Un tour d’Islande, 4 : de Pêcheur d’Islande à Husavìk

Encore quelques kilomètres grisailleux (et certains pluvineux) dans les fjords de l’Est avant de traverser vers ceux du Nord… C’est un peu dommage de ne pas avoir de soleil, on a beau dire que « ça a son charme sous un ciel gris », tout de même j’aimerais bien voir cette partie de l’Islande avec un peu plus de soleil ! Donc, à refaire, là aussi 😉 !

Nous longeons la côte par la route 1, de fjord en fjord, de petit port en petit port,

et arrivons à une des curiosités du jour la « Steinasfn Petru » (le jardin de Petra). Petra, une dame qui mérite bien son nom, puisqu’elle a passé sa vie à chercher, trouver, ramasser et collectionner les cailloux de sa région. Et lorsqu’elle a dû partir en maison de retraite, ses enfants, au lieu de bazarder tous ces/ses cailloux, ont fait un musée… sa petite maison, son jardin, tout est joliment entretenu, et pour les amateurs de pierres c’est un véritable paradis !

Dans ce village de Stödvarfjördur, nous avons aussi trouvé (comme dans pratiquement tous les petits villages Islandais) une coopérative, vendant des ouvrages faits par les habitants lors des longs jours hivernaux : de gros pulls, des osselets, des boutons en corne, des gants, des chaussons, de décorations de Noël, etc etc… L’accueil y est toujours sympathique, et au moins vous achetez des pièces uniques. Sans compter que vous faites vivre toute une communauté. Nous y avons vu aussi un hébergement un peu particulier : une église transformée en gîte… dommage, c’était fermé et nous n’avons pu le visiter. Le port suivant est Fàskrudsfjördur (oui, désolée, je ne sais pas comment traduire sur mon clavier le D qui se prononce comme un des deux « th » anglais, et ces D, il y en a beaucoup, alors, pardon pour les puristes de la langue islandaise…). Donc, ce port, je voulais m’y arrêter vraiment, bruine ou pas. Parce que c’est celui de « Pêcheur d’Islande ». En soi, le village est un village comme les autres, rien de bien particulier, si ce n’est que les noms des rues sont écrites en Islandais ET en Français. Il a tout de même été fondé par des marins pêcheurs Français. Et puis, bon, un peu de chauvinisme, de nostalgie, pourquoi pas ? Un café sympa, près du port, genre chalet, sert la soupe du jour et de beaux hamburgers faits maison, l’accueil est gentil, et on vous glisse d’entrée des documents photos en français sur la table pour patienter…

Montagnes embrouillardées, falaises, rochers, et bien sûr oiseaux et moutons, seront nos rencontres entre deux ports, jusqu’au moment où nous prendrons la route « de l’intérieur » vers Egilsstadir.16juin15_vers Egilsstadir_7473 Sur la route, des panneaux annoncent des passages de rennes… que j’ai guettés en vain ! Pas de rennes en juin. Mais de la neige, oui. Et des bourgeons glacés. Et… le soleil pour notre arrivée à Egilsstadir. Un beau centre des sagas (en fait des boutiques où on peut acheter des souvenirs, un peu partout les mêmes d’ailleurs, rien à voir avec les « marchés coopératifs » des villages), avec quelques jolies œuvres d’artistes, un grand lac où vivrait un cousin de Nessie l’Ecossaise, une église tout en haut, dans laquelle une chorale répétait. Un gros bourg calme et agréable.

Que nous avons quitté le lendemain, pour aller jusqu’à la prochaine halte de deux nuits : Husavìk. De belles couleurs dans les montagnes, des moutons bien sûr, des cascades, et la neige, et les panneaux annonçant des rennes. Mais toujours pas de rennes !

