Décidément, ce printemps qui se veut un jour estival, le lendemain automnal, voire hivernal, ne nous aide pas à redémarrer ! Alors je trie, je range, et de classement en rangement, tri et autres essais de ménage photographique, me revoici partie du côté de Besançon, mais côté campagne alentour cette fois.
Les aller-retour familiaux, les retrouvailles entre amis, que ce soit en été, au printemps, en hiver, ou en automne, ont été l’occasion, à chaque fois, d’une découverte supplémentaire dans le Doubs et le Haut Doubs, avec même parfois un petit tour en Suisse ! Le château de Montfaucon (parfois bizarrement orthographié Monfaucon) au-dessus d’une boucle du Doubs, au-dessus de la Citadelle, a été, un jour de printemps où le genou se faisait prier, une balade tout ensoleillée et tranquille. N’hésitez donc pas à y aller avec vos pitchouns, ils y grimperont sans fatigue, et pourront y jouer aux preux chevaliers sans risques.
Nancray, et son musée en plein air, les vieilles maisons comtoises mises à l’honneur, avec leur mobilier, maisons bourgeoises ou fermes, la laiterie, l’élevage, le tissage, les jardins, et de belles vaches broutant sans s’étonner des touristes, posant devant les appareils photo…
Là, nous sommes encore près de Besançon, et pourtant c’est la campagne, les monts verts et les prairies. Un peu plus haut, vers le Haut Doubs, la forêt de Chalamont garde la mémoire de loups et charrois romains, les montagnes se font plus hautes, les sapins s’installent, les fermes aux toits pentus se protègent contre la froidure, massives, en hiver les skis dessinent de longues lignes glissant entre les sapins, et l’hiver transforme les lacs en lieux mystérieux et silencieux…
A Frasne, les tourbières remontent le passé pour une randonnée « pépère » entre bouleaux et lacs, sur le sentier découverte. A Courvières, au milieu d’une grande plaine (enfin, presque plaine…), le moulin à vent installé depuis bientôt 150 ans ne régule plus l’alimentation en eau mais attire les curieux, et dans la campagne la chapelle Notre-Dame-des-sept-douleurs avec son enclos, ses bardeaux de bois, située sur un lieu de douleurs, une ancienne léproserie, est la jolie récompense d’une balade sans souci.
Et le château de Joux, perché sur son piton à l’entrée de la cluse de Pontarlier, où rodent les ombres de Mirabeau, de Toussaint Louverture, de Loïse de Joux, morte de bonheur, de Berthe de Joux infidèle sans le savoir…
Plus loin encore, dans un petit morceau de Suisse, l’abbatiale du village de Romainmôtier, fresques, peintures, vieilles maisons et cette fontaine à l’inscription étonnante… obsession de la propreté ?
Sur la route du retour vers Besançon, Moncey, ses souvenirs napoléoniens et ses souvenirs familiaux… un joli lavoir ancien, un château, de belles fermes anciennes…
Et aussi, et encore… Oui, encore une région de notre pays qui mérite qu’on s’y attarde, qu’on y rêve… qu’on y revienne ! Bientôt, promis !