Je vais essayer d’aller plus vite… sinon, nous serons encore dans les fjords dans 2 ou 3 mois ! Ce n’est pas que je n’aimerais pas y être, « pour de vrai », en plein hiver, juste pour savoir, montagnes enneigées, lacs gelés, cascades glacées… ce doit être magnifique. Mais non, nous sommes au tout début septembre, les jours sont encore longs, et si les nuages noircissent parfois l’eau des fjords, nous avons eu aussi des fjords à l’eau aussi bleue que le ciel. Ce 1er septembre, nous remontons vers Isafjördur, et il fait beau ! La route 60 est magnifique, nous passons de montagne en montagne, nous arrêtons au bord de cascades plus bleues que le ciel,
et rencontrons bien sûr des moutons qui traversent placidement la route (à nous d’attendre…) en nous regardant droit dans les yeux !
Nous dérangeons aussi un couple de cygnes, pourtant nous avions fait le moins de bruit possible…
De belles cascades ce jour-là (mais il y en a tant…), mais la plus impressionnante est celle de Dynjandi. Un sentier caillouteux grimpe jusqu’au pied de la grande chute, pas facile, et j’appréhendais un peu, mais tout s’est bien passé. Tout le long, l’eau s’écoule de cascade en cascade après un départ majestueux, genre « voile de mariée ». Nous sommes restées un long moment sur le site, tellement c’est beau. Y compris côté fjord, d’ailleurs.
Nous suivons le fjord (devinez son nom : Dynjandifjördur, bien sûr !), traversons une péninsule, et arrivons pile à l’heure du repas à Thingeyri. Justement, les deux guides (Routard et Lonely Planet)) indiquent un café-restaurant accueillant dans ce petit village : Simbahöllin. En plus d’être agréable, on y parle français, c’est quand même plus pratique pour choisir…. même si c’est simple : soupe du jour avec ses petits pains maison (et beurre), des gaufres avec confiture de rhubarbe sauvage (spécialité des fjords de l’Ouest) maison ou cookies. Une pause parfaite.
Petit détour jusqu’à Sudureyri, où, paraît-il une boutique étonnante vend des produits artisanaux. Mais nous ne l’avons pas trouvée, et personne n’a pu nous renseigner… Photo estivale sur le port, oui, il peut faire chaud en Islande !!!!!
Nous reprenons donc le tunnel (16 km…), et arrivons à Isafjördur en milieu d’après-midi. Heureusement ! Car pour trouver notre hébergement, nous avons tourné et retourné de sens unique en sens obligatoire pendant une bonne heure. Finalement nous y arrivons. Une ancienne maison de famille, à l’intérieur étonnamment luxueux pour nous… un vrai régal ! Balade en ville (à pied !), achats, repos.
La route du lendemain est plus longue, et le temps ne s’annonce pas terrible. Mais nous n’irons pas plus haut dans cette partie de l’Islande. D’une part il n’y a pas beaucoup de routes, d’autre part il faudrait y rester plus longtemps pour découvrir en randonnant des sites magnifiques (dit-on), et surtout observer renards arctiques, phoques, baleines, oiseaux… Le lendemain, effectivement, nous avons droit à la grisaille… fjords aux eaux grises, jolie rencontre dans le petit village de Sudavìk : une cabine téléphonique – librairie,
et plus loin, au bord de la route, tranquillement installés sur des rochers et des bancs d’algues :
Une fois de plus nous traversons les terres, d’Ouest en Est cette fois, pour l’autre côté de cette immense pince de homard, et nous arrêtons à Hòlmavìk, il pleut, nous n’en verrons pas grand chose, sinon le café-restaurant du musée de la sorcellerie ! (encore un délicieux repas, d’ailleurs).
Nous arriverons à notre étape du soir, Bordeyri, en fin d’après-midi, assez tôt pour apercevoir, dans les eaux noires du fjord, un phoque. La maison est tout au bord de l’eau. Sous la pluie, les rochers sont noirs, et des herbes têtues poussent au milieu des roches sur le sable noir, apportant leurs couleurs vives ou tendres. Appartement tranquille de trois chambres, les chaussons sont fournis… Bonne nuit !