Tour de champ

Tour de champ

En définitive, avec ces températures enfin dignes d’un véritable hiver, Flipelette et moi passons beaucoup de temps dans mon bureau…

D’accord, j’y ai une belle lumière. D’accord, j’ai beaucoup de dossiers à terminer le plus vite possible. D’accord, je me régale de regarder les oiseaux venir picorer les boules de graines. D’accord, c’est le moment ou jamais d’hiberner 😉 . Mais tout de même, surtout quand il fait un aussi beau soleil, il faut en profiter, non ? Alors cet après-midi, hop, petit tour de champ.

Les fleurs du cognassier commencent à se montrer, dans les haies les baies d’églantiers luisent au soleil, quelques arbustes osent sortir deux ou trois feuilles, tout est calme, pourtant il semble que Flipelette n’apprécie pas la balade aussi tranquillement que moi, et marche avec inquiétude, surveillant ses arrières, poils du dos hérissé et queue en panache bien gonflé… peut-être les cris des buses tournant au-dessus des champs l’inquiètent-elle ???

Un dernier coup d’œil avant de rentrer, le ciel est toujours bien bleu, mais la campagne reverdit… et la lumière est magnifique. Belle fin de semaine !

Ciel bleu

Ciel bleu

Quel bonheur quand au réveil le ciel est bleu, et tant pis s’il fait froid… en plus, quand il s’installe pour toute la journée, sans un nuage, c’est fantastique ! Petit tour dans les champs voisins avec Flipelette. Toujours pas de bourgeons dans les haies qui restent désespérément grises. Je sais, je sais, patience !, le printemps n’arrive que dans 1 mois et quelques jours… mais après toutes ces journées, ces 2 longues années tordues et pleines de contraintes, il me semble que nous avons bien mérité un vrai printemps libre et joyeux !!!! Pas de bourgeons, mais des tapis de fleurettes bleues où les abeilles sniffaient quelques grains de pollen… j’ai même vu un bourdon…

J’aurais bien fait une plus longue balade, mais je n’avais pas envie de route… alors petit tour de champ ! Les herbes hésitent entre rester gris-marron ou prendre le vert des mousses (il y a tellement eu de jours humides que les mousses ont envahi les chemins et sentes), mais finalement le vert commence à bien retrouver sa place. Dans les champs, les sentes se croisent, se recoupent… j’aimerais bien savoir qui les dessine, qui les emprunte.

Retour à la maison, je regarde les oiseaux virevolter autour des mangeoires, surtout ne pas les déranger…

Alors, assise sur la terrasse, pour profiter du soleil, avec une tasse de thé (le thé « sur le Nil », une merveille, mais je tairai la marque, sauf si vous le demandez 😉 ), et une douceur à la confiture (maison) de sorcière, je me fais toute petite, et j’admire !

Printemps ?

Oui oui oui, dans un tout petit mois nous serons (enfin) au printemps. Cela semble un peu difficile à croire, tant les températures deviennent de plus en plus hivernales depuis quelques jours. Pour les oiseaux qui vont et viennent des haies aux réservoirs de graines et de boules de graisse disséminés dans le jardin, pas de doute, c’est encore l’hiver. Mais pourtant…. si les ellébores et les violettes tiennent tête au froid, voilà que le prunier commence à bourgeonner, les pousses rouges des pivoines pointent, les ficaires montrent le bout de leurs pétales cirées, la giroflée refuse de baisser les bras, et les oreilles d’éléphant ont décidé de fleurir encore une fois dans mon bureau.

Le moment du thé au coin de la fenêtre alors qu’il fait encore soleil, vite en profiter car à peine une heure plus tard il descend se coucher derrière les collines… alors, rallumer le poêle, une ou deux lampes et… bonne soirée !

Mais profiter de ces petits bonheurs a par moments un arrière-goût d’amertume. Tellement de personnes en ce moment sont exposées au froid, au gel, à la solitude. Et je me sens un peu mal à l’aise dans ma vieille maison campagnarde, loin de la ville et de ses/ces misères. Peut-être devrais-je récupérer un peu de ce cynisme dont font preuve nos dirigeants….