Fantastique nature à Venise…

Non, vous n’aurez pas sur cette page tous les costumes et les costumé-e-s qui ont participé au dernier Carnaval de Venise. Ils sont tellement nombreux ! Et il aurait fallu courir dès 7 heures du matin jusqu’à 19 heures d’une place à l’autre, à condition en plus de savoir où se retrouvent les maschere, en dehors de leurs promenades sur la piazza di San Marco !!!!

Je n’étais pas vraiment au point pour ce genre de marathon photo, ayant aussi choisi de visiter Venise, de m’y promener ailleurs que sur cette place envahie à cette période par beaucoup beaucoup de touristes. Mais nous avons réussi à trouver, un peu par hasard je l’avoue, quelques lieux plus calmes où les « costumés » se retrouvaient, et après avoir souvent pesté contre les touristes qui vous poussent sans vergogne pour faire leur photo-souvenir (moi aussi, j’étais là un peu pour garder des souvenirs dans mon appareil, non mais), qui se glissent entre deux costumes pour être sur la photo, parfois sans se soucier de demander aux personnes concernées si cela les gênait ou pas… Oui, bien sûr, elles, ils, les costumé-e-s, sont là pour se montrer, pour se faire photographier, mais un minimum de respect pour leur travail n’aurait pas été du luxe par moments… Bref. Vous ne les verrez pas toutes et tous, il va falloir plusieurs pages…, mais il y en a tout de même pas mal. Certains de dos,San Marco_1_1025 soit parce que c’était plus simple que de contourner le bloc qui les entourait ou d’arriver à enfin trouver une place devant (je ne suis pas grande…), soit parce que plus simplement ils rentraient et n’avaient plus envie de poser… On peut les comprendre ! Je pense qu’il faut vraiment beaucoup de motivation pour 1) préparer pendant toute une année un costume extra-ordinaire, 2) passer ensuite sa journée le visage sous un masque, 3) quel que soit le temps et la température se promener avec naturel dans des costumes parfois bien amples et compliqués, 4) accepter de poser pendant des heures avec des attitudes savamment étudiées… Alors, pêle-mêle, ce premier contact avec les costumés de Venise, après notre visite des monuments piazza San Marco… d’autres suivront, tranquillement !

Le thème de ce Carnaval était « la nature fantastique »… j’avoue que pour certains il fallait bien chercher la nature ou le fantastique, mais qu’importe, que d’imagination et de créativité !!!!!

Gourmandises vénitiennes…

D’abord, le chocolat chaud… onctueux à souhait, épais, bien sombre… accompagné d’une toute petite meringue, pour faire joli ! D’accord, il y a des lieux où il est plus délectable que d’autres. J’ai trouvé qu’à mon dernier passage à Rosa Salva il était un peu moins bon, ont-ils changé de préparatrice/teur ? de propriétaire ? Je vérifierai à mon prochain passage dans le coin ! Par contre, piazza San Marco, un régal, la cuillère tenait presque toute seule dans la tasse… heu… je blague… Et piazza San Stefano, gagné ! 5 étoiles !

mais il y a aussi les gourmandises des yeux, au marché du Rialto, les bouquets de piments, les pyramides de fruits, de légumes, le rouge éclatant, le vert, l’orange… les lumières sur le marché aux poissons qui font resplendir les pieuvres, argentent les merlans, exposent comme des coquillages précieux palourdes et Saint-Jacques… ou sur les barques les marchés flottants, légumes et fruits bien rangés, trévises rouges, pissenlits verts, artichauts violets, piles que les acheteurs font et défont…

Et les restaurants : celui juste à l’arrêt de Redentore sur la Giudecca, où le patron vous accueille avec la même cordialité, que vous soyez un habitué du lieu ou un touriste de passage (nous, voilà deux fois que nous y allons, nous allons bientôt devenir des habitués !!!)… celui bien caché entre une belle librairie et quelques boutiques, dans le coin des Toleta (rio, calle, corte…), « al vecio marangon », tout petit aussi (15 personnes maximum !), aux tables en beau bois patiné, avec sur le comptoir une belle grande « cafetière » en cuivre, où les entrées sont aussi belles à regarder que bonnes à déguster… et celui en plein cœur de Murano, « ai bisatei », restaurant d’habitués, mais que certains curieux savent dénicher, ambiance sans chichis et délices dans les assiettes… Spécialités vénitiennes ou italiennes, des spaghetti alle vongole au risotto aux fruits de mer, des sardes in saor aux gnocchi cuisinés par la mère du patron, sans oublier toutes les entrées ni les plats « principaux », les cicchetti qui vous font de l’oeil derrière leurs vitres, c’est un régal de saveurs, tant pour les yeux que pour le palais (et en palais, ils s’y connaissent à Venezia 😉 !) Certes, on ne va pas à Venise pour déguster une pizza, mais… si on aime, pourquoi s’en priver ?, on en trouve de bonnes, j’ai beaucoup apprécié la Parmeggiana.

