Avant de partir pour quelques jours dans l’est de la France, retour sur l’Islande : le voyage n’est pas fini ! Aujourd’hui, nous prenons le ferry pour traverser le Breidafjördur (en fait, les « d » du nom sont des lettres particulières que je n’ai pas sur le clavier, qu’on peut traduire par le « th » anglais proche du « z »). Temps gris sur Stykkisholmur, sur l’immense baie-fjord Breidafjördur, avec parfois de jolis coups de lumière, et du bleu par-ci par-là. Arrêt à l’île de Flatey, pour décharger des marchandises. Nous aurions pu y passer la journée, et repartir avec le ferry de l’après-midi mais, les véhicules n’étant pas autorisés sur l’île, je ne sais pas trop comment nous aurions pu faire… peut-être laisser le véhicule dans le ferry ? Bon, nous avions aussi préféré profiter d’une demie journée de plus dans ces fjords de l’Ouest, peu fréquentés par les touristes. Et il faut aussi dire que le ciel gris n’incitait pas à la balade.
Nous débarquons à Brjanslaekur, mini village, et allons tout de suite vers l’hébergement du jour, quelques kilomètres plus loin.
Normalement, les arrivées sont prévues à 14 ou 15 heures, il n’est pas midi, on tente. Accueil souriant par un beau viking, la maison fait chambres d’hôtes et loue quelques appartements, derrière la maison, dont le nôtre. Nous repartons presque aussitôt, vers la péninsule de Làtrabjarg. Nous longeons des plages, ciel noir dans le fond, du bleu vers la péninsule, ce qui donne des reflets métalliques à l’eau…
La route s’enfonce dans les terres avant de retrouver la côte, de l’autre côté, sur l’Ösafjördur. Montagnes étonnantes, fissures, cours d’eau. Mais… il est temps de faire un plein d’essence si on veut arriver à faire notre périple du jour, et c’est aussi l’heure de grignoter quelque chose. Pas d’autre solution que d’aller jusqu’à Patreksfjördur (un saint Patrick Irlandais aurait laissé son souvenir). Ça tombe bien, il paraît qu’il y a un café-restaurant sympa. Et c’est vrai, dans une petite maison ancienne. Soupe ou plat Islandais : plokkari (pas de la brandade, pas un ragout de morue et pommes de terre, entre les deux, et très bon). Une très jolie salle à l’étage, avec des souvenirs de famille. Ensuite, premier contact avec les distributeurs d’essence… pas compliqué, mais la première fois c’est un peu stressant 😉 ! Tout se passe bien, et enfin nous pouvons repartir vers Làtrabjarg. Sauf que… lorsque je veux prendre la route de la côte, ma co-pilote m’affirme qu’il faut continuer… nous ferons donc quelques kilomètres de plus dans les deux sens, endroit et envers… et reviendrons vers la bonne bifurcation. Dans le fjord, des nasses à poissons… le saumon Islandais ne serait donc pas vraiment sauvage… nous en retrouverons dans un autre fjord, vers l’Est. Au fond du fjord, avant de le contourner, un vieux bateau échoué. Puis l’autre côté du fjord, des eaux aux reflets turquoise, un endroit sableux comme des dunes de désert, l’arrivée d’une rivière sinueuse, un éclat de lumière sur les montagnes, du ciel bleu, des nuages, la route (non goudronnée) grimpe, puis redescend vers des plages, des baies où se nichent de minuscules villages.
Arrêt sur la plage de Làtravìk, au village de Hvallatùr, sable blanc, où nous restons un long moment, intriguées par un point noir qui va et vient : c’est un phoque, qui semble nous narguer, en nageant vers nous puis plongeant vers le large… (désolée pour le flou pas du tout artistique, et le grain de l’image…).
Mais l’heure tourne trop vite, et nous ferons demi-tour avant d’arriver à ces fameuses falaises aux oiseaux. Sans trop de regrets, car à cette époque il n’y a plus beaucoup d’oiseaux. Et puis, nous avons vu un phoque… La route du retour nous offre de beaux coups d’œil sur les montagnes, les déserts de pierres parsemés de lacs, les baies, le fjord, tantôt sous un ciel bleu, tantôt sous un mélange de gris et de bleu, ou presque noir…
La suite de ces fjords de l’Ouest, ceux qui sont tout en haut de l’Islande, presque détachés de l’île, comme une pince de homard, dans une semaine, ou plus tard…
Aujourd’hui, ici, c’était un beau réveil ensoleillé.
Demain soir, Besançon, et si l’automne est ensoleillé dans le Doubs, peut-être y aura-t-il de belles couleurs dorées ou rousses…