Octobre 2025

Les jours et les mois passent à une allure trop rapide, me semble-t-il… nous voici presque en décembre, Noël dans un mois, 2026 dans à peine plus ! Petite mise à jour de ce journal, du moins vais-je essayer… et même si les jours défilent sans aventures sortant de l’ordinaire, la vie est aussi faite de petites choses, de petits bonheurs, et j’avoue que parfois ouvrir les volets sur un ciel bleu suffit à mon bonheur !

Ce mois d’octobre nous a emmenés de l’automne au presque hiver, avec des journées ensoleillées mais aussi bien ventées, froides et pluvieuses parfois bien brumeuses…

Dans les champs, les fleurs se font rares, chardons échevelés, dernières centaurées, pissenlits à moitié chauves 😉 , mais dans les haies les rouge et orange des baies resplendissent au moindre rayon de soleil. Et j’ai même trouvé une sauterelle prenant un bain de soleil sur le rosier blanc. Au jardin les roses sont encore là, parfois tout en larmes, les hampes de yuccas tiennent tête au vent, mon cher chrysanthème un peu fou refleurit. Et c’est enfin le retour des clémentines…

Peu de très beaux couchers de soleil cette année, mais quand il y en a eu, ouaouh, quelle splendeur !

Un tour à Toulouse, pour un concert. Où nous avons découvert cette symphonie de Vaughan Williams absolument magnifique. Et bien sûr, avec un passage au café Authié, cher à notre ❤ … souvenirs souvenirs…

Notre association « Les Arts au Soleil » a décidé cette année d’organiser une journée autour d’octobre rose, un peu sur un coup de tête, une idée folle, mais ce n’était pas trop mal réussi pour une action décidée en à peine 10 jours… balade, atelier créatif, initiation au Qi Gong, concert

Quelques marches dans le coin, mais vraiment le temps ne m’a pas aidée à me motiver !!!

Et le mois s’est terminé avec le passage de quelques enfants réclamant (gentiment) des bonbons. Ils étaient attendus, même si je suis loin d’être d’accord avec cette fête très malheureusement et commercialement transformée de Samhain en Halloween….

Images toulousaines

Si nous avons choisi de revenir vivre à la campagne (la vraie) après plusieurs années toulousaines, il nous arrive de revenir en ville, et je suis chaque fois ravie de revoir les trésors (cachés ou plus évidents) de cette ville. J’avoue que je ne suis pas sûre d’y revenir vivre avec plaisir (s’il le fallait), malgré toutes les facilités qu’elle propose, transports, spectacles, découvertes, car vraiment trop de bruit, de monde, et le calme, la colline boisée, la verdure qui nous entoure me manqueraient beaucoup… bref, donc nous y allons de temps en temps, et en février, entre un ou deux concerts et un contrôle pour la vue de R., j’ai encore pu découvrir sur quelques m² de la ville des endroits étonnants.

Déjà, les bords de Garonne lorsque nous allons aux concerts à l’auditorium Saint Pierre des Cuisines.

Puis Saint Pierre des Cuisines : située dans une ancienne église (la plus vieille église du Sud-Ouest), même si pour moi ce n’est plus une découverte, elle continue de m’émerveiller. Une ancienne nécropole gallo-romaine du IVème, une crypte archéologique présentant les vestiges d’une basilique paléochrétienne du IVe siècle et d’une église pré-romane, qui, après bien de changements de comtes, rois, années, transformations (fonderie de canons, salle d’armes, arsenal…) devient en 1998 un auditorium, dédié à la mémoire de Louis Auriacombe ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Orchestre_de_chambre_de_Toulouse ). Et c’est dans cette salle qu’ont lieu les concerts de musique de chambre de l’association Internotes, créée par des musicien.ne.s de l’Orchestre du Capitole de Toulouse en 2007 : https://lesclefsdesaintpierre.org/ .

Mi-février, à l’occasion d’un passage chez l’ophtalmo pour R., je me suis baladée dans un petit morceau du quartier Saint Étienne. La tour du Musée des Augustins, la rue de Metz, bordée d’élégants immeubles :

Une incursion dans la cathédrale Saint Etienne

Puis retour par une petite rue parallèle à la rue de Metz, où quelques cours d’immeubles restées ouvertes m’ont fait de l’œil… je n’ose pas imaginer le prix des locations, encore moins l’achat d’un de ces appartements… même si certains de ceux qui ne donnent pas sur la belle rue de Metz sont moins « bourgeois » d’apparence 😉 !

