… jeux de miroir, dans les vitres, dans les flaques, dans les lacs, dans la lagune !
Balade dans la forêt, après la pluie, et les pins se multiplient à l’infini. Balade au bord d’un lac par un jour de ciel bleu, un jour de ciel gris, et les plantes jouent les coquettes. Balade en bord de Saône, un soir de novembre, et le cygne se croit dans le solo de violoncelle de Saint Saëns, tendre et solitaire…
Mais tous les reflets ne sont pas sur l’eau, parfois ce sont les maisons qui se mirent sur les fenêtres voisines, ou bien par un subtil jeu de miroirs les voûtes des Jacobins font chavirer la tête, et en Islande il est des soirs où l’on ne sait plus très bien où est le ciel et où sont les nuages…
Iceberg en miroir sur Jokullsarlon, Borgarnes côté ciel côté fjord, mirage sur le Doubs, Courbet revu et corrigé au naturel à Ornans, magie de la lumière !
Et bien sûr, Venise !!!! Venise où tout n’est pas que reflet, mais… selon l’heure, le temps, la lumière dévoile les secrets de la ville, les façades s’illuminent, tremblent dans les rii, les arcs des ponts deviennent des cercles presque parfaits, à Burano après la pluie les couleurs des maisons transforment les rues en aquarelles, et dans les flaques laissées par l’acqua alta les réverbères voient double…
Et quand, par un bel après-midi d’automne, Paris joue au jeu de miroir aux Tuileries, difficile de résister… Magique !