Islande, 6

Nous en sommes, à ce niveau-là (retour sur la « grande partie de l’île »), à 20 fjords contournées, vus d’en haut, des deux côtés, en bleu, en gris, et même en presque noir… et je ne compte pas les petits fjords. Mais quand on passe d’un fjord à un autre, on contourne une péninsule au moins une fois sur deux, ou on la traverse… Ce 3 septembre, nous entrons dans la partie Nord de l’Islande, et faisons le tour de deux péninsules : Vatnsnes et Trollaskagi, pour terminer la journée à Akureyri. Longue route, départ en gris, arrivée en bleu ! Premier arrêt photo en face de notre hébergement, la maison rouge de Bordeyri (on ne peut pas la rater !) :01_03sept17_Bordeyri02_03sept17A l’embranchement vers la péninsule de Vatnsnes, nous décidons d’en faire le tour, l’accueil est sympathique 😉 , et il paraît qu’il y a des phoques à apercevoir… Petit arrêt dans la ville de Hvammstangi, et en route pour la péninsule. Les chevaux sont bien là, mais ce n’est pas l’heure pour les phoques, ils sont partis pêcher…

Par contre, nous ne manquons pas le rendez-vous avec Hvìtserkur, ce troll pétrifié, surpris par le lever du soleil alors qu’il tentait de détruire le monastère de Thingeyrar…

Route non asphaltée, mais nous prenons tellement de plaisir à admirer le paysage, les couleurs, que nous retrouvons la route 1 sans nous en rendre compte (enfin, si, un peu tout de même !), et nous arrivons à Blonduòs à temps pour notre soupe traditionnelle ! Les pains qui l’accompagnent sont étonnants, délicieux, et là encore c’est soupe à volonté. Comme nous sommes à côté d’une station, qu’on a du mal à voir la couleur de la voiture, et qu’il semble que la route à venir soit asphaltée, c’est opération nettoyage ! Chacune un côté…

Avant de découvrir la péninsule suivante, Trollaskagi, arrêt près d’une très ancienne église, en tourbe et bois, superbement entretenue. Mais… pas de visite, la période touristique s’arrête en août, et là, elle n’ouvre plus que pour les offices. Le va et vient des quelques personnes qui ont fait ce petit détour ne semble pas gêner le personnel d’accueil, allongé au soleil (oui, il est revenu !), et nous jouons les curieuses derrière les fenêtres…

Trollaskagi nous offre de superbes paysages, la route longe la côte, eaux moirées, monts où quelques nuages s’accrochent en flocons, nous ne croisons personne sur la route… le pays est à nous !

Et c’est l’arrivée à Siglufjördur, niché au fond du fjord, au pied d’un cirque montagneux, tout ensoleillé ! Balade dans ce petit port, maisons en pierre et toit herbu, anciens entrepôts, je regrette presque de ne pas y avoir réservé l’hébergement du jour…

Je regrette d’autant plus que, en reprenant la route vers Akureyri, dans le tunnel, je me fais flasher… j’avais pourtant klaxonné pour prévenir les trolls et m’assurer de leur bienveillance, comme le veut la tradition, mais apparemment ils dormaient ! Et là, je me dis qu’on n’aurait pas dû laver la voiture, le numéro aurait été illisible 😉 ! Le soir, nous logeons dans la « capitale du Nord », un joli chalet. Mais je garde le soleil et la douceur de notre dernière halte à Siglufjördur dans les yeux… 39_03sept17_ Siglufjördur

Un tour d’Islande, 8 : Vatnsnes et l’arrivée à l’Ouest

Bientôt ce tour d’Islande sera terminé… j’ai revécu ce circuit avec beaucoup de plaisir, j’ai retrouvé des émotions, des sensations vécues pendant ce voyage. Mais il n’est pas tout à fait fini !21juin15_la route du jour_7866

Nous voici donc arrivées à Hvammstangi, port de la péninsule de Vatnsnes. Le village est agréable, maisons sur la colline au-dessus du port, un café calme et coquet avec des pâtisseries maison et de bons chocolats, jolis jardins souvent décorés, lupins en pleine floraison.

Mais ce dimanche 21 juin, l’été avait décidé de se montrer tout en gris pour notre tour de la péninsule. Comme dans beaucoup d’autres ports, et même si ce n’est plus d’actualité…, le séchoir à poissons, le hangar où il semblerait que du requin soit en train de se transformer, sont installés à côté du port.

Deux figures de phoques sculptées dans du bois flotté nous rappellent que les phoques sont ici chez eux.. . même si on les chasse parfois encore ? En tout cas, les balades en bateau vers les lieux de vie des phoques paraissent assez rentable…

La route longe la côte, plages de sable noir, rochers, collines escarpées, beaucoup de petits arrêts possibles (et nous n’en avons manqué aucun !), signalés, expliqués : le lieu de rassemblement des chevaux Hamarsrétt, histoire de savoir lesquels sont à qui,

des plages et rochers où phoques et eiders cohabitent,

une belle pierre historique en mémoire aux poètes et particulièrement à Gudmundur Bergthorsson (né sur la péninsule),

Je n’ai pas su trouver le chemin menant à Hindisvìk où nous aurions pu rencontrer toute une colonie de phoques, et comme c’était marée haute Hvitserkur avait les pattes dans l’eau… mais nous avons trouvé une ferme isolée qui vendait ses pulls, mitaines, robes, bien sûr fait maison en vraie laine qui gratte…

Et nous sommes arrivés à Borgarvirkì, immense cratère transformé en forteresse vers le 9ème siècle, spectaculaire ! Du haut de ses « remparts », une vue circulaire fantastique sur l’océan et le fjord, les lacs, les montagnes de l’intérieur. Un cratère bien chaotique, roches basaltiques, où là aussi des fleurs têtues s’accrochent.

La boucle est bouclée lorsque nous revenons à la route 1, après avoir longé lacs et prairies.21juin15_péninsule de Vatnsnes_7892 Le lendemain, ce sera la fin des fjords du Nord, sous un magnifique ciel bleu, puisque à Bùdardalur (joli centre d’information – café, qui préparait une exposition sur Eric le Rouge) nous obliquerons vers la côte Ouest et Stykkisholmur, laissant pour une autre fois les fameux fjords de l’Ouest… qui d’ailleurs n’étaient peut-être pas encore tous accessibles. Laxà un peu partout sur la route-piste, bleus déclinés dans toutes les tonalités, une église blanche et rouge au milieu des prairies…

Des myriades d’îles et d’îlots dans la grande baie de Breidafjordur, que nous admirerons du haut du rocher de basalte Sùgandisey qui protège le port de Stykkisholmur.

22juin15_notre gardien à Miklaholt_7916Route vers notre hébergement pour deux nuits, que nous trouvons avec un peu de peine, et après une rencontre insolite… Hélas, lors de la traversée de la péninsule, par l’intérieur, le ciel est passé du bleu pur au gris… si la brume ne s’était pas mise de la partie, nous aurions depuis Miklaholt une vue très dégagée sur la côte, les lagunes…, mais nous serons bien gardées toute la nuit, par le labrador de la ferme !