Islande, 7

4 septembre, d’Akureyri à Husavìk. Nous sommes encore dans le Nord du pays. Quartier libre dans la ville d’Akureyri, les touristes (dont nous faisons partie 😉 ) sont nombreux dans les rues et les magasins de souvenirs… nous sommes loin du grand calme d’hier ! Et côté temps aussi, nous sommes loin du beau ciel bleu d’hier.

Nous aurons de la pluie presque toute la journée… Godafoss, lumineuse malgré la grisaille.

28_04sept17_MyvatnRoute vers Myvatn, que je me faisais une joie de revoir, et même de faire de nouvelles découvertes. Même pas eu envie de marcher, tellement le vent et la pluie nous ont découragées ! pourtant, on a essayé… Heureusement, la pluie s’étant arrêtée, nous avons pu découvrir à loisir Hverir et son paysage lunaire, étonnant, subjuguant. Roches jaune soufre, cratères de boue bleue bouillonnante, montagnes ocres, fumées (pas terrible l’odeur…), et, un peu en dehors du site balisé, un mini lac d’eau claire sur fond de terre ocre, herbes, fleurs. Jolie mais boueuse, la terre craquelée ! (et encore, sur la photo, j’avais déjà enlevé une bonne partie de boue).

Nous repartons vers Krafla, zone géothermique, son usine, ses kilomètres de tuyaux serpentant le long de la montagne, et le lac de cratère de Vìti, plus haut, d’un bleu-vert éclatant sous la grisaille.

Halte aux bains chauds de Myvatn, le passage depuis l’intérieur jusqu’au bassin, en plein courant d’air est plus que rafraichissant, mais une fois dans l’eau, quel régal, quel délassement ! Nous n’avons plus qu’à oublier la pluie, les ratages de la journée (compensés par d’autres découvertes, heureusement), et aller jusqu’à Husavìk pour passer la nuit. La maison d’hôtes est dans une ancienne maison aux parquets craquants, à la déco un peu kitsch, mais il y fait bon. Nous la partageons avec un trio de Japonais très discrets.

5 septembre, vers les fjords de l’Est. Changement de lumière, nous avons droit à une journée en bleu ! Avant de repartir de Husavìk, nous achetons du pain noir cuit sous terre, grâce à la vapeur des sources géothermales : il est délicieux, mais je ne saurais en décrire le goût. Encore une presqu’île, Tjornes, avant de retrouver la route 1. Nous avons droit à une route luxueuse… et à des paysages époustouflants encore une fois. En plus, nous sommes seules sur la route.

Arrêt à Asbyrgi, immense gorge en fer à cheval. Soit on accepte que ce soit le cheval volant (à 8 pattes) d’Odin qui a accidentellement touché le sol et laissé l’empreinte de son sabot, soit on est plus matérialiste et on cherche une explication géologique. Moi, j’ai décidé de ne pas choisir, et j’ai simplement admiré le lieu, en suivant un sentier dans la forêt toute dorée, qui aboutit au fond de la gorge à un lac adorable peuplé de canards, où on a du mal à distinguer la nature de son reflet tellement l’eau est claire sous ce ciel bleu.

Beaucoup de randonnées à faire dans cette gorge, mais… nous repartons, vers une nouvelle chute d’eau : Dettifoss. La route n’est plus du tout luxueuse… mais la région que nous traversons est fantastique : champs de cailloux, de roches jetées n’importe où, coupés de vastes étendues de taillis roux-dorés.

Et c’est Dettifoss. Impressionnante, grandiose. Un long chemin caillouteux pour arriver au bord de cette eau turbulente. Mais quelle récompense !

Il ne nous reste plus qu’à rallier l’Est de l’Islande. Traversée de montagnes, moutons, fermes, torrents, cascades, mais point de rennes, dans cette région où, dit-on, il y a des troupeaux… Sur la route, à force de guetter les rennes, j’ai bien failli nous embarquer dans le bas-côté de la route : les routes sont, en général, assez surélevées par rapport aux côtés. Mais rien de cassé, juste une belle frousse. Fin de journée, nous traversons Egilsstadir,  passons un col pour arriver à Seydisfjördur, le brouillard commence à tomber, dommage, ce petit port aurait été plus riant au soleil, avec ses maisons colorées…

Logement dans l’ancien hôpital transformé en AJ superbe. Devant la porte, les fauteuils pour prendre le soleil voisinent avec la pelle à déneiger…

La météo d’Anne-Marie annonce du soleil pour la suite…. en attendant, bonne nuit !

Un tour d’Islande, 7 : d’Akureyri à Hvammstangi

8août15_prunes du jardin_7687

Journée pluvieuse pour ce samedi d’août… un peu de fraîcheur était bien nécessaire ! Les 8 kg de prunes du jardin (et il en reste dix fois plus…) sont rangés en confitures dans les bocaux, je n’ai plus de coins pour coller mes photos dans les albums (oui, je préfère les albums qu’on feuillette aux albums sur ordinateur), les mots croisés commencent à s’embrouiller dans ma tête, alors je replonge dans l’Islande.

