2017, J-3 !

Retrouvailles entre amis pour ces derniers jours de 2016, dans le Beaujolais. Encore ?, me direz-vous (enfin, je suppose…). C’est que les « tournes » en avaient décidé ainsi ! Après le Doubs, la Bretagne, c’était donc au tour de Blacé. Pendant 4 jours, entre la fin de 2016 et le premier jour de 2017, nous avons partagé discussions, découvertes touristiques, gastronomie, en toute amitié. Et ça fait du bien ! Je commencerai donc par le 29 décembre. D’entrée, repas Beaujolais (saucisson brioché), et visite de Trévoux, ancienne ville historique, perchée au-dessus de la Saône. Autant vous le dire : il faisait frais, trèèèès frais, et brouillardeux trèèèès brouillardeux ! Mais nos hôtes avaient programmé une visite guidée, et nous avons donc découvert cette petite ville, ruelles en pente (aïe, le genou !), quelques traboules (qui auraient bien besoin de rénovation), vieilles portes…

Dans la médiathèque toute nouvelle, l’historique de la ville, superbement documenté

Puis l’Apothicairerie, réinstallée dans une salle. Belles boiseries, vieux pots, et le portrait de la Grande Mademoiselle, qui « régna » sur la Dombes au XVIIème, et fit édifier (elle et ensuite son cousin le duc du Maine) l’hôpital et le Palais du Parlement. Je ne vais pas vous refaire l’Histoire, juste dire que les Bourbons étaient installés sur la Dombes depuis un bon moment, fin du XVème, qu’ils sont restés jusqu’à la fin du XVIIIème, avec toutefois une petite « absence » sous François 1er (fallait pas trahir, na !).

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A signaler, tout de même, que Trévoux était, depuis 1603 un grand centre intellectuel, avec une imprimerie dont les directeurs fondent la Société de Trévoux, et en 1703 c’est là que nait le premier dictionnaire en langue française… une histoire de Jésuites voulant concurrencer les Jansénistes, bref, un truc de pouvoir intellectuel et de luttes d’influence… Après l’Apothicairerie, nous partons dans les ruelles jusqu’au Parlement de Dombes, aujourd’hui Palais de Justice. Nous y retrouvons le Duc du Maine en grande pompe, manteau à fleur de lys, mollet galbé conquérant, mais… avec le signe de la bâtardise, faut tout de même remettre les enfants à leur place, fussent-ils ceux d’une maîtresse royale, n’est-ce pas !

Bref, nous voici dans ce palais. Magnifique plafond à la française, poutres décorées, médaillons en trompe-l’œil… je ne sais pas si les justiciables ou les prévenus qui comparaissent dans la salle prennent le temps d’apprécier 😉 ?

A la fin de la visite, nous avons laissé les bords de Saône à leur brouillard, et ce fut le retour à Blacé… Un peu de repos avant une autre journée de découvertes !16-12-29_007_la-saone-a-trevoux

Avant et après Venise…

Cette fois encore, nous sommes partis de Lyon pour aller à Venise. 023_29jan16_Villefranche_9714C’est que le dernier week-end de janvier, on fête les Conscrits à Villefranche sur Saône, tradition qu’il n’est pas question de manquer, bien que nous ne soyons ni l’un ni l’autre Caladois. Et cette année, l’année « en 6 », c’était un peu la mienne et celle de nombreux ami-e-s Caladois. Un peu assombrie, je l’avoue, par l’absence de l’un d’eux.

La ville avait revêtu ses banderoles, ses rubans, invité quelques fanfares, pour un défilé aux flambeaux et fêtes du Monde, vendredi soir :

Le samedi après-midi, c’était « bataille de fanfares », entre l’assurance tranquille des grognards d’Epinal et la fantaisie disciplinée de la Fanfare de Chézy sur Marne… tandis que « les 20 ans » faisaient vrombir leurs véhicules dans la rue Nat’…

Repas festif pour la « conscrite » du jour (même si, comme me l’a fait remarquer ma toubibe préférée, j’ai encore presque une année avant d’arriver à la soixante-dizaine)

Enfin, la « vague » du dimanche matin… Les 20, 30, 40 et jusqu’aux 90 ans ont montré que la Calade gardait avec bonheur ses traditions. Bon, d’accord, en regardant passer toutes ces années, j’ai réalisé que j’étais presque en toute fin de défilé… et ça pince un peu par moments quelque part du côté du cœur… mais, des visages des 20 ans à ceux des 80, c’était la même joie qu’on (y) lisait. Oui, le (y), c’est un petit clin d’œil à mes amis du Beaujolais…

Ce fut aussi l’occasion de jeter par-ci par-là quelques coups d’œil, dans les cours, sur les façades de Villefranche.

Et puis le dimanche après-midi, envol pour Venise, avec Janine. Cette semaine dans la Sérénissime (pas vraiment sereine en ces jours de Carnaval), j’y reviendrai en plusieurs pages. Retour le dimanche suivant à Lyon et en Beaujolais, pour accompagner Gil dans son changement d’année. Après 7 journées passées à grimper et descendre quelques ponts et escaliers, je pensais naïvement que je pourrais un peu laisser se reposer les genoux avant de repartir dans les grimpettes… Mais voilà, la découverte de Trévoux était au programme de l’après-midi ! Et si vous croyez que la visite de cette ville se limite aux beaux hôtels des bords de Saône, vous avez tout faux ! Rues escarpées, montées et descentes, escaliers… c’était reparti ! Mais ça en valait la peine.

Et surtout, une deuxième visite s’impose, le château étant fermé en hiver, la salle du Palais de Justice ouverte au touriste le samedi et dimanche uniquement… peut-être aussi avec un peu moins de vent ? En tout cas le ciel gris ne semblait pas perturber le cygne se laissant tranquillement porter sur les eaux de la Saône ! Et un grand, un énorme MERCI à vous, Mauricette et Gil, pour votre si chaleureuse amitié, pour le partage, les beaux moments.

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