Au cours de ma balade, je regardais amusée une vitrine de bar emplie de journaux, et en levant les yeux je trouve sur le mur cette affiche, datant de 1970 ! J’étais à l’orchestre depuis 3 ans, et je me souviens très très bien de ce concert. Petit pincement au cœur… je débutais, j’étais encore bien jeune… 😉

Puis nous sommes allés reprendre notre bus à la Patte d’oie (oui, oui, nous sommes isolés, mais depuis 2 ou 3 ans, des bus se garent à Galembrun et nous avons 3 départs vers Toulouse le matin et 3 retours l’après-midi… c’est long, mais c’est pratique !). Donc la Patte d’Oie. Pourquoi ce nom ? Deux explications : une simple, les rues sortant de Toulouse vers l’extérieur forment comme une patte d’oie, et une plus amusante, le nom viendrait de la légende de la reine Pédauque qui était affublée d’un pied d’oie dont la traduction occitane donne « pé d’auca ». Ce jour-là il faisait beau, les tables des cafés étaient prises d’assaut, et j’ai fait ma curieuse en allant regarder ce qu’il y avait derrière un porche, où j’ai découvert l’église du Sacré Coeur (XIXème), en belle brique rouge et galets.

Voilà pour ce petit coin de Toulouse… Mais malgré tous ces trésors urbains, j’étais bien contente de revenir dans ma campagne !

Besançon, petite promenade

Un concert, mais surtout l’occasion de passer quelques jours avec nos amis, en ce début d’automne. Premier jour d’automne, fin du 77ème Festival International de Musique, journées du Patrimoine, le dimanche 22 commençait ce petit séjour amical. Découverte du Parlement, Palais de Justice.

Balade de « la boucle », tout le long du Doubs qui enserre la vieille ville. C’est toujours un plaisir cette balade ! En raison de travaux, nous avons dû passer par Chamars, platanes anciens, magnifique allée, buste d’Henriette de Crans et hommage à toutes les « sorcières » et femmes victimes de violence, un tag, des canards, les remparts, le Doubs…

Les toits enchevêtrés, Jeanne d’Arc derrière une grille, humour des mots sur les poubelles…

Un tour au musée, dernier jour de l’exposition « made in Germany » (sic), certes intéressante, mais j’ai finalement autant aimé me balader dans les autres salles, celles encore « à l’ancienne » et les espaces créés par le dernier aménagement de ce musée, mélange de pierre gris-bleu et de béton.

On ne pouvait manquer l’exposition LIP au musée Granvelle, bien sûr (photos ratées… je n’avais que mon téléphone). Mais j’ai trouvé un escalier que je ne connaissais pas (pourtant j’en ai découvert plus d’une dizaine au fil des séjours dans la ville !), une cour « la campagne en plein cœur de ville », et les toits aux pentes abruptes, une église (Saint Maurice) d’un kitsch étourdissant…

Et puis on a scrabblé, discuté, fait un tour au marché, bref, partagé quelques moments d’amitié précieux.

Juillet…

Décidément, cette année on a du mal à vraiment se sentir en été, même si certains jours les températures grimpent ! Ce qui ne gêne pas la belle agapanthe bleue, qui grandit de plus en plus… il va falloir que je lui trouve une autre place, sinon le pot qui l’accueille actuellement risque bien d’éclater 🙂 !

Juillet à Launac et Galembrun, c’est le mois des festivals. Après Wassa’n Africa dans le parc de Launac, c’est Danses et Musiques Pour Tous à Galembrun (et deux communes alentour). Pour le plaisir, le souvenir de cette belle édition, je glisse quelques images de certains beaux moments, et notre magnifique équipe de bénévoles. Un gros regret, les trombes d’eau du dernier jour, le dimanche, qui ont fait reculer le public… mais n’ont empêché aucun spectacle prévu d’avoir lieu, heureusement.

Et puis, bien sûr, le jardin, les champs… encore les roses, certaines se mêlant aux crocosmias rapportés d’Anglet, les prunes, la joubarbe en fleur, les pissenlits (gardés soigneusement pour les abeilles lors de la tonte de notre « pelouse »), la mare du village voisin avec ses nénuphars, le laurier-rose, les althæas.

Un petit tour à Sarrant (32), tout de même, parce qu’un été sans une visite dans ce village, c’est difficile !

Un coucher de soleil pour terminer ce mois de juillet 2024… bientôt la suite… bonne nuit !

Juin, l’été !

