Petit tour cet après-midi
et retour avec le soleil couchant…
Bonne fin de semaine !
Dans la suite de mes questionnements, hier… une page découverte ce matin sur un blog. Poignant témoignage. Qui m’a particulièrement touchée. Des questions, nous nous en posons tous, que faire, comment, doit-on, peut-on… mais là, ce sont surtout des réponses, du concret : https://unpeudamouretdeaufraiche.wordpress.com/2015/10/25/une-minute-de-silence-nest-pas-un-hommage-cest-un-crime/ .
Une page aussi qui nous permet de croire, d’espérer que tout n’est pas perdu, que l’Humain existe encore…
Pendant mes marches quotidiennes, j’avoue, je fais un peu le vide, pour juste respirer, et voler un peu de sérénité à la nature… ça n’est pas toujours gagné, mais quand c’est le cas, quel calme dans le cœur ! Aujourd’hui, je suis descendue vers le bois de Galembrun. Vous allez bientôt saturer de feuillages dorés ou roux… mais moi, je ne m’en lasse pas. Il ne reste plus qu’une forêt (bien grand mot, notre forêt de La Pleysse n’ayant pas grand chose à voir avec les forêts de Sologne par exemple…) à visiter autour de notre hameau, rassurez-vous 😉 ! Quant au bois de Galembrun, aujourd’hui, c’était une merveille ! Bon, d’accord, le départ de la marche n’était pas rassurant : dans le village, la haie bordant le chemin qui descend vers le bois a eu droit à une coupe sauvage, et à l’entrée du bois un imbécile s’est débarrassé d’un truc en métal… la déchèterie n’est pourtant pas loin…
Heureusement, la vue sur ce chemin de coteau est bien belle, les collines, d’un côté le petit bois de ma balade d’hier (au fond après les champs labourés, à flanc de coteau), et en face, tout en bas, le bois de Galembrun.
Oui, j’écris « balade », car je ne randonne pas, je « chemine », je me promène… et je déguste. Les couleurs, les odeurs, les bruits de la forêt, les feuilles qui chuchotent dans le vent, une galopade dans un fourré, les oiseaux qui chantent ou se préviennent les uns les autres de mon intrusion dans leur domaine… moments de grâce. Pour les couleurs, moi qui trouvais que les arbres tardaient à se transformer, en ce moment, je suis gâtée !
Notre dragon gardien de la forêt a un peu vieilli, je trouve, depuis ma dernière visite… mais il est encore là !
Et au retour à la maison, sur la table de la terrasse, un papillon se reposait. Il aurait été plus beau sur le chrysanthème roux devant mon bureau, mais ce n’était pas son choix… (et je ne sais pas faire des trucages!)
Oui, encore mes petits coins de campagne, mes chemins sous les arbres, mes coups de cœur pour dame nature, fleurs fanées, fruits des haies… D’abord le bois et son sentier recouvert de feuilles dorées, rousses, les arbres se jouant de la géométrie, aux feuillages de plus en plus d’or vif.
Dans un champ abandonné, les chardons fanant se défont en milliers de plumetis aériens.
Des pommes sauvages tombées au bord du sentier, des gratte-cul rouge éclatant, et les cannelures de la prêle.
Un âne gris bleuté, un ciel bleu et doré avec ses hiéroglyphes…
Le clocher du village au soleil de cette après-midi ensoleillée.
Une balade calme, tranquille, toute en douceur. Et notre monde, nos vies, ont bien besoin de douceur en ce moment ! Hélas, ce n’est pas facile. Comment vivre ces petits bonheurs si simples sans culpabiliser pour tous ceux et celles qui sont dans l’exil, le malheur, les guerres ?… Les « grands » de ce monde ne pourraient-ils un moment s’arrêter et prendre le temps de regarder vraiment, avec leur cœur, ce qui les entoure et qu’ils sont en train de détruire ?
J’arrive presque à tenir le rythme d’une marche pas jour, si, si ! Mais c’est toujours plus d’une heure… les couleurs, la température agréable, les arrêts photo, l’heure passe vite, et frôle les deux heures parfois… je connais bien à peu près tous les chemins du coin, mais il m’arrive de me fourvoyer par curiosité sur le tracé d’un chemin… qui n’arrive nulle part, sinon au début d’un champ nouvellement labouré ! Aujourd’hui, un peu de route, puis un chemin, jusqu’à Saint Pé (5 maisons et une chapelle perchés sur une « crête » de colline).
