Avril au champ…

Tant pis pour les grandes balades dans les environs, pas le temps, trop de dossiers à compléter, vérifier, de préparatifs pour le festival à venir (« Danses et Musiques Pour Tous », du 16 au 20 juillet, à Galembrun, Launac, Grenade, Cadours et Le Burgaud), de vérifications à faire… les listes s’entassent sur le bureau, mais de temps en temps un petit tour dans les champs, tant qu’ils ne sont pas encore vendus et cultivés, me permet d’évacuer et de me reposer les yeux.

D’abord, petit état des lieux sur notre terrain. Il a bien fallu commencer à tondre, mais pâquerettes, pissenlits et boutons d’or sot épargnés, ce qui fait que nous sommes loin d’un gazon à l’anglaise !!!! Mais c’est tellement joli !

Hier dimanche, nous voilà donc parties, Flipelette et moi, dans les champs voisins, vérifier l’état des haies, fleurs, et herbes des deux champs voisins. Un des deux est emprunté par un énorme tracteur, qui passe là pour rejoindre un autre champ cultivé celui-là. Et oui, c’est qu’en passant par là, il peut labourer et ensemencer son champ au ras de la haie commune… en ayant, pour pouvoir plus facilement passer, arraché une bonne partie de haie, et le vieux cognassier qui autrefois marquait la limite du champ… Et tant pis pour les orchidées sauvages qui sont sous ses roues ! En plus j’ai découvert qu’une orchidée qui fleurissait là, l’orchidée serapia, était une espèce protégée.

Le chemin pour y accéder longe une haie de lilas, mais aussi des centaines de monnaie du pape en pleine floraison, cachées dans les broussailles d’un ancien chemin. Les soucis, eux, se gorgent de soleil ! Les jeunes feuilles vert tendre ont remplacé les chatons de certains arbres et les fleurs blanches des aubépines et prunelliers.

Ici, les terrains sont en pente, et on a intérêt à être bien chaussé.e pour ne pas se tordre les chevilles ou glisser… Enfin, malgré le « chemin » tracé par les monstrueuses roues du tracteur, les premières orchidées sauvages, les orchis pourpres, pointent leurs fleurs.

Quelques fleurs commencent à s’ouvrir, la vesce commune, l’achillée mille-feuilles, le printemps s’installe…

Pour finir, j’ai craqué, et suis rentrée avec un bouquet : lilas pris dans les haies, monnaie du pape sur le bord de l’allée et pervenches… petit bonheur du jour !

Et le soir, les dentelles des branches d’acacias encore nues se découpant sur le ciel au couchant… encore un petit bonheur du soir !

Images toulousaines

Si nous avons choisi de revenir vivre à la campagne (la vraie) après plusieurs années toulousaines, il nous arrive de revenir en ville, et je suis chaque fois ravie de revoir les trésors (cachés ou plus évidents) de cette ville. J’avoue que je ne suis pas sûre d’y revenir vivre avec plaisir (s’il le fallait), malgré toutes les facilités qu’elle propose, transports, spectacles, découvertes, car vraiment trop de bruit, de monde, et le calme, la colline boisée, la verdure qui nous entoure me manqueraient beaucoup… bref, donc nous y allons de temps en temps, et en février, entre un ou deux concerts et un contrôle pour la vue de R., j’ai encore pu découvrir sur quelques m² de la ville des endroits étonnants.

Déjà, les bords de Garonne lorsque nous allons aux concerts à l’auditorium Saint Pierre des Cuisines.

Puis Saint Pierre des Cuisines : située dans une ancienne église (la plus vieille église du Sud-Ouest), même si pour moi ce n’est plus une découverte, elle continue de m’émerveiller. Une ancienne nécropole gallo-romaine du IVème, une crypte archéologique présentant les vestiges d’une basilique paléochrétienne du IVe siècle et d’une église pré-romane, qui, après bien de changements de comtes, rois, années, transformations (fonderie de canons, salle d’armes, arsenal…) devient en 1998 un auditorium, dédié à la mémoire de Louis Auriacombe ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Orchestre_de_chambre_de_Toulouse ). Et c’est dans cette salle qu’ont lieu les concerts de musique de chambre de l’association Internotes, créée par des musicien.ne.s de l’Orchestre du Capitole de Toulouse en 2007 : https://lesclefsdesaintpierre.org/ .

Mi-février, à l’occasion d’un passage chez l’ophtalmo pour R., je me suis baladée dans un petit morceau du quartier Saint Étienne. La tour du Musée des Augustins, la rue de Metz, bordée d’élégants immeubles :

Une incursion dans la cathédrale Saint Etienne

Puis retour par une petite rue parallèle à la rue de Metz, où quelques cours d’immeubles restées ouvertes m’ont fait de l’œil… je n’ose pas imaginer le prix des locations, encore moins l’achat d’un de ces appartements… même si certains de ceux qui ne donnent pas sur la belle rue de Metz sont moins « bourgeois » d’apparence 😉 !

Au cours de ma balade, je regardais amusée une vitrine de bar emplie de journaux, et en levant les yeux je trouve sur le mur cette affiche, datant de 1970 ! J’étais à l’orchestre depuis 3 ans, et je me souviens très très bien de ce concert. Petit pincement au cœur… je débutais, j’étais encore bien jeune… 😉

Puis nous sommes allés reprendre notre bus à la Patte d’oie (oui, oui, nous sommes isolés, mais depuis 2 ou 3 ans, des bus se garent à Galembrun et nous avons 3 départs vers Toulouse le matin et 3 retours l’après-midi… c’est long, mais c’est pratique !). Donc la Patte d’Oie. Pourquoi ce nom ? Deux explications : une simple, les rues sortant de Toulouse vers l’extérieur forment comme une patte d’oie, et une plus amusante, le nom viendrait de la légende de la reine Pédauque qui était affublée d’un pied d’oie dont la traduction occitane donne « pé d’auca ». Ce jour-là il faisait beau, les tables des cafés étaient prises d’assaut, et j’ai fait ma curieuse en allant regarder ce qu’il y avait derrière un porche, où j’ai découvert l’église du Sacré Coeur (XIXème), en belle brique rouge et galets.

Voilà pour ce petit coin de Toulouse… Mais malgré tous ces trésors urbains, j’étais bien contente de revenir dans ma campagne !