Bon, l’automne n’a pas vraiment compris qu’il avait encore 1 bon mois devant lui avant de s’installer… orages, pluie, vent, zut, quoi, c’est l’été ! Du coup, fraîcheur pour fraîcheur, je retourne en Islande pour une avant-dernière page. Nous voici donc à côté du volcan de Jules Verne, le Snaefellsjökull. Mais oui, « Voyage au centre de la Terre », c’est là. Nous allons tourner autour de ce glacier souvent ennuagé, embrouillardé. Un ciel plutôt gris au départ, mais qui peu à peu retrouvera ce bleu particulier à l’Islande quand il fait beau. Nous avons décidé la veille, dans notre mini chalet de Miklaholt, de prendre la petite piste qui traverse le champ de lave de Berserkjahraun (ce n’est pas pour frimer que je donne les noms, d’abord je ne les sais pas par cœur et je vérifie sur la carte, mais c’est au cas où une/un des lectrices/lecteurs de ce journal aurait envie d’y faire un tour), où, avis aux campeurs, on peut encore planter sa tente. A condition de trouver un endroit plat. Mais il y en a, car nous avons vu au moins trois endroits occupés, bien au calme, c’est le moins qu’on puisse dire. Montagnes noires, rouges, mousses argentées, lacs, la piste est tout à fait accessible aux véhicules « normaux », et les paysages sont absolument superbes. On est seul au monde… ou presque, car par-ci par-là quelques moutons traversent tranquillement la piste… mais comme ni eux, ni nous, ne sommes pressés, pas de problème ! Petite histoire : cette piste aurait été tracée par deux géants, les Berserkir, pour l’amour de la fille d’un fermier… mais pas très sympa, celui-ci assassina ensuite les deux géants pour permettre à sa fille d’épouser un copain à lui !
Premier village après la piste, Grundarfjördur. Zut, la pluie… le brouillard… dommage, j’avais souvenir de montagnes en pains de sucre, que nous ne verrons pas… Un centre des Sagas rassemble café, petit restaurant, musée, et s’est bien agrandi, ajoutant même un film sur la vie du village, mais il n’y a plus la reconstitution de la maison d’une famille de pêcheurs vers le début du XXème, dommage. On peut y passer un très agréable moment, et les enfants ne sont pas oubliés avec un chouette coin de jeux… Arrêt (toujours avec panneau explicatif) devant le Kirkjufell (un piton surnommé le mont de l’Église), à la sortie du village.
Belle église « en triangles » à Olafsvìk, intéressante.
Arrêt recommandé par un guide à Rif pour une soupe de poissons. Le guide ne mentait pas, accueil très souriant, une cuisine familiale, mais pas facile à trouver bien que le village soit minuscule. Hellissandur est un tout petit port, avec un musée des traditions devant lequel trône une sculpture de pêcheurs père et fils… enfin, on peut imaginer ! Dans le champ de lave derrière le musée, un terrain de foot bien vert a réussi à s’installer malgré les rochers…
Et on entre dans le parc national du Snaefellsjökull. Nous ne sommes pas de grandes « trekkeuses » et donc ne nous sommes pas risquées sur le glacier, ni au cœur du cratère ! Nous avons tranquillement suivi la route, admiré la belle plage dorée de Skardsvìk,
pris des pistes, pour aller jusqu’au phare qui domine la falaise aux oiseaux de Svörtuloft,
traversé des champs de trolls, jusqu’à la belle plage noire de Djùpalònsandur,
admiré le beau profil d’une montagne dont je n’arrive pas à trouver le nom… Hreggnasi, peut-être ?
continué vers le sud pour gagner l’antre de Bàrdur, l’esprit gardien du Snaefells, falaises plongeant dans la mer, milliers d’oiseaux nichant, cherchant leur nourriture, criaillant, tournoyant…
et finalement rejoint notre maisonnette. Le long de la route, les prairies vertes ont succédé aux champs de trolls de la péninsule.
Dernière nuit dans ce gîte, un peu surprenant au premier abord (lits superposés pour 6 personnes de moyen à pas gros gabarit + un grand lit double, dans 3 chambres, un salon et un petit coin cuisine où il est difficile de manger à plus de 4 !), mais confortable, et très clair.
Enfin, quand je dis « nuit », tout est relatif, car quelle que soit l’heure, 8 heures, 22 heures, minuit, il fait jour… nous sommes en juin !
Le lendemain, nous partons pour notre dernière étape, Reykjavìk. Arrêt près d’une rivière de pêche, réservée…,
puis à Akranes,
et la capitale est en vue, autour de laquelle je vais tourner près de deux heures sans savoir par où y entrer…
Mais nous avons fini par retrouver la rue de « chez Monique », poser nos valises, et partir pour une balade en ville !