Arrêt bien sûr à Dettifoss, encore une chute spectaculaire, mur d’écume, roches, paysage lunaire où les arbres essaient de pousser, mais ne peuvent pousser qu’à l’horizontale… mais ils sont têtus, et s’accrochent à la moindre anfractuosité !, plantes profitant du moindre abri, et toujours ces cailloux sur lesquels les mousses tracent comme des dessins aborigènes. Nous y retrouvons un peu de monde, alors que depuis Jökulsarlòn nous ne voyons plus guère de touristes (sauf au jardin de Petra), quelques fous de randonneurs à vélo que nous trouvons bien courageux sur ces routes… mais peu de voitures. Dettifoss, Selfoss, deux très belles cataractes au milieu de roches, de sable noir…

Je voulais faire le tour de la péninsule de Tjörnes, en prenant une route-mi-piste, hélas, elle est encore fermée à la circulation et je n’ose pas me risquer. Donc, retour sur la route 1, et nous arrivons à Husavìk en passant par Reykjahold. Chaos de roches boursouflées, un peu comme ces craquelures sur les moelleux au chocolat… en tout cas, c’est surprenant et beau. Une série de serres illuminées avant de rejoindre la côte, nous sommes encore sur une zone chaude de l’île.

Et nous arrivons à notre hébergement. Une villa bien coquette mais… en travaux ! Alors, là, inquiétude… tout se passait bien côté hébergements, trouvés sur internet, qu’allait-il se passer ? Tout simplement nous voici logés sur le port, dans une ancienne usine refaite à neuf, grandes chambres, vaste salon, cuisine nickel, salles de bain (heu, là, juste sans plus). Vue imprenable sur les anciens voiliers baleiniers (pour touristes), sur le port, sur les monts enneigés de l’autre rive du fjord. Tout est bien qui finit bien !

17juin15_Husavìk_7506

Balade, un petit verre de blanc en apéritif pour les copines, et demain sera une autre journée de découvertes : Myvatn et ses moucherons, ses bains chauds, ses rochers, ses champs de lave et ses marmites de boue bouillonnante sont au programme.

Un tour d’Islande, 3 : glaces et fjords

14juin_Skaftajellsjökull_7403En route pour trois nouvelles journées islandaises. Au fait, j’ai oublié de mettre les dates de ce voyage, c’était du 10 au 26 juin dernier. Juin est, paraît-il un des 2 mois les plus secs pour ce pays… ce qui ne signifie pas qu’il n’y pleut pas ! Et nous allons en savoir quelque chose au cours de la partie « fjords de l’est », où brume, bruine et brouillard ont fait partie de nos journées. Un proverbe Islandais dit « s’il ne fait pas beau où tu te trouves, attends encore un peu et ce sera pire »… Soyons juste, ce n’est pas tout à fait ce qui s’est passé. Le bleu du ciel apparaissait assez souvent, même s’il était fugace. Et la vraie pluie ne nous a ennuyées que 3 ou 4 jours sur les 15 jours de voyage.

Nous voici donc arrivées à Svinafell, tout près du Vatnajökull. Deux nuits sur place, pour profiter du parc de Skaftafell, de ses balades, et de quelques échappées près des glaces. Premier arrêt, tout au bord du Svinafellsjökull. Un peu de chemin-piste, un petit parking, un sentier qui part, un portillon à pousser (comme on n’est pas des moutons, on y arrive 😉 ), et…

14juin_parc de Skaftafell_7413Ensuite, Skaftafell, avec ses balades pour sportifs de tous niveaux : une « verte » toute tranquille qui mène au pied d’un lac glaciaire et du Skaftafellsjökull (bizarrement, celle-là, je ne l’ai jamais faite… ce sera pour la prochaine fois !), des bleues, des rouges et des noires (pas encore toutes ouvertes celles-là). Nous choisissons de monter jusqu’aux vieilles fermes, Sel, d’où l’on domine l’immense plaine de cendre noire striée de myriades de ruisseaux. Des fermes des années 1800 restaurées par le Muséum National, où vous entrez sans frapper, et où vous pouvez laisser courir votre imagination… Trois maisonnettes en pierres, aux toits engazonnés, à côté les unes des autres, des chambres au-dessus de la maison réservée aux animaux, une partie cuisine/repas/bureau, et une dernière peut-être servant d’entrepôt. Une architecture que l’on retrouve dans d’autres lieux, parfois transformées en petit musée, parfois restaurées pour y vivre, rarement abandonnées. Nous avons rencontré, quelques jours plus tard, une équipe de ces ouvriers très spécialisés, qui nous disaient parcourir le pays pour remettre ces vieilles fermes en état, et cela semble tout de même assez récent.

Donc, nous voici aux Sel de Skaftafell, et de là nous sommes parties pour la deuxième balade du jour (bleue, 5 km), vers Svartifoss. D’un côté la grande plaine noire aux reflets argentés des rivières, de l’autre le glacier, les pics enneigés. Un sentier bordé de myrtilliers (dommage, ce n’était pas la bonne saison…), et comme toujours bien balisé, pour ne pas trop contrarier cette flore qui s’entête à s’installer malgré les dures conditions climatiques !

