Petite escapade de mai

« En mai fais ce qu’il te plaît »… alors nous avions envie d’aller voir nos amis Bisontins, et profiter d’un concert de l’Orchestre Victor Hugo, puis nous arrêter dans le Beaujolais chez nos amis Caladois, aussitôt décidé presque aussitôt partis !

Route sous un ciel parfois bleu parfois gris, autoroute bordée par les genêts tout du long ou presque, les puys, le vert des forêts du Jura…

22 mai, fin d’après-midi, direction le Théâtre Ledoux (fin XXVIIIème pour la façade, seul vestige du théâtre d’origine, l’édifice ayant brulé en avril 1958, l’intérieur a été réaménagé en 1994) pour un concert : la 5ème de Mahler, avec l’orchestre Victor Hugo sous la direction de Jean-François Verdier. Belle occasion de découvrir cet orchestre. Et très belle soirée. (crédit photos de l’orchestre : Mylène Haas)

Une journée consacrée au Musée des Maisons Comtoises, journée ensoleillée. « Toute la Franche-Comté dans un musée à ciel ouvert ». Vieilles fermes et belles maisons réinstallées dans un espace verdoyant et fleuri. Jardins, greniers, et des ateliers à faire tout au long de la journée si on en a envie : pain, cuisine, fromage, tissage, etc….

Beaucoup de fleurs en cette fin mai, dans les jardins, sous les fenêtres des maisons, ancolies, Julienne des Dames,anémones des montagnes, myosotis, iris, coquelicots, et d’autres dont je ne connais pas le nom 😦

Une caborde reconstruite, qui ressemble beaucoup aux cabanes de vignerons rencontrées à Camont (09).

Dans la boulangerie, une hirondelle posait pour la photo, très digne !

La fruitière, des montagnes du Haut Doubs, avec la pièce réservée au fromager…

Toits en pierres, toits en bois, sols de ferme empierrés, charpentes, cabanes…

Des ruchers… hlm pour abeilles !

Et beaucoup d’autres « images » des temps passés. Alambics, fourneaux, mobylette, médailles agricoles, une pièce réservée à un photographe, des jeux d’autrefois, et dans la chapelle Notre-Dame d’Einsiedeln une jolie vierge noire.

Et même si pendant la balade nous nous étions arrêtés pour un petit repas style Franc-Comtois, à l’arrivée, une halte s’imposait à la boutique avant de rentrer à Besançon 😉 !

Encore un petit moment dans le Doubs, et nous « descendons » vers Villefranche sur Saöne. Le centre ville et ses monuments, la rue Nat’, les traboules et les vieilles cours, la fresque des « hommes célèbres » de Villefranche, les maisons Renaissance, l’Histoire… j’ai déjà écrit quelques pages sur les visites que nous avons faites dans cette ville avec nos amis pour guides. En voici quelques autres, de cette fin de petit périple par là-bas, en haut à droite de notre belle France :

Et cette curiosité, dont je glisse la « traduction », à l’entrée d’un passage :

Nous avons repris la route des puys, le Cantal, les bords de route fleuris par les genêts pour revenir dans notre pays des Hauts Tolosans.

Patrimoine en Beaujolais

Patrimoine en Beaujolais

Suite et fin (enfin !) de notre petit circuit de septembre 2022, je vous emmène pour une journée dans les Pierres Dorées, en Beaujolais. Et ça tombait juste sur la journée du Patrimoine. Mais même si nous allons dans ce coin depuis plus de 40 ans, les découvertes ne manquent pas ! Ce 17 septembre, visite du Manoir de la Garde à Jarnioux, datant de 1643.

Situé dans le département du Rhône, dans la partie des « Pierres Dorées », le village de Jarnioux ne se contente pas d’un simple manoir, mais comporte, sur la colline en face, un château, ancien château-fort fondé à la fin du XIIIe siècle ou au début du XIVe siècle, profondément remanié du XVe au XVIIe siècle, et entre les deux un ancien réseau de chemin de fer secondaire (1898-1934) à voie métrique, constitué de deux lignes, dont le tracé se situe intégralement dans le département du Rhône (une de ces fameuses et nombreuses lignes qui maillaient notre pays il y a longtemps). J’ai un peu raté la photo de cette voie ferrée, devenue voie verte, mais de la terrasse du manoir on avait une belle vue sur le château de Jarnioux.

Le manoir est un bel ensemble de bâtiments en pierres dorées : une chapelle (en rénovation), une orangerie, une immense salle à la charpente impressionnante (le cuvage), des caveaux, des jardins en terrasse, un panorama sur les monts du Lyonnais, un lieu presque magique !

Bon, j’ai raté toutes les photos de la salle du cuvage, j’en glisse deux prises sur le site du manoir. Car le manoir se loue pour des réceptions, mariages, etc ( https://www.manoirdelagarde.com/ ), organise « les journées des plantes rares » (en avril je crois). Mais moi j’ai tout de suite imaginé un concert de musique de chambre dans cette salle…

L’intérieur est tout aussi intéressant, même si seules deux pièces étaient visibles (et les photos pas simples à faire) : fresques à la chaux, mobilier ancien…

Et cette fois, contre la maison de nos amis, pas de kiwis mais des figues…

Prochaine « mise à jour » : retour vers le passé, juin 2022, balade dans un beau village du Gers. A bientôt !

18 ans en 40…

Si vous passez dans la rue Alsace-Lorraine, à Toulouse, vous ne verrez cette plaque que si vous la cherchez et levez les yeux. Pourtant, elle marque le premier acte de Résistance à Toulouse, celui de six jeunes de 18 ans, membres des Jeunesses Communistes. _DSC0939Le 5 novembre 1940, Toulouse se prépare à accueillir le Maréchal Pétain, nouvellement installé à la tête du gouvernement de Vichy, et dont c’est la première sortie officielle. La ville a un air de fête, les Toulousains sont nombreux dans les rues et manifestent leur joie. Tous ? Non. Un petit groupe de jeunes communistes, a décidé de faire une action d’éclat.  Angèle, Jean, Yves, Marcel, André, Robert écrivent, impriment des tracts, et mettent au point une machine qui les enverra dans la rue, du haut d’un immeuble. Et lorsque le cortège arrive, une pluie de tracts tombe du haut des toits du 13 de la rue : « La jeunesse de France ne veut pas du Maréchal félon ». Les officiels mènent l’enquête, et les 6 amis sont vite arrêtés, emprisonnés, torturés, envoyés dans des camps. Mais ils entrent dans l’Histoire ce 5 novembre 1940, avec ce qui est l’une des premières actions spectaculaires de la Résistance (d’autant plus méritoire pour ces jeunes qu’il était alors interdit au PCF d’agir contre le régime de Vichy, dans le cadre du pacte de non-agression germano-soviétique).

Cet acte de résistance est honoré chaque année à Toulouse. Et ce matin nous étions devant le 13 de la rue Alsace-Lorraine, puis à la Mairie de Toulouse, pour renouveler le souvenir. Les jeunes communistes étaient présents, les moins jeunes aussi, les ami-e-s, Françoise et Robert Bettini, toutes et tous réunis dans une ambiance où les mots Résistance, Liberté, Fraternité, Solidarité se veulent encore et toujours présents, et trouvent encore et toujours de l’écho.

Angèle Bettini-del Rio est partie retrouver son mari et leurs camarades il y a un an presque jour pour jour. Mais nous n’oublierons pas.201505081449-full

https://www.ladepeche.fr/article/2015/05/08/2101041-angele-bettini-j-ai-toujours-cru-a-la-victoire.html   et   https://criminocorpus.hypotheses.org/14008