Le jardin m’enchante toujours autant, et je profite de ses couleurs avec gourmandise. Quel que soit le temps ou l’état du ciel !

Un petit tour dans Toulouse, entre deux réunions. Découverte de l’Hôtel du May, dans le vieux Toulouse.

Merci aux ex-collègues, qui nous ont permis d’assister à la générale de l’opéra « Eugène Oneguine » (les photos ne sont pas de moi, sauf celle des costumes sur le portant, dans les coulisses).

Et puis quelques balades dans les champs autour de la maison. Papillons aux couleurs du Stade, marguerites, herbes vertes (oui, le soleil d’été tarde à venir…), prêles, orchidée bouc, notre campagne.

A la fin du mois, petite escapade pour un concert, à Villeneuve-la Comptal. L’occasion de revoir des collègues, de retrouver François-René Duchâble, dans un programme de musique de chambre, piano, basson, clarinette et violoncelle. Dans une église étonnante (et à l’acoustique déplorable…).

Une météo surprenante pour ce début d’été… nous avons même rallumé le poêle ! Pourtant c’est bien l’été, les reine-claude mûrissent, encore un mois et il faudra faire les confitures !

Dimanche, lundi, mardi… balades

Dimanche, lundi, mardi… balades

Dimanche dernier, nous avons joué les citadins… ou plutôt sommes allées, Amandine et moi, nous balader dans la forêt de Bouconne, « poumon vert » de Toulouse, et balade dominicale de beaucoup de Toulousains et… paradis des chiens citadins ! 2 000 ha de forêt, sentiers et allées, un lac et des canards, et une curiosité : une tour de Chappe. Ah, vous ne connaissez pas ce monsieur ? Claude Chappe, ingénieur, fin du XVIIIème à tout début du XIXème (décembre 1763 à janvier 1805) amoureux de la mécanique, met en place avec ses frères un système de sémaphore capable de transmettre un message rapidement (pour l’époque 😉 ), bref, vous allez bien trouver tout un tas d’explications sur ce système révolutionnaire (toujours pour l’époque). Je ne sais pas combien il reste de tours de Chappe en France, mais nous en avons une dans cette forêt.

Belle balade ensuite, tout autour du lac, puis un peu au hasard… les arbres sont encore tout nus, étonnamment ceux qui sont au bord du lac ont toutes leurs branches penchées côté eau.

Dans la forêt, des sentiers, parfois presque sentes d’animaux, parfois tels de véritables allées… mais finalement, et malgré le temps plutôt agréable, ce n’était pas la bousculade.

Par endroits, de grandes flaques d’eau jouaient les miroirs.

Hier lundi, Toulouse. Un pneu percé nous a fait manquer l’Hommage aux Résistants, FPT-MOI et communistes à la prison Saint Michel, dans le cadre des initiatives autour de la Panthéonisation de Mélinée et Missak Manouchian, (merci au garagiste qui a fait au plus vite pour réparer). Nous étions finalement en avance sur le deuxième rendez-vous du jour, les préparatifs du concert du soir à St Pierre des Cuisines… l’occasion de découvrir cette plaque sur un mur toulousain (140m50 au-dessus du niveau de la mer), et de déguster un joli cappuccino en terrasse…

Concert dans le cadre des « Clefs de Saint Pierre » (association Internotes, par et avec les musiciens de l’orchestre du Capitole), qui proposaient une formation inhabituelle, « vents insolites », un quintette de vents « normal » auquel s’est joint une clarinette basse, puis une trompette. Belle soirée. (mais pour les photos, le téléphone n’est vraiment pas terrible…).

Et cet après-midi, balade dans les environs. Sentiers bien boueux… nous ne manquons pas d’eau à Galembrun ! Même le Marguestaud débordait un peu au gué ! Les jonquilles sauvages se multiplient au milieu des ronces, mais les haies restent encore bien dénudées.

Et bien sûr, une fournée de muffins au retour…

Avec tout ça, bacouettage, photos et commentaires, j’ai failli rater les belles couleurs du soleil au coucher… j’ai eu droit à la fin, mais c’était bien coloré ce soir !

Automne, J1

Oui, je suis un peu en retard… car nous voici déjà au 3ème jour de cette belle saison. Grand soleil, ciel bleu et jolie fraîcheur le matin ! Je continue mes petits-déjeuners dans mon coin de terrasse, mais avec un châle sur les épaules 😉 . Or donc…. ce premier jour d’automne 2018, la journée promettait d’être bien occupée : un tour au Castéra après le marché, un concert de musique baroque l’après-midi à Toulouse.

