Oui oui oui, dans un tout petit mois nous serons (enfin) au printemps. Cela semble un peu difficile à croire, tant les températures deviennent de plus en plus hivernales depuis quelques jours. Pour les oiseaux qui vont et viennent des haies aux réservoirs de graines et de boules de graisse disséminés dans le jardin, pas de doute, c’est encore l’hiver. Mais pourtant…. si les ellébores et les violettes tiennent tête au froid, voilà que le prunier commence à bourgeonner, les pousses rouges des pivoines pointent, les ficaires montrent le bout de leurs pétales cirées, la giroflée refuse de baisser les bras, et les oreilles d’éléphant ont décidé de fleurir encore une fois dans mon bureau.
Le moment du thé au coin de la fenêtre alors qu’il fait encore soleil, vite en profiter car à peine une heure plus tard il descend se coucher derrière les collines… alors, rallumer le poêle, une ou deux lampes et… bonne soirée !
Mais profiter de ces petits bonheurs a par moments un arrière-goût d’amertume. Tellement de personnes en ce moment sont exposées au froid, au gel, à la solitude. Et je me sens un peu mal à l’aise dans ma vieille maison campagnarde, loin de la ville et de ses/ces misères. Peut-être devrais-je récupérer un peu de ce cynisme dont font preuve nos dirigeants….