Entre 2024 et 2025, à Trescalan.

Entre 2024 et 2025, à Trescalan.

Chaque année, depuis notre premier circuit en URSS (c’est dire si c’est vieux 😉 ) nous nous retrouvons entre « anciens de Russie » pour le réveillon de fin et début d’année. La première année, presque toutes les familles du circuit (16 familles, 36 personnes adultes et enfants, en camping-cars et caravanes) étaient présentes, il y avait tant de souvenirs à re-partager ! Peu à peu, le vieillissement, les disparitions, les aléas de la vie ont fait que le groupe s’est transformé. Mais ce petit groupe continue la tradition… chacun son tour reçoit dans sa région, et cette fin d’année 2024 nous étions à Trescalan, lieu-dit de la commune La Turballe.

Nous voici donc sur la route, ce 28 décembre. Route vers la Bretagne, entre brumes et soleil…

Dès le 29, les visites ont commencé. Pas question de flemmarder en papotant !, même si les longues marches ne sont plus accessibles pour tout le monde, les envies de découvertes sont bien vivantes. Nous voici au Musée des Marais Salants de Batz, après une route zigzagant au milieu des marais salants. L’histoire, la culture et la récolte du sel à travers collections, maquettes, objets et expositions interactives, valorisant le patrimoine salicole de la région de Guérande. Un musée créé en 1887, abrité au cœur d’anciens entrepôts à sel, enrichi au fil des ans, et rénové en 2012.

(photo du musée prise sur le site https://www.museedesmaraissalants.fr/le-musee )

Anciens costumes, machines, ethnographie, photographies, tableaux, histoire du sel, arts graphiques et décoratifs, faïences, porcelaines, une très riche et intéressante présentation du patrimoine et du terroir.

Le lendemain, un petit tour à Saint Nazaire. Nous y retrouvons Tintin est ses compagnons, avec l’exposition « Tintin à Saint Nazaire ». Car oui, Tintin est passé au port de Saint Nazaire, tout un épisode des « sept boules de cristal » se passant dans ce port, à la recherche du professeur Tournesol !

Mais nous n’étions pas là pour Tintin, nous allions visiter « Escal’Atlantic », une immersion dans les grands paquebots transatlantiques du XXème siècle, « France », « Normandie », « Ile de France »… balade dans le luxe, mais aussi dans les beaucoup moins luxueuses soutes où les migrants s’entassaient…

Et nous arrivions déjà au 31 décembre… une petite marche vers l’océan, tout de même, pour les courageux… c’est à dire deux des présents !!! Gris du ciel, gris de l’océan, et le grand air 😉

L’après-midi, nouvelle balade, à la recherche des huîtres… Kercabellec, Piriac, l’océan, quelques souvenirs de marins, du sable, de vieilles maisons aux portes étonnamment petites (pour ne pas laisser entrer le vent ?), enseignes, et un retour à Trescalan sous un ciel en feu…

Rien n’a manqué pour le passage vers l’année 2025. La chaleur de l’amitié, une table tout en couleurs, les mets locaux apportés par chacun de son terroir, la bonne humeur, et les discussions…

Grand vent ce 1er janvier 2025 pour une balade sur le port de La Turballe, balade revigorante !

Et l’année 2025 a débuté, nous sommes rentrés à Galembrun, retrouvé la maison, les oiseaux, notre campagne sans océan, la nature, les habitudes…

Novembre 2024…

Novembre 2024…

Canicule et alerte orange, ce mois d’août 2025, je me balade vers des jours plus frais, et me retrouve en novembre ! Un mois avec de belles journées, que ce soit côté météo ou côté rencontres et retrouvailles. Début ensoleillé, avec de belles lumières, des couchers de soleil somptueux, les (dernières ?) roses…

Le 6 novembre, jour de mon anniversaire, m’a offert encore une belle journée. Matin calme, lumières du soir magnifiques.

Et puis ce fut un mini-séjour vers « ma » Basquaisie, à l’occasion d’un autre anniversaire, celui des 40 ans de la chorale Basque « Argileak » (les faiseurs de lumière), créée au cœur de l’EDF Bayonne par mon père, René Borda. Hommage, mais aussi partage de ces trésors Basques que sont les chants, les danses… moment émouvant où chanteurs d’hier et d’aujourd’hui se sont retrouvés sur une même scène.

