Un p’tit tour à…

Un p’tit tour à…

… Montauban. Ce mercredi d’avril plus gris que bleu… Avec nos amis Annie et Roland, en vadrouille depuis l’Alsace, venus nous voir pour la journée. Très heureux de les revoir !

Le temps n’incitant pas à la randonnée dans notre campagne, nous sommes allés faire un tour à Montauban. Le musée Ingres, rénové, devenu musée Ingres Boudelle, ayant rouvert ses portes fin 2019 ( https://youtu.be/okq-_Vr0Xag ), période pendant laquelle les incertitudes « covidiennes » ont débuté, suivies par les contraintes sanitaires, bref, je n’y étais pas revenue. C’était l’occasion, d’autant que nos amis ne connaissaient pas la ville. Comme nous sommes arrivés dans l’après-midi déjà bien commencée, musée direct !

Nous commençons par la crypte, tout en bas de cet ancien hôtel (pour plus d’informations : https://musees-occitanie.fr/musee/musee-ingres-bourdelle/ ). Couloirs et escaliers sous des voûtes en briques, et arrivée dans la salle du Prince Noir, où une « installation » de Georges Rousse nous invite à une nouvelle vision de cette superbe salle… Mise en lumière, géométrie, espace…

Très beaux espaces réservés à Bourdelle, autre enfant du pays avec Ingres, à qui le 1er sous-sol est consacré. Juste deux photos, mais il y a vraiment des merveilles ! Bien sûr « Héraklès archer », des marbres, des bronzes, les fresques du Théâtre des Champs Élysées, Apollon, bustes de Beethoven…

Le premier étage est consacré à Ingres. Et à des artistes de son époque. Dans la plus grande salle, ce tableau plein de douceur et de charme d’une mère et ses enfants m’a beaucoup plus attirée que les compositions plus sévères que l’on connait… Une petite salle au superbe parquet marqueté nous raconte un peu de son intimité, chevalet, pinceaux, portraits et bustes d’Ingres et de sa femme. Et son violon !

Entre cette salle « Ingres intime » et la chapelle, sur le palier, deux dessins d’Ernest Pignon-Ernest (à qui une rétrospective avait été consacrée en 2007).

Une salle est réservée à des artistes contemporains brodant autour des œuvres d’Ingres…

Mais le temps passait, et le musée fermait… il restait encore quelques salles à voir, où se promener au hasard des yeux… trop tard ! Alors pour terminer cette balade montalbanaise, quelques pas dans le vieux quartier. Citations sur les vitrines, la place Nationale (ou Royale, ou de la Révolution 😉 !) toujours en travaux, les briques rouges des immeubles anciens, le coin du Crieur, les ruelles au nom amusant, les Carmes …

Décidément, le cœur du vieux Montauban réserve de jolies surprises ! Sans oublier une balade le long du Tarn. Quant au musée, d’autres visites s’imposent, afin de découvrir toutes ses salles.

Un dictionnaire, des cloches, et autres découvertes…

26sept16_brignemontUne amie et des cousins de passage à la maison, en avant pour des petites découvertes campagnardes ! Après la fête des vendanges à Galembrun, nous avions enfin le temps de faire visiter quelques curiosités des alentours.Situés entre Gers et Tarn-et-Garonne, dans une « pointe » de Haute-Garonne, nous n’avons que l’embarras du choix…

Nous commençons par le Gers, car le lundi, c’est marché à Mauvezin, nous y allons. Arrêt au passage au moulin de Brignemont, dont les accompagnateurs d’une école installaient les voiles ( http://www.moulindebrignemont.com/ ). Arrivés à Mauvezin, pas de chance, ce lundi tombait juste après la fête de cette petite ville, et pour beaucoup de marchands, exposants, paysans, c’était repos… tant pis, nous nous contentons des présents, et de la superbe charpente de la Halle !26sept16_mauvezin Petit tour à Sarrant (celui du Gers, pas l’autre), deux rues : une circulaire et une au milieu en diamètre… vieilles maisons peu à peu restaurées, mais pas de chance là non plus, la Librairie Tartinerie ( https://www.lires.org/ ) est fermée le lundi !