A Galembrun c’était une matinée Trail, mais autant j’aime marcher à mon allure tranquille, autant je fuis les gros rassemblements de marcheurs et compétiteurs. Donc, Le Castéra pour commencer. J’étais déjà passée dans ce village… ou du moins « devant » le village, mais n’y étais jamais entrée. Magnifique vue sur le Gers, avec tout au fond les Pyrénées se confondant avec le ciel dans une douceur bleutée (si si, regardez bien !)

Agréable découverte de ce petit village : un hôtel pour insectes à l’entrée, des maisons à colombages, beaucoup de fleurs, quelques belles portes anciennes… Comme nous devions revenir à Galembrun, nous n’avons pas pu tester le restaurant, mais sa terrasse était bien accueillante ! Comme, d’ailleurs, les exposants de cette Journée de Bien-Être !

Départ pour Toulouse assez tôt : la chapelle des Carmélites se situant dans une petite rue du centre de Toulouse, avec de plus des travaux autour de Saint Sernin (grrrr, ils ont détruit des dizaines d’arbres autour de l’église), bref, nous avons compté large pour ne pas avoir à courir ! Du coup, nous sommes tombés nez à nez (ou pas loin) avec… ça :

(on attend donc le retour de Jeanne et sa monture…). En route vers la chapelle.

Et nous y voilà ! Surtout, si vous passez à Toulouse, ne manquez pas cette découverte :

« Musique en dialogue aux Carmélites », tout est dit ! Entremêler textes et musique, quelle belle idée ! Ce jour-là, c’était l’histoire de la rencontre entre le Maître Buxtehude, grande star de l’époque, et Jean-Sébastien Bach, jeune débutant. Gilles Cantagrel pour le dialogue, cantates de Bach et Buxtehude pour la musique, l’orchestre « Les Passions » et quatre chanteurs solistes pour l’interprétation, un moment lumineux pour ce premier jour d’automne (je n’ai pas fait de photo pendant le concert, mais merci  @Jean-Jacques Ader de me laisser partager quelques unes des siennes)

Et nous avons repris le chemin du retour… Saint Sernin, jeux d’ombres en dentelle sur les murs des maisons toulousaines…

Oui, c’est bien l’automne, même si dans la colline en face les arbres sont encore verts : les colchiques, ainsi que ces marguerites jaunes de septembre (et dont nous n’arrivons pas à trouver le nom exact) nous le disent. Bel automne à vous !

A Paris. Ah, Paris !

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Déjà 15 jours depuis notre retour rocambolesque de Paris ! L’hiver arrive à grands pas, ciel gris, vent froid, pluie, donc pas de balade dans la nature… Le concert de Noël est au point pour le moment (on verra vendredi 22 si tout se passe aussi bien que prévu 😉 ), les soirées spectacles pour le Festival de juillet sont presque complètement réglées, j’ai donc le temps de raconter ce mini séjour parisien de début décembre.

Deux vraies journées à Paris, et quelques heures. Un ciel hivernal, avec quelques petits pans bleutés par moments… Nous avions loué, rue Saint Denis, un appartement pour nous trois. Heureuse surprise, nous étions comme chez nous dans ce chaleureux appartement. Et finalement bien moins bruyant qu’on aurait imaginé…

Un premier jour chargé, deux musées au programme ! Départ d’un bon pied, par les rues de ce quartier bien animé… façades, graffitis, vieilles enseignes, le passage du Grand Cerf sur notre chemin, un petit peu de métro, les ors de quelques arbres sur une place, et nous voici arrivés chez monsieur et madame Jacquemart…

« le jardin secret des Hansen », exposition dans ce superbe hôtel Jacquemart-André, que je ne connaissais pas encore. L’hôtel à lui seul vaut la visite !

J’ai complètement craqué pour l’escalier, le jardin d’hiver…

Parmi les œuvres exposées, celles de ce « jardin secret », j’ai flâné, admiré, découvert… pour ma petite histoire personnelle, j’ai photographié deux tableaux, pour le plaisir, l’un pour le simple bonheur souriant qu’il représente, et un autre parce que j’admire Courbet, ce qu’il a été dans l’Histoire. Apparemment, Zola apprécia aussi Courbet : »Courbet était un maître ouvrier qui a laissé des œuvres impérissables où la nature revit avec une puissance extraordinaire » (phrase reproduite au-dessus du tableau).