Avant d’arriver à Anglet, il y a eu la route. Sous un beau soleil. Arrêt café à Vic-Fezensac. Puis à Mont-de-Marsan, pour une halte repas au petit restaurant près des arènes (un restaurant que je vous conseille, ce qui n’est pas dans mes habitudes, mais il est tellement sympathique et bon, « Le Plumaçon »), et bien sûr une ou deux photos des arènes. Non, je ne suis pas une fan de corridas, je suis plutôt anti corrida, mais par contre les courses landaises, quand les vaches sont « franches » et les écarteurs agiles, c’est un beau spectacle. J’avoue, petite (oui, je suis née dans les Landes, à Mont-de-Marsan, puis j’ai vécu 10 ans dans un petit village proche), donc petite j’étais un peu effrayée par ces courses… mais quelle ambiance !

Et l’arrivée au pays, que j’appelle « ma » Basquaisie (là aussi, j’ai vécu 10 ans). Halte souvenir au moulin de Bassilour (gâteaux basques et sablés les meilleurs du monde 😉 ) puis balade dans Bidart.

Après la soirée « souvenir et hommage », petit tour vers Hendaye, le long de la corniche, à Socoa, mais là, le soleil nous avait abandonnés !

Et nous sommes rentrés vers notre campagne des Hauts Tolosans. Les baies illuminaient les haies, quelques matins brumeux vite ensoleillés, encore de belles lumières du matin, du soir…

La rosée du matin emperlait les roses, les toiles d’araignées devenaient des colliers de diamants… l’automne dans toute sa beauté !

Et sur les pentes du jardin de Germaine, les soucis étalaient leur splendeur orange ou jaune.

On tourne une page

Cette fin d’année, nous voici obligés de tourner la page « cigalons »… vente de la maison de nos parents, de notre jeunesse, d’une grande partie de sa vie pour notre frère. Au départ, des raisons tristement financières, puis une obligation puisque la ville souhaite transformer tout ce petit quartier né dans les années 1950. Début octobre, nous voici donc partis pour un très rapide aller-retour, afin d’enlever quelques machines et objets qui restaient dans la maison, malgré un gros nettoyage début janvier. Fin de journée ensoleillée, avec évidemment un passage à Ilbarritz… le château se reflète sur les flaques de l’Océan, c’est marée descendante (pour l’histoire de ce château qui a toujours suscité rêveries, légendes, histoires plus ou moins farfelues : https://youtu.be/FS0d9x3aK6Q et https://youtu.be/GcUlrAp7mE8 )

Les « trois couronnes » à l’horizon disparaissent dans les embruns,

mais en regardant du côté de Biarritz la vue est nette et superbe.

Pas question de repartir sans passer au Moulin de Bassilour, où, d’ailleurs, nous mangerons sous les arbres du restaurant attenant…053_04oct18_BassilourUne fois la voiture chargée, l’occasion d’un dernier regard sur le fouillis du jardin, les hortensias, le saule chevelu, les azalées, les camélias, et la forêt au fond du terrain…

Tourner la page n’est pas aussi simple qu’on aimerait….

Aller-retour en Basquaisie…

Comme promis, des images de ma Basquaisie… où j’ai dû aller faire un petit tour la semaine dernière. Et bien sûr, bousculée entre une manif, une réunion, et autres occupations campagnardes, ce fut un petit tour bien (trop) rapide… Superbe soleil à l’arrivée, en fin d’après-midi. Du coup, je ne prends pas le temps de poser mon sac, je file droit sur Ilbarritz, respirer et admirer…

Et j’ai beau aimer le vert dans toutes ses nuances, avouez que ce bleu… c’est tout de même beau aussi. Hélas, le lendemain le ciel était reparti au gris, et même à la pluie. Tant pis, marché de Quintaou le matin, entre deux averses, puis après avoir abordé la raison de mon passage aux cigalons, nous partons, mon frère et moi pour Bayonne, et…

Parce que oui, même si court, un passage à Bayonne vaut bien qu’on prenne le temps d’aller chez Cazenave… d’autant qu’avec cette grisaille pluvieuse, on a bien besoin de douceur ! Et d’amitié. Donc, retrouvailles, un peu plus tard, pour un (trop) court moment avec mon amie « de quand j’étais jeune », dans le café de la salle de spectacle toute neuve, et magnifique, Quintaou. Oui, sur la place du même nom. Au chaud devant un thé (ben oui, malgré le chocolat, on ne retrouve pas sa copine et on ne bacouette pas avec elle sans un bon thé… !), tandis que dehors c’était la grosse averse et une lumière étonnante.

Au jardin des cigalons, les azalées scintillent sous un petit morceau de ciel bleu. Par contre, les camélias sont déjà fanés.