Arrêt à Cologne, pour sa place, les maisons anciennes, les couverts, et la jolie halle, avec sa mesure à grains.

Nous avions prévu une visite chez David Léger, sculpteur installé à Launac ( http://www.david-leger.com/ ), mais finalement, ses œuvres étant exposées à Montauban, dans la nouvelle médiathèque Memo, nous préférons aller jusqu’à Montauban. Décidément, ce n’était pas notre jour de chance, la médiathèque est fermée le lundi… tant pis, nous visiterons un peu de la vieille ville, la belle place Royale, les rues piétonnes, une église, même pas le temps pour le musée Ingres (mais avec ma chance, ce jour-là il était peut-être lui aussi fermé…).

Daniela devant repartir le mardi n’a pu finalement pas beaucoup visiter les environs, mais nous avons continué avec « les cousins de Lyon » : nous avons enchaîné le dictionnaire Larousse et les cloches, à l’Isle Jourdain. Pour commencer, petit coup de chance, la maison Claude Augé, maison bourgeoise, aux vitraux magnifiques et tous différents, dont j’ai déjà parlé dans ce journal ( https://bbordasilvand.wordpress.com/2014/09/07/une-maison-bourgeoise-savante/ ), était ouverte. Claude Augé, né à L’Isle Jourdain,  entré dans la famille Larousse grâce à son mariage, est l’inventeur du Petit Larousse Illustré. Si vous êtes à L’Isle Jourdain, n’hésitez pas à passer un moment dans cette maison, les bénévoles de l’association « Les amis de Claude Augé » sont passionnants et passionnés, c’est ouvert le samedi matin (jour de marché) ou sur rendez-vous au 05 62 07 30 01. Sous le soleil, les vitraux sont encore plus beaux. Et si vous aimez les dictées, chaque 3ème week-end de novembre, une dictée est organisée….

29sept16_lisle-jourdain-mairieDu dictionnaire aux cloches, il n’y a que la place à traverser, en passant devant la Mairie, copie en plus petit du Capitole de Toulouse, bâtiment offert à la ville par… Claude Augé ! Et vous voici dans le Musée Européen d’Art Campanaire. Comme pour ce musée aussi il y a quelque part dans ce journal une page, je ne vais pas vous reposter des photos déjà faites… Dans le grand hall,  l’exposition (en entrée libre) propose chaque fois un thème différent. Cette fois, c’étaient « les petits métiers en Chine », figurines en terre cuite d’un artiste dont (et je m’en excuse) je n’ai pas noté le nom. L’entrée au musée campanaire est payante (4,50 €), mais cela en vaut la peine. Cloches d’ici et d’ailleurs, sonnailles, fabrication d’une cloche, horloges, carillons, cloches de la Bastille ou clochettes de table, grelots… ici un lézard, là un dragon, clochette à tête de mort ou en forme de fleur de muguet, on n’imagine pas la richesse de cet objet trop souvent synonyme de sot !

Et cette semaine, mon petit bonheur surprise (avant un autre gros bonheur, mais ça, ce sera pour une autre page) :

Ici et là, du côté de chez nous

Viera étant pour quelques semaines à la maison, c’est l’occasion de (re)faire quelques balades dans le coin… 15août Ste Marie du Désert_8054Sainte Marie de l’Herm (ou du Désert), abbaye ancienne, bâtie dans un lieu de solitude, du moins lors de sa création, car maintenant il n’y a plus ni loups ni ours dans les bois et champs qui l’entourent, et les villages ne sont pas loin ! Les moines (trappistes) qui l’occupent ont ouvert boutique, et l’on trouve un peu de tout, livres religieux ou sur les religions, produits de soins et de beauté venus des différentes abbayes de France, chapelets et breloques, bougies souvenir et encens… une très jolie chapelle, deux églises, et la possibilité d’aller faire une retraite (mais je ne connais pas les conditions) dans ce lieu calme, en pleine nature.