Et la cascade de Svartifoss, tombant sur des centaines de « tuyaux » d’orgues basaltiques.

Après un passage au seul restaurant du coin (la station service, bien agrandie depuis mon passage d’il y a 5 ans), direction Jökulsarlòn. Le lac glaciaire de James Bond (Meurs un autre jour), et même de Lara Croft : Tomb Raider. Impossible de décrire la beauté du lieu. Même les dizaines de bus et les centaines de touristes qui en descendent n’arrivent pas à gâcher le site. Il faut dire que c’est immense, et que la plupart des personnes restent groupées au même endroit : le point de départ des bateaux amphibies qui leur font faire un tour sur le lac. Ce qui laisse aux curieux et aux petits groupes beaucoup de place ! Glace bleutée, parfois striée de noir, eiders et phoques nageant tranquillement au milieu des blocs de glace tandis que les mouettes criaillaient et tournoyaient entre ciel et glacier, galets décorés de lichens multicolores… Un lieu magique. Je n’exagère pas. Pour peu que le soleil se mette de la partie, c’est encore plus féérique. Ce n’était pas le cas ce jour-là, mais que ce lieu est beau même sous un ciel gris !

Sur la route du retour « à la maison », arrêt souvenir au bord du Breidarlòn, autre lac glaciaire où nous avions campé il y a quelques années… transformé par le tourisme, lui aussi, même si cela se limite à une cahute et des sentiers. Mais il semblerait qu’une randonnée allant de ce lac à Jökulsarlòn soit maintenant balisée… encore un projet pour la prochaine fois 😉 !

Le lendemain, nous repassons par Jökulsarlòn, mais côté océan. Plage de sable noir, blocs de glace entraînés par la marée descendante du lac vers l’océan, une autre féérie !

Ensuite, cap sur les fjords de l’est, jusqu’à notre hébergement du soir : Berunes. Un peu de ciel bleu, beaucoup de brume sur les monts et les falaises, rochers noirs habités de centaines de mouettes, une grande famille de cygnes, la gourmandise du jour : le hùmar (rien à voir avec notre homard, ce sont des langoustines en fait) de Hòfn (pour une fois, nous sommes allées dans un vrai restaurant !)

et… la pluie jusqu’à notre arrivée à Berunes. Mais là, quelle jolie surprise ! J’avais bien vu que c’était un hébergement classé « écologique » etc, mais je n’étais pas préparée à ça :

Une vraie maison, la ferme familiale d’autrefois transformée en gîte super accueillant. Bon, d’accord, j’avais demandé « no bunk bed », et ils avaient oublié… on nous a proposé un autre hébergement, dans une maisonnette, plus luxueux et sans lits superposés !, mais où on ne pouvait pas cuisiner (le restaurant de la ferme semblait très chouette, c’est vrai), donc nous nous sommes contentées d’une petite chambre d’autrefois dans la vieille ferme, mais c’était tellement chaud, coquet, paisible, et les colocataires anglais, espagnol, bien sympas. 15juin15_fjords de l'Est_7440Pour se faire pardonner leur oubli, les propriétaires nous ont apporté des crêpes le lendemain matin, pour le petit-déjeuner !

Tant pis pour la grisaille du dehors, il faisait doux à Berunes… (une adresse à retenir, pour le prochain voyage : http://berunes.is )