Vendredi, pluie du matin… Jérôme m’entraine faire quelques courses dans un grand magasin dont je ne ferai pas la pub, puis dans un petit resto Thaï du quartier devenu branché derrière la gare de Biarritz-La Négresse (oui, je ne dis pas de gros mot, c’est le nom de ce quartier historique de Biarritz). Et dans l’après-midi, une dernière grosse brassée de souvenirs, avec le soleil revenu pour quelques instants…

Le moulin de Bassilour, ses biscuits et ses gâteaux basques, puis la chapelle de la Madeleine, au-dessus de la baie de Bidart. L’océan devenait vert émeraude par endroits, mais vers l’Espagne les Pyrénées s’ennuageaient… et sur la chapelle aux murs blancs le ciel bleu régnait presque sans nuages.

Voilà. Retour à Galembrun, depuis quatre jours. Sur la colline en face les arbres reverdissent enfin, et hier, en fin de journée, l’orage se préparait vers Toulouse, donnant une belle lumière sur le jardin !

Trois p’tits tours en Basquaisie

17mar15_lac Marion_5367Rien de mieux que quelques jours près de l’Océan pour remettre la tête et le cœur en place ! Tant pis si le grand vrai beau soleil n’est pas tout à fait au rendez-vous… juste « sniffer » l’air du bord de ma Côte Basque, et tout va beaucoup mieux. Et puis, il y a l’Océan, mais aussi les pinèdes, les collines vertes, les maisons, la Rhune toujours présente, les amies d’enfance, les moutons, taches blanches sur le vert, les surfeurs, taches noires sur le bleu, les ajoncs en fleur à cette époque, les mimosas, les camélias, le calme des lacs, les coins un peu perdus où le touriste ne s’aventure pratiquement jamais…

Pour notre arrivée, un grand ciel bleu au-dessus de nos têtes, mais au-dessus de l’océan c’était dans la brume que se couchait le soleil. Bizarre, mais beau.

Quelques balades autour du lac Marion, du lac de Mouriscot, le matin. Prairies de jonquilles, couples de canards très vigilants, et des coureurs… il semblerait que vers la côte, on courre beaucoup ! Nous avons été doublés, croisés, par des dizaines de personnes très affairées à dépenser souffle et énergie dans ce sport qui m’étonnera toujours, tellement cela semble être pour eux une souffrance…

Un océan bien calme, en attente des grandes marées, mais pendant ces trois jours nous l’avons toujours vu à marée basse, pas de chance pour le spectacle ! Par contre, les surfeurs, petits points noirs sur le bleu des vagues, étaient encore plus nombreux que les coureurs à pied… Ce jour-là, du haut de la chapelle de la Madeleine, à Bidart, la Côte était tout embrumée… mais les stèles du souvenir, dans un tel lieu, sont encore plus prenantes et émouvantes.

Passage obligé à Donibane – Saint Jean de Luz, sous un ciel gris côté Rhune mais bleu côté océan.

Et un grand tour vers l’intérieur du pays, montagnes et prairies tantôt vertes tantôt encore couleur d’automne avec les fougères rousses. Rencontre avec des pottoks au détour d’un virage, moutons blancs dans les prairies bien vertes…

Découvert la grotte des sorcières, Sorginen Lezea, à Zugarramurdi. Nous avions bien visité le musée en mai 2014, très bien fait et impressionnant, mais n’avions encore pas trouvé le temps d’aller dans cette grotte un peu mythique et mystique. Hélas, ce ne sont pas de sorcières de contes de fées dont il s’agit, mais bien de personnes, hommes, femmes, enfants même, victimes d’une situation sociale ancienne, d’une vague de panique face aux « sorciers », et d’une Inquisition qui avait besoin d’imposer son autorité. La grotte est ouverte, majestueuse, facilement accessible, mais attention si vous voulez faire le grand tour : plus de 300 marches pour grimper au-dessus de la grotte (belle vue sur les Pyrénées et la campagne basques) et revenir à votre point de départ…

… par un joli sentier fleuri d’hellébores, de violettes, de primevères, de jolies fleurettes blanches qui ressemblent à des anémones sauvages (mais la feuille n’est pas la même), longeant le ruisseau qui traverse la grotte, grimpant à travers la colline… avec de temps en temps des bancs pour souffler… c’est que je ne fais pas de jogging, et… je n’ai plus 20 ans ni 40 ni même 50 !

Un lien vers ce village, qui vaut vraiment qu’on s’y arrête. Pour l’Histoire, le lieu. Et… (ce qui ne gâte rien) les restaurants y sont de qualité 😉 !

http://www.turismo.navarra.es/fre/organice-viaje/recurso/Ocioycultura/4040/Museo-de-las-Brujas.htm

http://www.grottesdesare.fr/xareta/zugarramurdi.html

Retour à Galembrun après ces journées dépaysantes, où nous avons retrouvé un ciel plus hivernal que printanier, même si on sait que mars est le mois des giboulées !, un bon gros vent d’ouest, mais… le pêcher était là pour nous dire que oui oui, c’est bien le printemps…