Les desserts… tiramisù et compagnie… hélas, tous ne sont pas « maison » et parfois mieux vaut terminer sur « un caffè e il conto, per favore ! »… conto qui, à Murano, nous a été apporté sur un coin de set, fait en un rien de temps et à la main, « couleur locale » peut-être un brin accentuée, mais avec un tel sourire et une telle gentillesse ! Ou alors, comme à Burano, terminez sur un verre de vin blanc doux accompagné de busolai ou de essi…

Et dans la journée, histoire de faire une pause entre deux musées, églises, palais, ou juste pour le plaisir de regarder passer les touristes pressés, prenez le temps de déguster un petit verre en terrasse, ou dans un de ces bistrots de quartier, où les habitués ne vous feront pas la tête, échangeront quelques mots avec vous, et souriront gentiment de votre italien approximatif… Bon appétit !

le retour…

Venise

Je l’avais un peu prévu, ces outils qui sont là en principe pour faciliter la communication sont tout de même un peu énervants à manipuler quand on n’est pas un gamin de 15 ans qui a bu ses biberons avec les doigts sur un clavier, mais une mamie qui aime bien partager avec d’autres ses envies, ses émotions, ses découvertes… Bref, je n’ai pas réussi à glisser un ou deux commentaires ni une ou deux images de ce passage à Venise pendant le séjour ! Mais me revoici ! J’ai mis du temps à trier les photos, je suis encore un peu à Venise en fait, j’ai du mal à émerger (la fatigue des 8 à 9 heures de marche quotidienne continue à se faire sentir, et le beau rhume attrapé au retour de Burano sous une pluie diluvienne et un bel orage n’arrange rien…). Je ne vais pas vous refaire le séjour, jour après jour, même si j’ai réussi à tenir à peu près régulièrement un journal de bord, vous risqueriez de vite vous fatiguer. Alors, dans le tas de photos qui restent, malgré un premier puis un second tri, je vais essayer de sortir celles qui seraient un peu mes préférées… ou alors faire un inventaire à la Prévert… En tout cas, dimanche 23, à l’arrivée, c’est notre maison à Cannaregio, plein les yeux d’entrée : une ancienne maison, genre maison de famille, vieux sols vénitiens, petit jardin… un grand ciel bleu…

d’accord, le premier week-end de Carnaval (le deuxième aussi, d’ailleurs), c’est le grand bazar sur les « axes principaux », mais une fois sortis de là, quel calme ! Même Ca’ Pesaro il n’y a pas un chat…San Marco Ensuite, toute la place San Marco, le grand jeu ! Visite du palais des Doges de bas en haut (et depuis peu, c’est vraiment tout en bas que l’on va, avec la visite « itinéraires secrets des Doges »), une guide bien amusante et surtout intéressante. Pas de photos, mais quelle importance, à la sortie, les masques et les costumés sont là… les touristes aussi (dont, je sais, je fais partie !), certains sont d’ailleurs là plus que d’autres et ne se gênent pas pour vous bousculer, se glisser devant votre objectif, s’installer entre deux costumés pour la photo-souvenir… c’est la règle du jeu, mais parfois un peu trop la règle du JE… Musée Correr, les alentours, la journée passe vite, les jambes tirent, le vaporetto est là pour nous rapprocher de la maison ! … un marbrier installé (pour encore un peu de temps) en plein Venise… une fonderie, la dernière encore en activité dans Venise, risque d’incendie oblige, mais comme elle est en bord de la lagune, en haut de Cannaregio, elle est toujours là, et les ouvriers sont très accueillants… un atelier de souffleur de verre vrai de vrai (et qui travaille de plus en plus pour les émirats et autres potentats du monde entier, ceux qui ne se contentent pas de made in China)…

San Giorgio et son campanile avec vue imprenable sur San Marco, la Giudecca, le palais Mocenigo nouvelle version absolument superbe, la scuola di San Rocco éblouissante, la belle vieille basilique Santa Maria e Donato de Murano, les trésors d’Accademia, les ors de La Fenice… musées, églises, tableaux en veux-tu en voilà…

et le bonheur de flâner dans les rues, en se perdant parfois malgré les cartes des uns et des autres… de beaux ponts en fonte, ou celui tout près de chez nous sans parapet… à éviter de prendre une nuit de fête…, vieux murs, statues de ci de là, sur un mur, au-dessus d’une porte… restaurants de quartier ou plus « classe » (mais toujours raisonnables !), le soleil, la pluie, du gris, à nouveau du soleil…

reflets sur l’eau des canaux, altanas sur les toits des maisons… campaniles penchés, à tel point qu’on ne sait plus comment photographier le lieu…, palais restaurés, murs à rénover, des grues un peu partout, Venise rénove, restaure, mais il semble que ce soit un bien long chantier…

canaux embouteillés par canots, barques de chantiers ou de livraisons, gondoles… de temps en temps, entre deux maisons, un jardin caché, lieu de rêverie… les couleurs de Burano sous la pluie…

les surprises de l’acqua alta… le calme de San Lazzaro, après tant de folles journées… Bon, je pense que je vais devoir faire plusieurs pages car, entre les costumes, les surprises du quotidien, les ciels de la lagune, les calle et les corte, les reflets, les portes, les gourmandises, décidément, c’est trop pour une seule page !

Alors, à bientôt… je replonge dans les photos pour encore et encore trier…