Lundi de Pâques, 2023

Dans le coin, c’est traditionnellement le jour des omelettes pascales dans les villages ! A Galembrun, c’est en 1992 que nous avons commencé, nous étions alors dans l’équipe du Comité des Fêtes. Belle ambiance, soleil, les villageois réunis… Peu à peu le cercle des participants s’est agrandi, et si, au tout début, nous faisions la tournée des fermes avec les enfants pour récolter des œufs, il a vite fallu passer commande dans les moyennes surfaces voisines. D’une part, au fil des ans, les petits agriculteurs du coin disparaissaient, il n’y avait plus assez de poules 😉 ! D’autre part, le nombre de convives augmentait vraiment beaucoup. Il faut dire que c’était gratuit (aujourd’hui, seule la part d’omelette est gratuite, les temps changent). Voilà pour la petite histoire !

Bref, aujourd’hui j’ai fait ma piperade « à ma façon », puisque c’est jour d’omelette, et ensuite, je suis allée faire un mini tour en partant par le village, où les lilas étaient bien fleuris, ainsi que les premières roses sur le mur d’une des vieilles maisons « de famille » restant encore au village.

Et puis j’ai continué dans les champs… cette année, pas de beaux champs de colza aux fleurs de ce beau jaune citron (du moins dans notre petite vallée verte)… certains champs sont semés, d’autres juste labourés et attendent leurs semailles. Tout au fond, le bois de Galembrun n’a pas encore retrouvé ses beaux tons de verts, mais c’est sûrement pour bientôt !

Un cerisier sauvage, un prunellier, un chemin de pâquerettes, des bugles, un papillon baguenaudant sur les pâquerettes, encore mes belles dames de onze heures (ornithogale ombellifère, même famille que les asperges paraît-il) cousinant avec ces herbes dont je ne connais pas le nom, aux feuilles vertes sur la tige et à la tête vert citron, le très vieux cognassier, arbre qui autrefois délimitait les champs, lorsque ceux-ci étaient encore à taille humaine, donc le cognassier balançait ses fleurs sous le vent d’ouest revenu… et me voilà revenue à la maison.

Je n’ai pas résisté au lilas blanc dans la haie… et notre belle burkinabé maintenant se promène sous ses fleurs !

J’espère que vous avez pu profiter de cette longue fin de semaine, en famille ou avec des ami.e.s, que vous n’avez pas exagéré sur les chocolats, et vous souhaite une belle soirée. Ici, il n’y aura probablement pas de belles couleurs du soir, le ciel est redevenu gris… si seulement il pouvait pleuvoir encore un peu !

Re-v’là l’printemps !

Re-v’là l’printemps !

Reprise tranquille des balades après ces journées hivernales. Comme je n’ai pas bougé depuis un petit moment (j’avais pourtant pris de bonnes décisions 😉 ), je suis restée dans les environs immédiats, mieux vaut recommencer en douceur…

Les boutons d’or commencent à se montrer, sur l’aubépine les feuilles prennent peu à peu la place des fleurs, dans la haie le lilas s’épanouit, les soucis ruissellent de bonheur sous la lumière du soleil, la monnaie du pape cache ses fleurs mauve-rose dans l’ombre du talus…

L’agriculteur du coin oublie complètement se laisser un peu de place entre les champs, semant ou labourant au ras des haies et du champ voisin, et ce vieux passage d’il y a plus de 40 ans entre la maison et le Marguestaud disparait petit à petit 😦 . Jusqu’à quand tiendra le cognassier, qui marquait autrefois les limites d’un champ ? Mystère. Pour le moment, il est encore là, avec ses fleurs délicates, aux pétales encore un peu froissés et frissonnant sous le léger vent de cette après-midi.

A l’autre bout du champ, juste à l’angle des terres cultivées et d’un dernier terrain en friche, les jeunes feuilles du vieil arbre semblent de la dentelle, de loin. Et je me réjouis de voir que les dames de onze heures gagnent du terrain, mélangées aux pousses de blé…

Et pour une fois, j’ai cueilli quelques branches de lilas dans la haie. Le bouquet (modeste, je n’aime pas couper les fleurs…) tient compagnie à la belle Burkinabé (bronze de Malick Guira) sur le vieux bahut.

Hiver, encore…

Hiver, encore…

Dernier jour de janvier, rendez-vous pour une « révision » du genou. Bien sûr test nécessaire pour entrer à l’hôpital… Pas de problème, encore négatif (depuis juillet 2021, c’est le 4ème que je fais), et étant donné les chiffres astronomiques de cas positifs annoncés quotidiennement, je finis par croire que je suis soit la seule en France à ne pas être touchée (pas encore), soit une extra-terrestre 😀 ! Bref, tout va bien, le genou fonctionne tout comme il faut, et me voilà partie à pied de Saint Cyprien vers St Pierre des Cuisines pour aider à la mise en place du concert de musique de chambre de l’association Internotes ( https://lesclefsdesaintpierre.org/ ). Ciel pluvieux pour ce dernier jour de janvier. La Garonne est bien sombre, et le pont Saint Pierre presque désert. Mais j’aime bien la couleur de la rambarde.

Après avoir fini notre part de « travail », tout en écoutant les ex-collègues répéter, nous rentrons. Car bien sûr un test n’est pas suffisant pour assister au concert… privés de musique, les non-citoyen.ne.s !

Et nous voici déjà en février… il faut commencer à sérieusement penser au Marché des Créateurs, affiche, inscriptions, réservations des chapiteaux, en espérant que d’ici là il n’y aura pas de 6ème ou 7ème vague… penser aussi au Festival, contacter les élus qui pourraient nous aider à faire avancer le dossier (envoyé depuis 1 mois) au plus près de nos besoins financiers… Et continuer le quotidien ! Dehors, les matins sont froids, blancs, la colline en face est perdue dans les nuages, notre petite vallée disparait dans le brouillard, et ce temps ne m’incite pas à marcher autant que je le devrais…

J’ai profité de ce temps bouillardeux pour faire quelques provisions de confitures d’oranges et de mandarines… cet été, en prenant le petit-déjeuner sous une chaleur caniculaire, je rêverai à ces journées où la température ne dépassait pas les 10 ° !!!!!

Mais tout de même, parfois le soleil arrive à traverser tout ce blanc, et c’est incroyable comme cela fait du bien ! Et cet après-midi, enfin du soleil !, je me suis secouée, et suis partie marcher dans les champs voisins. Le sol est bien humide, et souvent recouvert de mousses (et de gadoue dans pas mal de coins). J’aime prendre au hasard les sentes tracées par les animaux, je ne risque pas de me perdre ici, le seul truc est de ne pas se laisser entraver par les ronces cachées dans les herbes, car c’est la chute assurée… Les nuages et le soleil font miroiter les champs les uns après les autres. Un peu de vent. Je respire.

Les petits chardons semblent faits de fils d’or dès que le soleil paraît. Je cherche les premières feuilles, les premiers bourgeons, mais les haies restent grises… Il faut arriver près de la maison de Germaine pour trouver dans la haie des bourgeons de lilas, et les fleurs du cognassier du Japon déjà prêtes à éclore.

Et ce soir, le soleil s’est couché sans un nuage pour transformer l’horizon en paysage fantasmagorique… juste de l’or rouge sur fond de ciel bleu… Bonne fin de semaine !