Facile de passer « à côté » de cette maison de famille, sur la place de l’Hôtel de Ville de l’Isle Jourdain (32). Le samedi matin, jour de marché, l’œil (et l’oreille) sont attirés par tellement de couleurs, cris, qu’il est difficile de regarder autre chose que les étals… pourtant sur cette place centrale, il y a deux belles découvertes à faire : le musée européen des arts campanaires (http://www.mairie-islejourdain.com/fr/musee-art-campanaire.asp) et la maison Claude Augé, l’un en face de l’autre. Mais, reconnaissons-le, le musée installé dans l’ancienne halle est beaucoup plus visible que cette maison… Or, ni ‘l’un ni l’autre ne méritent d’être ignorés ! Peut-être qu’un jour je reviendrai vous « parler » du musée, mais j’aimerais que cette page vous pousse à visiter aussi la maison Claude Augé. Ah mais, qu’a-t-elle donc de si extraordinaire ? Une maison de vacances… une maison de famille… des Parisiens qui viennent passer l’été dans le Gers, il y en a, et on n’en fait pas toute une page ! Là, ce serait plutôt une histoire longue de milliers de pages, puisque ce monsieur Claude Augé, si j’ai bien suivi les explications du guide (encore un passionné !), est le créateur du Petit Larousse Illustré. Le « petit », pas l’autre. Mais c’est la même famille, par alliance comme on dit. Bref, madame a apporté la librairie Larousse, et monsieur a fait fructifier… Oui, bon, une grosse maison bourgeoise, quoi ! Mais quelle maison ! Allez, je ne vous fais pas languir davantage, voilà pourquoi j’ai eu un gros coup de cœur pour cette maison « bourgeoise » :
Des vitraux, absolument superbes, laissant passer des lumières magnifiques et changeantes au fil des heures, une verrière époustouflante (il va falloir que je trouve un dictionnaire des synonymes, tiens, si je ne veux pas trop me répéter dans les adjectifs enthousiastes!!!). Bon, d’accord, en été, il doit faire bien chaud dans cet espace pour aller des pièces « de réception » aux pièces familiales, puis aux chambres des serviteurs et gens de maison. Et l’hiver, il n’y fait certainement pas très chaud. Donc, pièces de réception en bas, plafonds à moulures, cheminées en marbres, dorures… et beau sol au pied du magnifique escalier. C’est sûr, on n’avait pas peur de « perdre » de la place à cette époque !
Une petite cour intérieure (occupée aujourd’hui par des sarcophages découverts sous l’actuelle zone d’activités de la ville…), et une salle un peu dans le style Moyen-Age idéalisé mélangé avec les arabesques tarabiscotées de la cheminée, sur le manteau de laquelle on découvre l’emblème de la famille, la semeuse, entourée de jeunes hérauts !
Dans cette salle, vous découvrirez l’évolution de la semeuse depuis sa naissance… elle a même été dessinée nue, scandale ! un scandale qui actuellement fait sourire, car pour voir un nu dans le dessin incriminé, il faut vraiment le savoir ou avoir l’esprit tordu. Bref. On trouve dans cette maison les anciens Larousse, les gros, vendus fascicule par fascicule, avec leurs belles enluminures pour les lettres, mais aussi les livres scolaires, où l’on peut voir l’évolution de notre monde. Par exemple, la page moyens de transports : de la diligence des débuts du dictionnaire, il a bien fallu arriver à l’A 390… de la draisienne on arrive à la moto… Et les animaux exotiques, deux superbes planches de dessins… Et les éditions de plus en plus modernes du Larousse, signées de grands noms de la mode, de la peinture, du dessin… Une mine, un régal pour les curieux !
Alors, cette semeuse « nue » qui fit scandale, la voit-on ? Mais oui mais oui…
Avouez que ça ne méritait pas un scandale !
Dans les pièces familiales, de beaux dessins, aquarelles, tableaux, un balcon surmontant la place, avec les visages sculptés des deux filles de la maison, des moments d’Histoire de la région, des souvenirs récupérés ici et là (dont une belle horloge comtoise, à l’histoire étonnante), l’occasion d’apprendre aussi le pourquoi de la taille de la boîte de cachous Lajaunie… Non, je ne vous en dis pas plus, venez à L’Isle Jourdain, prenez rendez-vous pour visiter la maison Claude Augé, si vous ne tombez pas au moins sous le charme des vitraux, j’en serai bien étonnée ! Un lien : http://www.mairie-islejourdain.com/fr/maison-claudeauge.asp , et vous avez tous les contacts pour la découvrir !
C’est l’A 380, pas 390, qui n’existe pas (encore)
il va bien finir par arriver…. tant pis, merci pour la rectification, mais je laisse !
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J’adoooore les vitraux! Ils sont superbes! La semeuse nue ne me choque pas mais j’imagine qu’à l’époque c’était très osé !
Il faut vraiment avoir le nez dessus pour voir qu’elle est « nue » (une moitié de sein…). Merci pour votre passage… Bonne fin de journée !