Le ciel est par-dessus le toit…

Mont St MichelCiel bleu, ciel gris, ciel d’orage, « le ciel est par-dessus le toit »… quel que soit le toit. Toits de tuiles roses, de Provence, d’Italie, toits d’ardoises du Nord ou de l’est,

des toits seigneuriaux où l’ornementation souligne la richesse de l’occupant des lieux, aux toits décorés apportant les couleurs qui manquent à un ciel trop souvent gris, des toits tout simples aux toits fantastiques ou extraordinaires,

chaque pays, chaque région, nous offre ses toits ! Les rues ferment l’horizon, monter au-dessus des maisons nous ouvre des trésors de vies imaginées, d’aujourd’hui, d’hier, cachés sous ces toits… Et que dire de la chaumière,Besse_28avr10 qui fait tant rêver les poètes « voilà l’enfant des chaumières – Qui glane sur les bruyères – le bois tombé des forêts  » (Lamartine),  » Que les rois gardent leur Palais de jade ! Dans la chaumière feuillue on peut dormir à deux » (Murasaki Shibiku), « chaumière où l’on rit, vaut mieux que palais où l’on pleure » (proverbe chinois), et la chanson « Il pleut, il pleut, bergère – presse tes blancs moutons – allons sous ma chaumière – bergère, vite, allons » (Fabre d’Eglantine), idéalisant ainsi la vie champêtre… mais de nos jours, les chaumières se font rares, et sont souvent l’œuvre de rénovations financièrement dignes de palais, et les bergers n’y profitent plus des gentilles et naïves bergères !

Islande_4169Quoi-que…peut-être encore sous ces toits d’herbe islandais ???? (et merci, Verlaine, pour le titre de cette page !)

des portes…

Palais de l'Ermitage« une porte doit être ouverte ou fermée », hélas, maintenant elles sont plus souvent fermées, et parfois bien fermées, empêchant les curieux de découvrir des richesses architecturales de notre patrimoine, empêchant surtout le vandalisme que certains se plaisent à pratiquer… chez les autres ! Il y a peu, devant l’impossibilité de traverser notre petit Marguestaud devenu (presque) géant, j’ai emprunté un chemin et me suis retrouvée dans la cour d’une ferme. Nous avons ainsi pu discuter, la fermière et moi, des passages quelque peu désinvoltes de certains randonneurs, cyclo-crosseurs, cavaliers… heureusement, elle ne m’attendait pas injure aux lèvres et fusil chargé, bien qu’elle m’ait avoué en avoir eu parfois envie, tellement certaines personnes sont sans-gêne. Entre personnes de bonne volonté, on arrive toujours à parler, c’est heureux ! Mais tout cela est bien dommage, dans nos campagnes, des murs entourent les fermes, des grillages délimitent les cours, les chemins deviennent des propriétés privées, et dans les villes des verrous cachent définitivement les anciennes cours, les vieux escaliers.

Portes d’ailleurs, portes d’ici… humbles ou royales, c’est toujours un appel à l’imagination, quelles mains ont un jour poussé cette porte ? quelle personnalité se cache derrière cette entrée accueillante ? pourquoi celle-ci est-elle rébarbative, celle-là prête à s’effondrer, cette autre un appel à entrer, ou celle-ci un refus de tout échange ?????

D’Écosse, de Russie, d’Islande, d’Égypte, d’ici ou d’ailleurs, portes de villes, d’églises ou de maisons, habillées ou nues, elles nous tentent avec leurs ferrures, leurs heurtoirs élégants, leurs tags à déchiffrer, parfois nous impressionnent par leur décoration ambigüe…

J’ai lu un jour : « le voyageur est curieux, le touriste est indiscret »… Soyons des voyageurs, restons des curieux discrets et respectueux, et peut-être les portes sauront-elles s’ouvrir un peu plus ???

Miroir mon beau miroir…

DSC_1410_506 Miroir cet après-midi, dans mon petit village. La mare (oui, car nous avons encore une vraie mare, il y a même eu une famille canard à l’automne, et parfois un héron !) à son top niveau grâce aux journées et journées de pluie de ces dernières semaines, et l’église s’admirant au soleil enfin revenu !  C’est toujours tentant, ces photos miroir… et plus ou moins réussi, je dois le reconnaître !

Je me souviens d’une photo à Moscou dans une flaque d’eau, en arrivant au monastère Novodievitchi, pour laquelle j’ai un peu trainé derrière mes amis, qui se demandaient bien ce que je faisais à photographier une flaque d’eau… et pourtant, je l’aime bien, moi, ma photo. Et d’une autre à  Saint-Pétersbourg, devant cette église si kitsch au nom incroyable de « Notre Seigneur sur le Sang Versé ». Les flaques d’eau se ressemblent, les coupoles russes aussi, parfois!

Quelques miroirs écossais, islandais, sont venus aussi compléter mes bizarres idées :

Mais je dois avouer que pour les photos en miroir, Venise est la ville la plus enthousiasmante ! Tout est jeu de miroir… la piazza San Marco en (petite) acqua alta, les rii, le verre de vin blanc dégusté à une terrasse, les arrêts de vaporetto, la lagune même… un vrai bonheur !

Un bonheur que nous allons retrouver bientôt, dans un peu plus de 15 jours, si le soleil est au rendez-vous….. j’espère !