Islande, 1.

_DSC0685La pluie de retour, après ces magnifiques journées d’été indien, un temps à allumer les cheminées et lire lové dans un fauteuil… ou alors un temps à décider de mettre un peu au net les images et souvenirs Islandais… Trois semaines que nous sommes rentrées, et le quotidien a tellement repris son train-train (pas si calme que ça, rassurez-vous) que je n’ai même pas eu le temps de tranquillement assimiler ces 15 jours ! Alors aujourd’hui, je repars dans les images, le carnet de bord… avec une première déception : toutes les photos du jour d’arrivée, et les premières du lendemain ont disparu ! Impossible de les retrouver. Tant pis, on fera avec les images postées sur Face Book. Mais c’est râlant. Il va falloir que je reparte, et reprenne la même route… 😉 . Bon, la carte du circuit est affichée en début de paragraphe, vous allez pouvoir bien suivre ! Je ne vous parlerai pas des aéroports, du temps passé à être fouillée des pieds (nus) à la tête, mains et bras en l’air, le genou déclenchant systématiquement les alarmes ! Ni du temps à attendre entre les deux vols. Nous sommes arrivées à l’heure prévue à Keflavìk, avons rapidement récupéré notre belle voiture, et en avant ! Un peu couvert, le temps… du coup, le beau Kleifarvatn (vatn = lac) est lui aussi tout gris.001_28août_Kleifarvatn La zone géothermique de Seltùn est toujours aussi surprenante, surtout lorsqu’on arrive pour la première fois dans ce pays, et qu’on était 24 heures plus tôt dans un tout autre environnement. Marmites d’eau bouillante, glougloutante, fumées, odeurs de soufre… un peu inquiétant tout de même… et si, tout à coup, tout cela se réveillait vraiment ? semblent se demander Anne-Marie, Élisabeth, Florence et Véronique, mes coéquipières, regardant tout cela du haut d’une colline, bien ventée. On a peine à croire que la veille nous étions dans des températures caniculaires….

Cap sur l’océan, avec une halte près de Strandarkirkja, autant pour l’océan que pour l’église à la longue histoire…

Et nous continuons à longer la côte, avant de bifurquer vers notre première halte, Selfoss. Petit appartement dans une maison, coquet. Un accueil souriant de la propriétaire. Tout va bien, nous allons pouvoir nous remettre de cette longue journée !

Ça marche !

Me revoici, avec la balade du jour. Une heure et demie. Pas bien terrible, mais avec un peu de grimpette et de descente (ben oui, si on monte, sûr qu’il faut redescendre au retour…). Rien de comparable à certaines des balades Islandaises faites pendant notre circuit, mais je voulais tester un peu, car depuis mon retour, à part des manifs, j’avoue que je n’ai pas beaucoup marché… Alors, oui oui oui, l’Islande c’était « trop beau » 😉 , et si je peux y repartir, j’y repars ! Je vous raconterai tout ça bientôt; là, j’en suis encore au tri des photos et au journal de bord.

_DSC0660Mais donc, cet après-midi, je me suis décidée. Rester assise devant l’ordinateur n’est certainement pas une bonne idée pour continuer le réveil du genou, or depuis quelque temps, c’est trop souvent le cas. Et puis l’automne est là, l’été indien a fini par arriver… il faut en profiter. A ma grande honte, je n’ai pas participé à la manif de ce jour à Toulouse. Je sais qu’il y a eu du monde, tant mieux. Malheureusement, il n’y a jamais assez de monde, et c’est ce qui conforte ce fichu gouvernement dans ses prises de positions, ses décisions, ses ordonnances, hélas. Et quand tout le monde se réveillera il sera trop tard… malgré tout, je garde l’espoir qu’on y arrivera, qu’un monde plus juste, moins inhumain verra le jour. Bon, donc, me voici décidée à reprendre régulièrement les marches autour de mon beau coin campagnard, tant qu’il est encore (relativement) préservé.

Petit moment de parlote avec l’âne dans son enclos, au coin de la place, et c’est parti, vers le gué du Marguestaud. Le bois de Galembrun, tout en bas de la colline, reste encore bien vert. Dans le petit bois qui longe le Marguestaud, les arbres n’ont pas encore pris les tons roux et dorés de l’automne, seules quelques feuilles osent…

Dans le champ où je trouve d’habitude de beaux insectes, des papillons, c’est un peu le bazar. Sur un tas de bois mort, je dérange un serpent qui dormait au soleil… pas eu le temps de voir ce que c’était… Mais je découvre un beau buisson de « ma » fleur, la bruyère, la fleur de mes souvenirs d’enfance dans les Landes. C’est bien la première fois que j’en vois ici.

Si certaines fleurs ont perdu leurs couleurs estivales, restent encore quelques éclats de mauve par-ci par-là. Et les premiers bijoux d’automne parent les ronces, tandis que dans les haies certains arbustes commencent à « lainer »… (qui connaît le nom de cet arbuste ?)

Ici, un oiseau a laissé une plume sur un lit de mousse, là une (énorme) chenille passe sur le sentier (je l’ai remise dans l’herbe sur le côté), et, sur le retour, le sentier entre les haies avait des airs tout guillerets, entre ombres et lumières, mais… sans les mûres !

Hélas, arrivée au niveau des champs, les haies ont été rasées par les engins diaboliques des agriculteurs, toujours plus gourmands d’espace, adieu le sentier intimiste… mais, au-dessus des champs labourés, le ciel laissait l’espoir d’encore quelques journées ensoleillées, propices aux balades…_DSC0680