bien au moins deux jours pour vraiment apprécier toutes ces richesses.

Juste à côté, le château Saint Ange. Évidemment, moi qui aime tant l’opéra, je n’avais pas envie de manquer cette visite ! Je ne sais pas de quel côté Tosca se jette dans le vide, Tibre ou jardins, mais la vue sur la ville est, là aussi, très belle.

Nous traversons le Tibre par le pont Sant’Angelo, et retour vers Trastevere par la longue Via Giulia, surnommée « le salon de Rome », rue pavée, anciens hôtels particuliers aux petites cours parfois luxueuses, antiquaires et galeries d’art, églises, bref, là encore autant de souvenirs des splendeurs passées… (lors de notre deuxième séjour, nous avions un appartement dans cette rue, plein centre, idéalement situé). L’ambassade de France se trouve dans cette rue, palazzo Farnese (visite sur demande « motivée », ce que j’ai fait, et qui a été acceptée).

Après les fastes du Vatican, ceux de la Galleria Borghèse. Billets retenus depuis longtemps, nous n’avions pas intérêt à arriver en retard ! Là encore, comment ne pas penser à la musique des Pins de Rome (Respighi), « I Pini della Villa Borghese »… Je craignais un peu la visite « minutée » de la Galleria, mais non, elle se fait tranquillement. Nous avons du temps pour découvrir le parc, puisque nous descendons tranquillement vers la piazza del Popolo. Puis par la Via Margutta nous arrivons sur la Piazza di Spagna et une des fameuses fontaines de la ville (que de monde !!!!)

Je crois que je me mélange un peu les pinceaux dans l’ordre des balades Romaines, mais ce n’est pas grave ! Un matin, il y a eu la grimpette d’une des collines, Aventino. C’était « pas loin » de notre logement… je dois avouer que maintenant je fais davantage attention, avant de dire « ce n’est pas loin » 😉 ! En tout cas, c’était bien agréable, très calme. En haut, la basilique Santa Sabina, aux pavages magnifiques. L’Aventino, je ne pouvais pas ne pas y aller… symbole de la rébellion contre l’autorité…

En redescendant, le circo Massimo, vaste plaine surmontée de ruines… puis la Bocca di Verità, un joli petit temple à côté. Et la petite église Santa Maria in Cosmedin. Les rencontres Romaines, si ce n’est pas la musique, c’est le cinéma…

J’allais oublier une des plus belles fontaines de Rome ! Celle où se bousculent des centaines et des centaines de personne chaque jour, et qui jettent une pièce par-dessus leur épaule avec le souhait de revenir à Rome… (n’hésitez pas à le faire, les pièces sont ensuite récupérées par les employés de la ville et la somme reversée à l’organisation Caritas, qui finance ainsi un restaurant pour les necessiteux). J’ai été subjuguée par les statues, les chevaux particulièrement, extraordinaires de mouvement, sauvagerie (dans le sens « nature ») de ces bêtes splendides. Alors, d’accord, c’est chargé, énorme, grandiose, tout ce que vous voulez, mais les jeux de lumière y sont magnifiques.

Bon, que reste-t-il dans mes souvenirs ??? Une charmante pâtisserie-confiserie place de la Colonna, la galerie A.Sordi, le Largo di Argentina (qui a bien changé depuis…) et ses chats, la galerie des Carrache dans l’ambassade de France, les marchés, les ruelles pleines d’escaliers, tant et tant d’images, de saveurs ! Mais… trop de voitures ! Dernières images de ce séjour, l’île Tibérine, le Tibre. Il paraît que « jamais deux sans trois »…

Souvenirs souvenirs…

Rafales de vent, températures hivernales (il y a 3 jours le baromètre marquait 29°… aujourd’hui 8°5 !), pluie. Les chats restent au chaud. Et nous aussi. Hier, je lisais sur le blog de « Flanel, le chat voyageur » ( https://chatvoyageur.wordpress.com ) le récit du voyage à Rome. Il y a 10 ans, à cette même date, je faisais les derniers préparatifs de notre premier séjour Romain… N’ayant débuté ce blog qu’en 2014, ce séjour n’y figure pas. Vous avez compris que ma ville de ❤ est Venise. Pourtant, ce premier séjour à Rome fut un enchantement. Quelle ville ! Des madones à chaque coin de rue ou presque, des angelots joufflus sur toutes les colonnes, des champions de culturisme un peu partout, des dorures en veux-tu en voilà, la ville, les maisons, les chats… bref, le plein de souvenirs magnifiques.

Une semaine. Séjour entre ami.e.s, location d’appartement. Un planning d’enfer, histoire de manquer le moins possible des richesses de la ville. Et un groupe d’ami.e.s me faisant une entière confiance pour le programme ! Logement dans Trastevere, deux appartements, une terrasse de toit (dont nous n’avons pas profité, c’était un peu compliqué d’y accéder 😉 surtout pour des soixantenaires et davantage). Arrivée en fin de matinée, à peine installés, en avant vers Gianicolo. C’était pas loin… mais ça grimpait ! La vue une fois là-haut valait bien un petit effort :

Santa Maria di Trastevere et ses ors, vieilles maisons ocres, escaliers, glycines un peu partout (dommage, ce n’était pas le moment de la floraison), un quartier vivant…

Retour Via della Luce les pieds un peu en marmelade d’avoir grimpé tant de marches… mais toutes et tous prêt.e.s à repartir dès le lendemain vers un nouveau quartier. Le matin, ce fut tour de ville en car touristique pour certain.e.s, avec un rendez-vous au forum pour tout le groupe. Moi, je suis partie à pied, avec deux autres marcheurs/ses. Bords du Tibre (un peu en colère, le fleuve ce jour-là), l’île Tibérine, les ruelles du ghetto, la fontaine des tortues, des palais, des portiques, des statues, une église…

L’arrivée sur la place Venezia, et ce grandiose portique à la gloire de Victor Emmanuel II… puis un premier aperçu du Forum depuis le Capitole, Trajan et sa colonne, et enfin le temps de rêver dans les allées antiques… coup de chance, il n’y a pas grand monde.

Et tant qu’on était dans les antiquités, nous terminons la journée avec le Colisée…

Ouf ! Retour vers Trastevere… On continue ? Troisième journée : Villa Doria Pamphili, des fontaines évidemment, le Panthéon, des églises aux plafonds peints (dont celle de Saint Louis des Français) ou en caissons dorés, ciel bleu, curiosités… et Le Caravage.

Nous irons demain vers le Vatican… des richesses innombrables, c’en est presque honteux, mais c’était une autre époque… En attendant, bonne soirée !