31 mars 2016…
« on » l’attendait. Sera-t-elle importante ? Les gens ne vont-ils pas se lasser ? Voilà, on commence à avoir les réponses. Non, non, et non, pas de lassitude. On marche encore, on tient encore les banderoles, on sort les parapluies s’il le faut, mais on y est. Là, bien présent, bien vivant. Avec les copains, avec les collègues, avec les enfants parfois, et même avec nos amis à quatre pattes. Je ne peux vous parler que de Toulouse, ce matin. Les premiers ont démarré à 10h30, les derniers sont arrivés vers 14 heures… plus de 3 heures de manif, bien compacte, énergique. Je n’ai pas eu le courage de faire, comme souvent, le trajet depuis la tête de manif jusqu’à la fin, c’était vraiment trèèèèès loin.
Alors j’ai marché, un peu avec les uns, un peu avec les autres, des territoriaux à l’EDF (ou ce qui était l’EDF), en passant bien sûr par le spectacle. Pris des photos de face, de dos, de près et de loin, distribution de drapeaux, recherche de copines, sourire de retraité, discussions de collègues…
A Arnaud-Bernard, le cortège a dû se séparer pour passer de chaque côté des massifs du rond-point…
Les pancartes, les banderoles passent, cheminots, au loin La Poste (bon, on n’aura pas de courrier aujourd’hui…), les garages (tiens, des nouveaux ?), les hôpitaux, Airbus, 4 copines avec leur banderole perso, les territoriaux…. et tant d’autres !
La pluie s’est invitée vers 13 heures, on a ouvert les parapluies, mis les capuches, et on a continué.
La Garonne a regardé passer tous ces marcheurs sur le pont des Catalans, imperturbable sous la grisaille, les statues du jardin Raymond IV n’ont pas bronché !, et l’arrivée prévue sur la place saint Cyprien était bien gardée…
Je ne sais si les forces de l’ordre ont dû intervenir, mais elles étaient là, guettant au départ, surveillant à l’arrivée, bottées, casquées, boucliérisées, harnachées comme des va-t-en-guerre, barrant la route, frôlant la provocation. Car franchement, ces salariés ne devraient-ils pas être à nos côtés plutôt que face à nous ? Personnellement, je ne me sens pas vraiment en sécurité quand je les vois ainsi.
Si quelqu’un peut me dire à quelle heure les derniers sont arrivés… moi, je n’ai pas eu la patience de les attendre, mais si j’entends dire « Toulouse, 562 manifestants selon la police », c’est certain, j’aurai du mal à le croire !

J’espère que c’est pour nous offrir une fête Pascale bien ensoleillée qu’aujourd’hui le soleil s’est mis au repos… Car lundi, ce serait tout de même plus agréable de pouvoir marcher, puis cuire et déguster l’omelette sous le soleil, même si les tentes sont prêtes à accueillir les gourmands ! Et comme il fallait bien aller faire un tour pour « nettoyer » les quelques branches et ronces un peu trop à hauteur des visages sur mon petit chemin de début de randonnée lundi, me voilà partie avec mon sécateur. C’est l’occasion aussi de flâner, car lundi pas question de s’arrêter tous les 10 mètres pour examiner de près les nouvelles feuilles, les champignons cachés, le dragon moussu et enturbanné de lierre (si, si, regardez bien son profil, trois cornes, l’œil, la gueule prête à enflammer les herbes 😉 !), les violettes et autres fleurs des champs !

Il y a 44 ans, c’est dans cette ville que nous nous sommes rencontrés, Raymond et moi.
Et, cet après-midi, une balade de deux heures. Repérage « pour de vrai » de la boucle du lundi de Pâques. Chemins par moments limite… la gadoue est bien présente, et l’eau loin d’être complètement évaporée à certains endroits…
C’était le dernier tour de la course cycliste de Launac, et nous avons regardé passer les sportifs…
J’avais gardé le plus rude pour la fin, la côte du Moulin… en général, j’arrive toujours bonne dernière lorsqu’on revient par cette montée… j’admire souvent le paysage 😉 ! Il faut avouer qu’il était beau, avec les passages de nuages, quelques champs illuminés. En tout cas la randonnée est prête. Espérons que le temps ne sera pas trop triste. D’autant qu’à l’arrivée, il y aura les 1 200 œufs de l’omelette à casser, à touiller ! Ou les vieilles machines agricoles récupérées par l’association « Les messagers du temps » à admirer, et écouter peut-être quelques anciens agriculteurs raconter leurs souvenirs du temps où les machines étaient peut-être moins performantes, mais surtout moins imposantes… Ensuite, apéritif, cuisson de l’omelette sur le feu de bois, et c’est parti pour la dégustation !
Voilà. C’est le printemps, les fleurs du pêcher s’épanouissent, les pissenlits se laissent coloniser… et les tondeuses vont commencer à ronronner les fins de semaine !