Halte dans une brasserie bien sympa rencontrée sur le chemin vers notre deuxième musée, rue Ponthieu, quelques couleurs ici et là, les coupoles dorées de la nouvelle église orthodoxe russe…

… et nous arrivons en vue de l’emblème parisien… la Seine, non, pardon, la tour Eiffel… allez, je vous glisse quelques photos, et on n’en parlera plus !

Et donc le musée du Quai Branly. Je n’y étais pas revenue depuis bien longtemps. Mais là, entre le musée en lui-même, et les deux expositions du moment, nous avons eu fort à faire. D’ailleurs nous avons un peu calé vers 17 heures…  Je vous mets tout en vrac… quelques pièces de l’exposition « Le Pérou avant les Incas », superbe découverte, et les richesses du musée, venues du monde entier…

41_1déc17_musée du quai Branly-forêts natales

L’exposition « Les forêts natales » m’a laissée un peu mal à l’aise : tous ces explorateurs qui ont rapportés dans leurs malles ces trésors représentant les âmes des ancêtres ne sont-ils pas, en définitive, aussi criminels que les profanateurs de tombes de nos jours ?

Mais que ces statuettes sont belles !

 

 

 

Nous sommes ressortis du musée un peu débordés par tous ces trésors. Nous étions entrés avec les reflets du ciel sur les murs vitrés du musée, nous en repartions avec un jardin tout illuminé.

Le lendemain, tandis qu’Élisabeth repartait à l’assaut de musées et expositions, Raymond et moi avons décidé de nous promener dans le quartier, en allant jusqu’au quartier de la presse, ou plutôt : ex-quartier de la Presse, mais aux immeubles magnifiques. Ce sera donc une série sur les façades, et les toits parisiens.

Nous ne pouvions pas ne pas aller jusqu’au café du Croissant… Alors que nous étions devant, un passant s’est arrêté, s’est découvert un instant devant la plaque commémorative… instant émouvant.

Une autre plaque nous a aussi fait nous arrêter, rue Montorgueil. Et tandis que je la photographiais, un monsieur nous a demandé si rien ne nous gênait sur cette inscription. Un peu étonnés, nous l’avons regardé. Il a alors dit « Ce ne sont pas les derniers. Car il y a eu d’autres assassinats d’homosexuels après, en France, c’était pendant la guerre de 39, il ne faut pas l’oublier » .60_2déc17_rue MontorgueilMais la rue Montorgueil n’a pas que de mauvais souvenirs à exposer… rue très animée, beaux magasins ou petites boutiques, épiceries, bazar, vieilles maisons, terrasses de bistrots et couvertures pour les frileux… avec, entre autres, la maison Stohrer où Sa Majesté la reine Élisabeth en personne vient s’approvisionner quand elle passe à Paris…..

L’après-midi, j’avais envie de revoir les passages dans le 2ème, mais aussi la place Vendôme : petite pensée pour Courbet (oui, encore lui !) qui, pendant la Commune, avait fait tomber la statue de Napoléon sur un lit de fumier… ce qui lui valut la prison, l’exil et la ruine. La place est magnifique, c’est certain. Bien aimé l’habillage des travaux de la maison Boucheron ! Ensuite, nos pas nous ont menés de passage en passage, certains plus rutilants que d’autres, avec leurs décors de Noël (parfois un peu trop envahissants d’ailleurs).

Le soir, concert à la Philharmonie de Paris, où nous avons découvert l’Orchestre Métropolitain de Montréal. Et la salle Boulez, magnifique. Retrouvailles avec nos ex-collègues Monique et Claudio (la pauvre Monique, jambe plâtrée, seule sur la scène attendant que ses collègues entrent…), mais aussi Christine et Daniel, venus comme nous depuis Toulouse pour l’occasion ! Nous les avons revus le dimanche, avant de repartir pour Toulouse…

Que nous avons rejoint après bien des péripéties : ce jour-là, 3 décembre, les trains étaient arrêtés « pour bug informatique », et c’était le grand bazar. Nous avons fini par louer une voiture, et sommes rentrés à presque 3 heures du matin. Heureusement, nous avions pu faire le plein de bonne humeur avec nos amis avant d’apprendre ce chambardement ! Deux dernières images parisiennes : un mur de passage, et une affichette absolument stupide mais qui, malgré tout, m’a fait sourire !

Et dans une semaine, ce sera notre Concert de Noël, le premier organisé par l’association créée en 2010 par Guillemette, « Les Arts au Soleil ! ». Un peu d’inquiétude : l’église sera-t-elle pleine ? le public aimera-t-il ? A suivre…