Si cette traditionnelle fête des conscrits de Villefranche sur Saône dure plus d’une semaine pour les personnes de 20, 30, 40, 50, 60, 70, 80 et 90 ans concernées (celles et ceux -enfin, surtout ceux – nés une année « en 7 pour cette année 2017), il faut avouer que c’est le dernier dimanche de janvier (et de la fête) que chacun attend avec impatience ! Vous connaissez ou pas la ville, mais ce jour-là, sur toute la longueur de la rue Nat’ (Nationale, qui traverse de Nord en Sud Villefranche, depuis le haut jusqu’au creux devant l’église pour remonter ensuite « en face »), les conscrits font LA VAGUE. Une fanfare ouvre la marche (enfin, après les motards chargés de faire respecter l’alignement des badauds sur les trottoirs…), puis ce sont les « 20 ans », rubans verts, frac et gibus, bouquets traditionnels, pas toujours très frais après déjà une semaine de festivités (mais j’avoue, le flou de ma photo n’est pas de leur fait…)
Viennent ensuite les rubans jaunes des « 30 ans », déjà mieux organisés, fringants, derrière leur fanfare…
Les « 40 ans », rubans orange, en pleine possession de leurs moyens, avec déjà deux « vagues » derrière eux (toujours précédés d’une fanfare)…
Les « 50 ans », rubans rouges, tranquilles et plutôt en forme…
Les « 60 ans », rubans bleus, ne déméritent pas, avec une vague bien rodée…
Les « 70 ans », rubans violets, tiennent bien la rue, il faut dire que c’est leur 6ème vague, ils commencent à bien connaître… (mais là, alors que zut c’était la classe de Mauricette, paf, trop occupée à regarder, je les ai un peu ratés au premier tour, mais les voici à la fête du samedi soir et au retour de la vague, là où ils ont le droit de s’arrêter pour embrasser leurs conscrites 😉 )
Les « 80 ans », rubans prune, assument parfaitement âge et tradition, et traversent la rue Nat’ avec la désinvolture de l’habitude…
Et les « 90 ans », rubans bleu-blanc-rouge, ne cèderaient leur place pour rien au monde…
Une fois la rue descendue et montée, les 20 attendent les 30, puis chacun s’ajoute, formant une haie d’honneur aux suivants, avant de repartir dans l’autre sens une fois toutes les classes arrivées… Voir toute une vie passer ainsi est fantastique. Certains peuvent mal le supporter, d’autres ne voient que la joie des toutes les générations participer ainsi à la tradition, de se retrouver de 20 à 90 ans (parfois 100 ans) unis dans une même solidarité. Chaque année, pour moi, c’est le même bonheur, le même « chaud au cœur », et pourtant je ne suis pas née en Beaujolais ! Il faut dire que nous y avons des amis, des vrais, et qu’ils nous ont bien inoculé le virus 😉 ! La vague terminée, retour à la maison, au chaud… parce que même avec toutes ces couleurs (les vitrines des magasins ne sont pas en reste !) et cette joyeuse bonne humeur, il faut avouer qu’en cette fin janvier la température est plutôt fraîche.
Voilà, les conscrits de « la 7 », c’est terminé, on pense déjà à « la 8 » !