… parce qu’il faut bien aussi rentrer à la maison, les chats nous attendent, l’herbe a poussé, et en mai les activités galembrunoises sont nombreuses ! Dommage, ce dernier jour romain fut bien gris. Et même arrosé. Au programme : Borghese, et… un ou deux musées ? Déjà, pour aller à Borghese, c’est un peu galère, le bus annoncé sur les guides n’existe plus, quant à savoir où celui que l’on prend va nous déposer, c’est la question. Nous optons pour l’arrêt Victor Hugo, dans le parc… après tout, sur les quatre, il y a trois bisontins, donc, arrêt Victor Hugo ! Nous traversons une partie du parc, et évidemment, encore une fois, « les pins de Rome » de Respighi sont de mise ( les pins de la villa Borghese : https://youtu.be/Zk2q8GU3ZsA ). Le parc est magnifique, fontaines, petit stade, arbres centenaires (et pas uniquement des pins), chemins, routes ou sentiers, volière au sommet d’une belle maison, temples, statues, chants d’oiseaux… la folle circulation de Rome n’est pas loin, mais on l’oublie facilement !
Cette fois encore, nous ne sommes pas allés à la villa Giulia (musée Étrusque). Il faut bien garder quelques nouveautés pour le prochain voyage 😉 . Mais bien sûr, j’avais réservé pour la Galleria Borghese. Tout, dans ce palais, est fabuleux. Salles d’apparat, salons, statues d’enfants endormis…
belle dame romaine ou satyre jouant des sistres sous les plafonds ornés…
Mais bien sûr, les statues du Bernin, Enée fuyant Troie, le rapt de Proserpine, Apollon et Daphné, sont sublimes. Le marbre devient chair, et j’ai encore une fois craqué devant Daphné échappant à Apollon en se transformant en laurier. Depuis, je ne regarde plus le laurier du jardin de la même façon…
Quant à Pauline, de Canova… que dire, sinon admirer ? Tant l’artiste que… le modèle !A la sortie (2 heures de visite réglementaire, pas 10 minutes de plus !), la pluie ! Nous attendons un peu et repartons à travers le parc pour arriver au niveau de la Villa Medici, et encore une fois admirer coupoles et toits de Rome.
Descente vers la place d’Espagne. Déception. Les fameux escaliers sont en travaux, la jolie fontaine est envahie de touristes et papiers et bouteilles vides flottent à la surface de l’eau…nous passons rapidement ! La pluie semble se calmer. Nous décidons d’aller faire un tour au cimetière des Capucins… Michel était déçu de ne pas avoir vu d’ossements dans les catacombes, j’avais lu que ce lieu était entièrement décoré d’os, donc il voulait en voir, il en a vu !!!!! Autels, rosaces, chapelles, décorés avec 4 000 squelettes… j’avais plutôt envie de fuir 😦 . Pas de photos (interdit), mais je ne sais même pas si j’en aurais fait, ou peut-être pour la monstruosité de la chose ? Oui, oui, pour les moines cela représentait certainement une façon de se dire que la vie passe, mais je me demande s’ils comprendraient que ce lieu soit ainsi transformé en musée… en tout cas, pour la « païenne » que je suis devenue, c’était assez sinistre, même franchement de mauvais goût d’en avoir fait un musée. Mais Michel a eu sa dose d’ossements 😉 ! De là, nous voilà repartis dans la circulation romaine, vers Termini, et le Palais Massimo (encore une partie de musée national romain). Alors là… encore une visite dans le temps incroyable. Très belle muséographie, mise en espace, en scène même… Mosaïques, fresques, statues, dans un beau palais. Par contre, stupidement (mais peut-être avions-nous un peu trop abusé de musées, et n’avons-nous pas fait attention au plan ?), nous avons raté le sous-sol. Une autre fois ! Au 2ème étage, reconstitutions des maisons découvertes lors de fouilles dans un joli film. Mais dans les salles, on retrouve des pans de décors des murs,
ou les sols en mosaïque, soigneusement récupérés.
et quelques très belles fresques, dont le jardin idyllique de la salle à manger de Livia
Au premier, et au rez-de chaussée, statues d’athlètes, d’empereurs, de déesses, de Dyonisos, une fresque de columbarium, autels, sarcophages, mosaïques…
Quand nous sommes rentrés à l’appartement, nous étions aussi fatigués que cet athlète rencontré au Palazzo Massimo !
Mais un tour chez Alfredo et Ada, une authentique hosteria de la via dei Banchi Nuovi, nous a un peu remis d’aplomb ! Cuisine familiale, une serveuse toute gentille qui vous raconte ce que vous pourrez déguster, le vin vient d’une propriété familiale, pas de chichis, mais… pas de dessert non plus ! (et un conseil : arrivez à 19 heures pétantes si vous voulez trouver de la place, il n’y a qu’une vingtaine de couverts…). Nous avons quand même trouvé un endroit pour une dernière glace, avant de rentrer faire nos valises, et ranger. Départ très tôt le lendemain. Voyage terminé. Pour cette année.
Et ici, aujourd’hui, c’est la dernière ligne droite avant le 4ème Marché des Créateurs organisé par l’association « Les Arts au Soleil ! ». La météo promet d’être agréable. C’est vrai que le soleil est de retour, cet après-midi, les grillons ont repris leurs chansons dans l’herbe, alors, croisons les doigts et touchons du bois : il fera beau !