Ce que je n’arrive toujours pas à comprendre, c’est que les paysans, les agriculteurs, qui devraient être les premiers à défendre la Terre, sont (du moins autour de chez nous) en train de l’asphyxier. Arbres déchiquetés, haies arrachées pour obtenir des champs toujours plus vastes, chemins de traverses supprimés, bidons de produits chimiques balancés ici et là, champs labourés jusqu’au ras de la route, entrées de champs aussi larges que des autoroutes, tout cela pour permettre à des engins de plus en plus monstrueux de passer…
Bref. Après Saint Pé, c’est l’ancien tracé du chemin de fer (ils n’y ont encore pas touché, mais jusqu’à quand ?…), beau et large chemin bordé de champs mais aussi d’arbres « automnalement » colorés. Entre deux moments de colère, j’ai profité de ciels somptueux, de terre mordorée, d’éclats de feuillages roux et ors dans le bois de Galembrun au loin, d’un arc en ciel, de soleil,
de curiosités offertes par la nature (et un peu les arracheurs de haies…),
et même d’un papillon se balançant dans le champ de trèfle voisin… le circuit de la prochaine randonnée du Comité des Fêtes de Galembrun (lundi de Pâques 2016, c’est encore loin…) commence à prendre forme…
C’est décidé, je reprends la marche sérieusement, tranquillement, une heure minimum par jour, mais tous les jours…. hum, du moins j’espère ! En plus, là, vacances scolaires, donc pas de séance de Qi Gong, il faut absolument bouger autrement. Soleil, ciel bleu, me voilà partie vers le Marguestaud. Dans le village, les baies dans les haies sont magnifiques, malgré un débroussaillage plus que sérieux du chemin… les oiseaux peuvent faire des réserves !
Ça se transforme un peu dans le coin… hélas, pas partout en bien pour la nature : l’endroit où poussaient les orchidées « rubans » sauvages est complètement détruit… et des haies sont parties en fumée… Mais le petit chemin vers le bois et le ruisseau est encore là, manquerait plus que ça ! Le bois commence à prendre de belles couleurs automnales. Oh, bien sûr, ce n’est pas la forêt Canadienne, mais tout de même…
Vacances pour le Qi Gong, mais pas pour les moto cross, sur le terrain pourtant bien caché, il était difficile aujourd’hui de les rater. Vrombissement d’abeilles en folie, poussière, et je tourne et je tourne, et je saute les bosses, et je me bousille le dos, et je pollue… ah, bonjour la pollution sonore ! Heureusement le terrain est loin des maisons, mais on entendait de loin les moteurs je vous assure (pas eu l’idée de régler l’appareil sur la vitesse…).
J’ai vite retrouvé la quiétude du petit chemin dans les bois, les feuillages dorés, les éclairs de soleil sur une branche au milieu des fourrés.
Le sentier longe un champ, en jachère ? abandonné ?, où depuis longtemps je viens pour photographier des insectes, papillons au printemps et en été, fleurs sauvages… un bourdon était encore au travail, une énorme araignée s’est dépêchée de se camoufler sous une fleur séchée à mon approche…
Et sur le chemin du retour, près de la petite réserve d’eau, une haie de gratte-culs attendait la cueillette… dommage, je ne sais pas faire cette confiture, mais il va falloir que je signale l’endroit à Nicole et Alain !
Récompense de cette courte marche, depuis cette simili crête, les collines, les champs labourés, toujours aussi magnifiques et la lumière de fin d’après-midi… magique !
« C’est l’automne, et l’automne introduit un déséquilibre apaisé entre les brûlures de l’été et les brûlures de l’hiver, un paisible déséquilibre, car on se souvient alors de notre humble condition, nous sommes de passage, mais c’est un rappel doux, chuchoté, qui éveille une nostalgie de quelque chose qu’on n’a pas encore perdu. » (Titi Robin).
Un voyage en septembre, en Russie, déjà les arbres se transformaient, rouges, dorés…
Dans nos petites forêts, ici, il faut attendre novembre pour que les arbres daignent oublier l’été et acceptent de changer de couleur… Mais si vous allez marcher dans la forêt d’Irati, en octobre, c’est une véritable explosion d’ors et de roux qui nous émerveille. Ambiance feutrée dans les bois, mais pour les yeux, quelle folie !, comme pour nous dire « vous aimez l’été et sa chaleur, mais moi, regardez la beauté que je vous offre… ».
Alors, ici, en octobre, en attendant les transformations de nos bois, je me tourne vers les chrysanthèmes, mal aimés car synonymes de « jour des morts », pourtant quel éclat plein de joie et d’espoir ils apportent dans les jardins !