Non, ce n’est encore pas « suite et fin », mais ça viendra forcément bientôt…

Pour le moment, c’est pause à Akureyri, un tour dans la ville. Étonnantes rencontres sur la rue piétonne. Une belle salle de concerts – conservatoire, avec une exposition colorée dans le hall, vue sur le port par les grandes baies du restaurant, un violoniste et un pianiste répétant pour le concert du soir. De jolies maisons, pas d’immeubles. Une grande librairie. De bien beaux tags sur les murs…

Nous y passons la nuit, puis cap vers le port de Hvammstangi, dans la péninsule de Vatnsness. Nous passons donc d’un fjord à l’autre, Eyjafjördur, Skagafjördur, Hùnafjördur, et enfin Mìdfjördur… (vous l’avez sûrement compris, « fjördur » = fjord… simplissime !). La route 1 suit une rivière (à saumons certainement), et au pied de monts enneigés une ferme à l’ancienne aux toits bleus, la maison de Jonàs, est l’occasion d’un arrêt photos

puis nous allons jusqu’au bout du fjord suivant, histoire de faire autre chose que suivre LA route, et traversons de petits villages ports, dont celui de Saudarkròkur, où nous nous sommes posé quelques questions sur notre connaissance des crustacés…

… avant de retraverser un morceau de péninsule vers encore un autre fjord. Arrêt à Blönduos : un restaurant « familial » indiqué sur un guide, et un musée des tissages et des traditions. Un musée bien calme, où nous étions les seules visiteuses.

Et, bien sûr, encore une Laxà… presque bleue sous le soleil (timide) retrouvé.

A nouveau la 1, jusqu’à ce qu’un panneau et deux accueillants personnages bien colorés nous signalent que c’est là qu’il faut tourner pour Hvammstangi.

21juin15_Hvammstangi, notre maison_7686

Agréable maison d’hôtes, gazon et nains de jardin, un joli petit port, et le point de départ pour la péninsule aux phoques, et autres curiosités… le lendemain.

Un tour d’Islande, 6 : en route vers Akureyri

19juin15_route vers Akureyri_7561

Une journée de voyage bien tranquille, même pas 100 km, mais finalement j’en ai ajouté un peu, non pas parce que je me suis trompée de route ou que je suis partie en sens inverse, mais parce que le petit port de Grenivìk et la route-piste pour y aller semblaient plus intéressants que suivre la route1 sans se poser de question ! Nous voilà donc embarqués tout d’abord vers Godafoss. Encore une chute ! Oui. Et on a beau en voir et en avoir vu plus de dix, rien à faire, c’est toujours aussi stupéfiant. D’autant plus, ce jour-là, que le ciel était d’un bleu magnifique, et qu’il faisait 17°. Cette première halte de la journée a été le départ de toute une série de « petites » découvertes heureuses, parfois imprévues, jusqu’au point d’orgue : l’arrivée en vue d’Akureyri sur la rive de l’Eyjafjord. Donc, disai-je, Godafoss, la cascade des dieux. Peut-être moins impressionnante que Dettifoss ou Gullfoss ? Un chemin tranquille pour accéder au bord du précipice (là oùThorgeir jeta ses sculptures païennes de dieux nordiques, après avoir déclaré le pays chrétien… on retrouve cette histoire en « BD antique » au Musée National, à Reykjavìk), des anémones, des myrtilliers, des rochers bien sûr… et les cascades, somptueuses.

Nous avons ensuite décidé de pique-niquer au bord d’un lac où les montagnes jouaient au miroir parfait…

Puis avons choisi de quitter la route 1 pour aller jusqu’à Grenivìk. Une superbe idée ! On se serait presque cru dans les Alpes, vallées entourées de sommets encore enneigés, des fermes, des moutons, des sapins…19juin15_vers Grenivìk_7570 Et après quelques km de route-piste, un petit port tout calme, Grenivìk. L’Eyjafjördur d’un bleu intense, les montagnes sur l’autre rive bleutées, un petit musée sur la vie des pêcheurs autrefois, tenu ce jour-là par un jeune garçon très fier de cette Histoire.

Nous avons profité de la halte pour nettoyer la voiture qui, après tous ces kilomètres de semi-piste ET les moucherons de la veille, en avait bien besoin ! D’autant que nous allions « à la capitale du Nord » !

Mais les découvertes n’étaient pas terminées, car sur la route il y avait Laufàs, une ancienne ferme domaniale aux toits gazonnés, des murs en tourbe, façades en grosses pierres, avec son église coquette, entourée de champs bien verts au bord du bleu de l’Eyjafjördur.

19juin15_Eyjafjördur_7595

 

 

Plus qu’une vingtaine de kilomètres au-dessus du fjord, le fjord à traverser,

 

et nous arriverons à Akureyri… lumineuse sous le soleil de cette journée toute bleue !19juin15_Akureyri_7594