Un tour d’Islande 2 : cercle d’or et côte sud

Le « cercle d’or »… de quoi rêver, non ? En fait, c’est le nom attribué aux trois sites les plus connus d’Islande. Est-ce à dire qu’il faut les ignorer, sous prétexte de dizaines de bus débarquant des dizaines de touristes tout au long de la journée ? NON, certainement pas. D’abord, parce que ces sites sont impressionnants. Ensuite parce que si vous ne pouvez rester que 4 jours en Islande, l’Histoire et la Nature se retrouvent dans ce circuit d’une journée. Une chute d’eau sauvage et démesurée. Le jaillissement d’une source chaude, et oui, le fameux geyser… qui au fil du temps (merci les touristes qui jetaient des cailloux dans son « réservoir », l’obstruant et l’empêchant de jaillir) a laissé la place à un geyser moins impressionnant mais plus régulier parait-il, Strokkur. Et Thingvellir, où fut fondé le premier parlement démocratique, l’Althing, immense vallée d’effondrement causée par l’écartement des plaques eurasienne et nord-américaines (qui d’ailleurs continuent à s’écarter de quelques millimètres chaque année…).12juin_0071_vers Thingvellir_7391    Avec comme boussole le glacier Langjökull ! Donc notre troisième journée était consacrée à cette découverte. Départ tranquille (après une petite erreur d’aiguillage de ma part… et ce ne sera pas la seule du voyage ! Jérôme, on ne se moque pas de sa sœur aînée s’il te plaît.), vers l’intérieur des terres. Champs verts, quelques tourbières, et tout au long du trajet le glacier Langjökull en ligne de mire. J’avais encore en tête le récit de H. Laxness « La cloche d’Islande », qui se passe pour une bonne partie dans cette région, et je n’ai pas été étonnée de rencontrer dès le départ deux voyageurs « antiques » !

Nous avons commencé par Geysir. Un grand champ bien délimité, encore en entrée libre (vu le nombre de touristes qui passent, peut-être un jour y aura-t-il un guichet à l’entrée ?), où le fameux Strokkur lance son jet d’eau brûlante toutes les 5 ou 10 minutes. Une magnifique bulle bleue qui semble comme respirer prévient l’arrivée du jet, parfois un peu ridicule, mais il lui arrive d’être impressionnant. Toute la zone regorge de « réservoirs » d’eau bleue fumante, entourés de terre rouge ou ocre. Le centre touristique juste en face s’est bien agrandi, d’ailleurs un peu partout en Islande, près des centres d’intérêt, les boutiques et restaurants ont fleuri, bien adaptées aux lieux, il faut le reconnaître, mais démontrant aussi combien le tourisme devient important économiquement dans le pays… par moments, je me suis demandé si les personnes ne préféraient pas se promener dans les boutiques plutôt que d’affronter la fraîcheur extérieure, choisir des cartes postales d’un Strokkur majestueux plutôt que d’attendre patiemment qu’il daigne s’épancher sous leurs yeux… pourtant, quelle que soit la hauteur de son jet, voir cette nature encore si peu domestiquée est vraiment extraordinaire !

La suite logique c’est Gullfoss. Superbe double cascade, grondement assourdissant (bien plus que celui du geyser), effrayante même par sa grandeur, qui plonge dans un ravin que l’on devine derrière le mur d’écume… Quel que soit le temps, gardez vos cirés, impers, capuches, car vous n’en reviendrez pas secs… Un site classé réserve naturelle après bien des péripéties, menace de barrage sur la rivière par des investisseurs étrangers (déjà, en 1920…), accord heureusement tombé à l’eau – c’est le cas de le dire !

Et j’avais gardé Thingvellir pour terminer cette journée. Un site magnifique. Les Vikings avaient bien choisi leur endroit pour installer leur Parlement. Coulées de lave moussue, lacs, cours d’eau, failles rocheuses, bois…  Devenu le premier parc national du pays, c’est un endroit à la fois sauvage et calme, majestueux, où j’ai ressenti une âme. Oui, cela semble un peu bêta, mais c’est ainsi. Il faut dire qu’entre jugements pour sorcellerie, noyades de femmes « coupables d’adultère » (mais les messieurs, eux ????), et autres joyeusetés, le lieu doit en garder quelques souvenirs. Bref, malgré toute cette Histoire, étonnamment, c’est un site calme et reposant. Beaucoup d’oiseaux, de fleurs sauvages, la rivière Öxara, des cascades…

Bon, mais le Cercle d’Or n’est pas toute l’Islande ! Donc, nous voilà reparties vers notre prochaine étape, Svìnafell, au pied du grand Vatnajökull. Enfin, ce glacier étant aussi vaste que notre Corse, dire « au pied » du glacier est peu précis… disons que nous étions un peu après le parc national de Skaftafell. Mais pour y arriver, il y a eu tellement à voir ! Et sous un ciel bleu magnifique. Chutes d’eau vertigineuses, falaises « éléphantesques » (oui, je ne sais pourquoi ces falaises me font penser à des éléphants 😉 ), oiseaux nicheurs (c’était la pleine période), plages de sable noir, de galets, arches dignes d’Etretat (mais en noir…), trolls figés dans l’océan, orgues basaltiques, volcans enneigés (dont le fameux Eyjafjallajökull), plaines de cendres, prairies verdoyantes, champs de lave moussue, cascades, moutons, mouettes et macareux… La nature n’est jamais figée, en Islande, on la sent vivre. C’est vrai qu’elle est omniprésente. Imaginez, à peine 380 000 habitants sur un pays de 103 000 km2, il reste de la place pour la nature ! Bref, les arrêts ont été fréquents, et les yeux et le cœur enthousiastes tout au long des 280 km.