Ce premier dimanche de vacances scolaires, temps gris gris gris, chauffage allumé… le jardin est tout triste, les soleils fanent les uns après les autres, les hortensias se colorent en sépia, les dernières hampes des yuccas pleurent…
Restent quelques fuchsias cachés, et les fleurs d’automne, mes préférées de la saison, les chrysanthèmes, qui pointent le bout de leurs pétales…
Mon coin du petit-déjeuner se sent bien abandonné, mais vraiment le brouillard et la grisaille incitent à rester au chaud dans la maison…
Lorsqu’il fait des journées aussi tristes, entre notre pauvre monde comme il va (mal) et cette grisaille, il est difficile de ne pas se laisser grignoter le moral… Pourtant l’automne n’est pas fini, loin s’en faut !, et heureusement il reste quelques journées ensoleillées qui nous aident à garder un peu de ciel bleu dans la tête. Et, puisque les nuits trop fraîches ont fait revenir le « jardin d’hiver » dans la maison, quand le soleil se montre, c’est toute la pièce qui devient jardin… demain il fera beau, paraît-il…
Non, ce n’est pas encore l’hiver !
Pour cette dernière page, j’ai gardé un marché : Borough Market. Une merveille. Une folie de bruit. Petits « restaurants » à grignoter, de tous les pays. Légumes bio, fruits, boissons, pies (les tourtes, pas les oiseaux…), nourriture de partout, fromages (ils n’ont pas autant de choix qu’en France, peut-être, mais ils en ont. Et dans les stands de fromages français, ils avaient la qualité !)… Le tout dans un lieu incroyable, caché sous des ponts de chemin de fer et de métro, d’anciennes halles, un enchevêtrement de chemins, indescriptible ! C’est aussi le plus vieux marché de Londres, ses origines remontent au Moyen Âge. Les prix sont assez élevés, il semblerait que ce soit très « tendance » de venir faire son marché ici… mais vraiment fantastique à découvrir.
Et pour terminer, je vous propose d’errer de ci, de là.
Architecture : je vous l’ai dit, c’est n’importe quoi ! Bâtiments géorgiens, élisabéthains, victoriens, baroques, cohabitent avec des tours de verre ou d’acier aux formes ahurissantes… vous traversez de jolis quartiers aux maisons bien alignées, mais si vous regardez en l’air, un immeuble rocambolesque barre l’horizon, semblant veiller sur les anciennes maisons…
La Tour. Ah, c’est vrai, au milieu de toutes ces architectures baroques ou contemporaines, j’ai failli oublier la Tour de Londres. Celle qui faisait tant peur… autrefois ! Superbement restaurée, mais surplombée et entourée de nouveaux bâtiments, la pauvre maintenant se retrouve perdue sur son bord de Tamise… tout juste si on la voit, lorsqu’on est de l’autre côté du fleuve !
Et restent quelques petits clins d’œil. De la « fishcothèque » à cet hôtel de Waterloo coincé entre deux ponts de métro, un rose et un bleu… en passant par l’alignement de boissons multicolores, les bizarreries de langage, les rencontres « typiques », les panonceaux de criminal offence autour de Parlement, et même une maison Michelin avec monsieur Bibendum en façade !
C’est probable, il va falloir programmer un deuxième séjour londonien… ne serait-ce que pour revoir cette brave Big Ben, les superbes bâtiments du Parlement, et au moins un peu de ce que nous n’avons pas eu le temps de voir ! Mais avec le soleil, j’espère, ce serait vraiment mieux…
PS : je reconnais que j’ai pris certaines photos à la va-vite, il me semble qu’il y a parfois un peu de flou… et pourtant, je viens de changer de lunettes 😉 !
Retour ce matin, avec le soleil, du Mas Saintes Puelles (dans l’Aude). Hier soir, musique de chambre dans la salle « Scènes des 3 Ponts » à Castelnaudary. L’occasion pour nous de profiter d’un double plaisir : écouter quelques ex-collègues (et néanmoins encore ami/e/s), et passer une soirée avec Arlette.
Et ce matin, sur le chemin du retour, arrêt au seuil de Naurouze, où nous sommes passés et repassés des dizaines de fois sans prendre le temps de nous y arrêter… d’accord, nous aurions dû nous réveiller plus tôt, partir plus tôt, et aller rejoindre la manifestation toulousaine de ce 8 octobre. Pas pu. Alors, au moins, nous avons profité du soleil et découvert un peu de cet endroit. Désolée, je n’avais pas remarqué au début la tache floue sur mon appareil, on va dire que j’y reviendrai, et que ce ne seront que quelques photos de « reconnaissance » pour un futur arrêt plus long, jusqu’au Canal du Midi peut-être… d’autant plus qu’un petit restaurant à l’air sympathique s’est installé dans l’ancienne minoterie (et avis aux randonneurs, il y a aussi des chambres d’hôte).
Donc… à suivre !