Après l’abbaye, musée Campanaire de L’Isle Jourdain. Le matin, nous avions déjà pu visiter la maison Claude Augé, le créateur du Petit Larousse Illustré (https://bbordasilvand.wordpress.com/2014/09/07/une-maison-bourgeoise-savante/). Mais le musée campanaire fermant de 12 à 14 heures, nous avons dû faire une pause dans notre journée culturelle. Et un peu cultuelle 😉 , puisque sur les petites routes tortillonnantes du Gers, après l’abbaye, nous avons rencontré une église bien en ruine… plus de toit, fenêtres murées ou « mangées » par le lierre, quatre murs au sommet d’une colline.

Et donc, ensuite, les cloches… Si vous passez à côté de L’Isle Jourdain, en allant par exemple un jour de marché à Samatan pour les foies gras, arrêtez vous ! Ou venez-y pour le jour de marché, le samedi, c’est vraiment à voir. Donc, Claude Augé et marché le matin, musée campanaire l’après-midi. Avec cet été, une exposition Art Nouveau dans ce qui est « l’entrée » de la Halle transformée en musée, entrée libre qui plus est pour cette exposition. Pour le musée à l’étage : http://www.mairie-islejourdain.com/fr/musee-art-campanaire.asp

Il y a même, incrusté dans une cloche, un vrai lézard… mais que fait donc Brigitte Bardot ?15août-Musée campanaire_8066Arrêt à la petite et charmante église de Saint Pé, en pleine campagne, très kitsch, perchée sur sa colline. avant de terminer notre boucle.

Sur le chemin du retour, il restait encore quelques champs de tournesols en fleurs.

Et ce lundi, direction Montauban. La ville est toute fleurie, les rues piétonnes tendues de « toldos » en triangle, colorés, et la place Nationale est toujours aussi belle, avec ses doubles « couverts » tout autour.

Musée Ingres, bien sûr. Entendu, dans l’escalier entre le deuxième et le premier étage, une personne qui repartait : « Et bé, ils savaient travailler ces gens ! ». C’est le moins qu’on puisse dire 😉

Avec, cet été, au premier sous-sol, une exposition de Trésors cachés des réserves du Musée, rapportés d’Inde, Egypte, Japon, Maghreb, Chine (il paraît même qu’il y aurait deux ou trois bricoles piquées lors du sac de la Cité Interdite…).

Mais, et malgré les nombreuses marches, ne pas négliger le deuxième sous-sol, sorte de crypte, vestige du château du Prince Noir… (tiens, celui-là, on l’a déjà vu à Launac si je me souviens bien), et les pierres, mosaïques, instruments récoltés ici et là. Au passage, une curieuse sculpture, monument à Léon Bourjade, « lieutenant aviateur missionnaire ».

Ne pas manquer non plus, dans la salle de la Chapelle, les réalisations des scolaires de la ville, autour des tableaux de monsieur Ingres, c’est un vrai régal ! Imagination, couleurs, humour, ironie, quand on leur donne les bonnes clés, les enfants et les ados sont plutôt extraordinaires.

J’ai particulièrement apprécié la fantaisie autour du portrait de Madame Gonse…

Musée, cathédrale, église Saint Jacques (passage de pèlerins sur le chemin de Compostelle), rues piétonnes, magasins à découvrir et à découvertes, balade le long du Tarn, vieux bâtiments en brique rouge, et même dans une cour (mais ce n’est probablement pas la seule) un escalier semblable à ceux des cours de Besançon. Une petite ville plaisante à visiter, vraiment.

17août-travaux_8124

Et pendant ce temps, à la Mathusine, les travaux avançaient autour de la piscine…