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L’arrivée à notre halte pour deux jours, une maison au toit bleu, au pied d’une cascade, entourée de prairies et de moutons, sous le soleil, a couronné la journée !

Un tour d’Islande 1 : de Reykjavìk à Selfoss

07juin15_Islande_7352Me revoici ! Depuis juin, les jours, heures, minutes, se sont bousculés, mais que d’évènements ! Voyage Islandais, Festival Danses pour Tous, ce début d’été fut bien occupé.

Ce circuit Islandais de 15 jours, un « moyen grand » tour de l’île à trois amies, je l’attendais avec impatience. Et un peu d’appréhension, car conduire plus de 2500 km sur des routes pas toujours goudronnées et bordées de moutons parfois kamikazes, m’inquiétait, je l’avoue. Mais l’idée de re-re-revenir en Islande, d’en faire (presque) le tour me tentait depuis si longtemps… Et maintenant que c’est fait, voilà que je n’ai plus qu’une envie, y retourner !!!!! Aller voir les coins que nous n’avons pu visiter, prendre cette petite route-moitié-piste qui était encore fermée lors de notre passage, aller marcher dans ces chaos de roches (bien balisés, pour éviter la destruction de la flore fragile… éviter surtout que les touristes se croient tout permis, comme dans tant de lieux touristiques, hélas), regarder, m’emplir les yeux et la tête de toute cette beauté parfois bouillonnante, parfois quasi désertique, sauvage et apaisante, ciels passant du gris au bleu pur… Le mieux est que je mette tout cela en images, vous comprendrez peut-être (car je ne suis pas très satisfaite de mes photos, je traverse une période où mes photos ne me convainquent pas 😦 ) pourquoi je suis aussi attachée à ce pays que je le suis à Venise… (oui, et à beaucoup d’autres lieux, dont ma Basquaisie, mon coin de campagne, Paris parfois, etc etc…)

Et donc, voici une première partie du circuit. Départ le 10 juin de Toulouse, arrivée en début d’après-midi à Keflavìk via Londres, premiers pas dans la capitale avant de partir vers la côte Sud par la péninsule de Reykjanes.

Ciel bleu à l’arrivée, ciel gris le lendemain, mais le bleu a gagné du terrain au fil de la journée… Alors, oui, il faisait froid, oui, il y avait du vent, mais quels paysages ! La neige encore sur les montagnes, dans les creux des falaises, la terre noire, et partout, des fleurs têtues qui s’installaient, prenaient leurs aises, la mousse argentée sur les rochers, les lupins en boutons au début du voyage puis de plus en plus épanouis. La nature dans toute sa splendeur. Si, si.

Première zone géothermique, Seltùn, couleurs fantastiques des boues, des rochers, impressionnant de voir la nature bouillonner, fumer… et un peu inquiétant : et si tout à coup tout cela se décidait à exploser « dehors » et non plus garder cette force à l’intérieur ?

Quand nous quittons cet endroit, nous avons l’océan en face de nous, des champs de trolls, une église en bord de mer, des mouettes et autres oiseaux marins affairés autour des nids, traversant la route sans se préoccuper de savoir si vous saurez les éviter ou pas… (il doit d’ailleurs y avoir quelques conducteurs qui ne se posent pas de question, car nous avons souvent vu des oiseaux morts sur les routes).

Et c’est Hveragerdi, autre zone « sensible », où la chaleur souterraine est utilisée pour les cultures sous serre. Soupe du jour dans la « bakari » de la ville. Mais en fait, nous avions déjà les yeux et la tête pleins de tant d’images, que nous avions hâte de nous poser « chez nous », après notre courte balade sur les hauteurs fumantes de la ville.

11juin_Hveragerdi_7351

La suite… sur la prochaine page ! A très vite !